Article de blogue

La communauté est un poème

Décembre 19, 2023

Cet article a été publié dans le dernier bulletin national du RCDÉC. Si vous n’êtes pas encore sur notre liste de diffusion, vous pouvez vous inscrire ici.


La vision du RCDÉC — des communautés durables, équitables et inclusives qui créent leur avenir — peut être difficile à conceptualiser. Cela exprime un équilibre délicat entre l’interdépendance et la décentralisation, l’autonomie et l’unité. À quoi ressemble ce monde, et comment saurons-nous lorsque nous l’aurons atteint?
 
Peut-être que le mot « vision » est trompeur. En contemplant le futur que nous construisons, nous devrions peut-être utiliser plus d’un sens et engager toutes nos facultés sensorielles, créatives et imaginatives à la fois. Même si nous ne pouvons voir le futur, peut-être pouvons-nous le sentir.
 
Comment les praticiens et praticiennes du DÉC peuvent-ils et elles faire pour développer et exprimer quelque chose d’aussi abstrait qu’une sensation à propos du futur?
 
Nous pouvons nous tourner vers les artistes pour des conseils. Par exemple, le poète gazaoui Mosab Abu Toha nous invite à ressentir l’avenir à travers son poème, « Nous aimons ce que nous avons ». Pour Abu Toha qui a récemment été arrêté et battu lorsqu’il se sauvait avec sa famille de la violence à Gaza, l’amour est plus qu’une stratégie de survie. L’amour est l’infrastructure d’un avenir imaginé où les liens de la communauté protègent et prennent soin de jeunes vies.
 
« Nous aimons ce que nous avons, peu importe comment c’est modeste,
car si ce n’est pas le cas, tout disparaîtra. Si ce n’est pas le cas,
nous n’existerons plus, puisqu’il n’y aura rien ici pour nous.
Ce qu’il y a ici est quelque chose que nous
construisons encore. C’est quelque chose que nous ne pouvons pas voir encore,
parce que nous en
faisons partie.
Bientôt, cette construction se tiendra seule, alors que nous,
nous serons les arbres qui la protègent du vent
féroce, les arbres qui donneront de l’ombre
aux jeunes qui dorment à l’intérieur ou qui jouent sur des balançoires. »
 
Nous sommes reconnaissants d’être en communauté avec vous, à construire pour la paix, l’amour et la joie ensemble.