Le RCDÉC a récemment envoyé une lettre à tous les chefs de parti fédéraux, au ministre des Affaires autochtones et du développement du Nord canadien et aux porte-paroles en matière d’affaires autochtones demandant instamment au gouvernement du Canada et à tous les partis à la Chambre des Communes d’adopter une résolution approuvant les recommandations de la Commission royale sur les peuples autochtones au sujet de la doctrine de la « découverte » et du principe de « terra nullius ».
La doctrine de la « découverte » est une notion de droit international utilisée pour légitimer des décisions invalidant ou ignorant les droits territoriaux des peuples autochtones en faveur des gouvernements coloniaux et postcoloniaux.
Les effets persistant de l’attitude colonialiste du Canada vis à vis des peuples autochtones ne sont toujours pas assez reconnus par les gouvernements et la population canadienne en général. On ne peut nier le fait que dans le passé des mesures gouvernementales et institutionnelles ont cherché à assimiler les peuples autochtones et ont bafoué la reconnaissance de leurs droits. Les excuses du gouvernement du Canada relativement à la politique des pensionnats indiens et la Commission de vérité et de réconciliation du Canada sont des étapes importantes vers une meilleure reconnaissance de ces injustices historiques, cependant davantage de progrès s’imposent dans les domaines des revendications non réglées, des droits territoriaux et des autres droits des peuples autochtones.
Afin de respecter notre engagement en tant que signataire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, le RCDÉC exhorte le gouvernement du Canada et tous les partis fédéraux à accélérer les négociations avec les peuples autochtones sur un pied d’égalité, de nation à nation, afin d’arriver à un règlement juste et équitable des revendications non réglées.
Ces lettres ont fait suite à une résolution adoptée par les membres lors de l’assemblée générale annuelle du RCDÉC et reflètent notre détermination à faire en sorte que l’ensemble de la population du Canada puisse s’épanouir dans des communautés inclusives et durables.