Développer une économie verte au-delà du capitalisme vert, est-ce pensable ? C’est non seulement pensable, mais des initiatives se manifestent par milliers un peu partout sur la planète. De plus en plus de mouvements prennent acte de l’urgence écologique au Québec et ailleurs dans le monde : gaz de schiste ici, biodiversité menacée là, réchauffement climatique de plus en plus menaçant… La recherche de solutions non capitalistes à ces problèmes se fait active, et des pratiques, des stratégies, des politiques de transition écologique de l’économie émergent. Car, contrairement à ce que l’habitude nous empêche d’envisager, l’économie peut être au service de la société. Pour ce faire, des mouvements, des communautés et des régions doivent s’engager directement sur le terrain de l’économie tout en négociant avec leur État pour qu’il favorise des politiques publiques conséquentes.
Louis Favreau et Mario Hébert, se nourrissant des réflexions émises à l’occasion du Forum international des dirigeants de l’économie sociale et solidaire (FIDESS) et par les organisations québécoises qui en sont membres, présentent des analyses, mais également des propositions pour agir dès maintenant en matière de conversion écologique de l’économie. Ils rendent également compte des plus récentes recherches sur ce thème. Leur livre intéressera tout autant les militants, les dirigeants et les professionnels des mouvements sociaux que les chercheurs et les enseignants en organisation communautaire, en développement régional et, plus généralement, en sciences de l’environnement de même qu’en sciences économiques et sociales.
Louis Favreau est organisateur communautaire et sociologue. Il est professeur associé au département de travail social et sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) depuis 1986 après avoir été organisateur communautaire dans la région de Montréal pendant vingt ans.
En travail social, il est spécialisé en organisation communautaire (dans le réseau de la santé et des services sociaux ainsi que dans le mouvement associatif) et en développement local (coopératives, économie sociale et insertion socioprofessionnelle). En sociologie des mouvements sociaux, il est spécialisé dans l’histoire et la sociologie des mouvements sociaux (communautaire, syndical, coopératif) dans les pays du Nord (Québec en priorité) et du Sud (Amérique latine et Afrique). En sociologie économique, il étudie plus particulièrement le développement des collectivités locales et régionales et les entreprises collectives (coopéra tives et OBNL).
Il est également titulaire de la Chaire de recherche en développement des collectivités (CRDC) et membre de la direction de deux Alliances de recherche (une en coopération, l’autre en développement local). Il a été rédacteur en chef de la revue d’économie sociale Économie et Solidarités et longtemps collaborateur à la revue Nouvelles pratiques sociales. Il tient un carnet (blogue) sur la toile : http://jupiter.uqo.ca.
Mario Hébert, économiste, est responsable du développement durable, puis économiste en chef à la Coop fédérée après avoir été directeur de la recherche et des politiques agricoles à l’Union des producteurs agricoles (UPA). Il est aujourd’hui directeur des affaires publiques à Fondaction (CSN).