Qu’ont en commun l’École de percussions Samajam, à Montréal, la Coopérative funéraire de l’Estrie, le Village québécois d’antan, à Drummondville, la coop d’alimentation de Port-Cartier et la caisse pop du coin ? D’ici quelques années, tous pourraient se retrouver en Bourse… La Bourse de la finance solidaire !
« Nous y travaillons depuis 15 ans », dit Nancy Neamtan, 57 ans, directrice générale du Chantier de l’économie sociale.
L’économie sociale au Québec, c’est 3 000 coopératives et 4 000 organismes sans but lucratif, dont le chiffre d’affaires total est de 17 milliards de dollars – 6 % de l’économie québécoise. Une bonne part sont de véritables « entreprises sociales », qui offrent des produits ou des services, facturent des clients, embauchent du personnel, font des profits. Et surtout, qui investissent : 755 millions de dollars en 10 ans, provenant de leurs capitaux propres, de prêts, de dons de charité ou de subventions de l’État. « Ce qui leur manque, c’est le mécanisme qui favoriserait l’investissement privé », dit Nancy Neamtan.