15 ans du RCDÉC : Réflexions de l’ancien Directeur général, Garry Loewen

mai 8, 2014

J’étais le Directeur général de SEED Winnipeg lorsqu’un groupe de quatorze personnes se sont rassemblées pour fonder le RCDÉC. C’était une période très excitante pour moi. Bien que le DÉC ait été pratiqué au Canada et aux États-Unis depuis un certain nombre d’années, les modèles, les techniques et les principes du DÉC étaient encore relativement nouveaux pour plusieurs personnes – même pour celles qui y étaient engagées. L’échange d’information à travers le pays était faible. Au lieu de bâtir sur les connaissances et le travail des autres au pays, les praticiens locaux copiaient souvent les erreurs et faux départs qui auraient pu être évités s’ils avaient communiqué plus avec les autres. L’idée de créer un réseau national afin de promouvoir le DÉC et apprendre l’un de l’autre était une proposition exaltante. Et l’occasion d’être inclus dans le groupe confirmait notre travail à Winnipeg. J’ai tellement appris de mes interactions avec le reste du groupe au cours des premières années que cela a réellement amélioré le travail que nous faisions localement.

Le RCDÉC qui a été incorporé le 30 avril 1999 était très différent de ce qui était envisagé au départ. Nous pensions initialement nous regrouper comme un partenariat national de consultants en DÉC qui s’engageaient à travailler ensemble et à donner un pourcentage de nos revenus de DÉC au partenariat afin de soutenir le travail de promouvoir la pratique du DÉC en fournissant de l’appui technique, en militant pour des changements de politiques, etc. Ceci s’est finalement avéré impraticable, et après quelques refontes, nous avons fini avec le RCDÉC que nous avons aujourd’hui.

Je me souviens du jour où nous avons convenu du modèle final. Nous étions assis dehors au soleil (je crois que c’était à Guelph) à des tables de piquenique, heureux du consensus développé. Chacun devait s’engager financièrement pour un minimum de 1000 $ pour le démarrage du RCDÉC. Paul Born fit passer une feuille blanche sur laquelle chacun de nous a signé son nom et écrit combien d’argent nous étions prêts à engager. J’étais un peu hésitant à signer le document sans consulter mon conseil d’administration à la maison, mais la pression des pairs était forte, et j’ai cédé. J’ai gardé cette feuille pour de nombreuses années, mais je crois qu’elle s’est finalement perdue dans les transitions entre les Directeurs généraux suivants.

Nous nous croyions plutôt astucieux lorsque nous avons nommé l’organisation le « Digby Network ». Rankin MacSween s’était rendu à Digby, Nouvelle-Écosse peu de temps avant l’une de nos réunions. Digby avait de la difficulté avec la pauvreté et le développement économique à ce moment et Rankin songeait « qu’un test pour savoir si cette nouvelle organisation contribuerait de la valeur était qu’elle devait faire une différence à Digby » à et d’autres endroits comme celui-ci. Nous nous sommes donc nommés « Digby Network », en espérant que ceci serait une référence vers laquelle

nous devions tous travailler. Le seul problème était que personne n’avait consulté la population de Digby pour savoir comment elle se sentait d’avoir un réseau à son nom. Quelques mois après avoir choisi le nom, nous avons commencé à recevoir des commentaires des résidents de Digby disant qu’ils n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de voir leur communauté affichée comme un symbole national d’exclusion économique – nous avons donc changé le nom.

Un des premiers défis auxquels nous avons fait face était de s’assurer que le RCDÉC soit perçu comme un réseau réellement inclusif. Très rapidement après la formation, nous avons reçu des rétroactions négatives d’un certain nombre de groupes de femmes qui percevaient le DÉC comme un véhicule important pour tenir compte de l’exclusion économique des femmes. Même s’il y avait certaines femmes au sein du groupe fondateur, il y avait un nombre substantiel de praticiennes qui sentaient qu’il y avait beaucoup trop de testostérone dans la façon de diriger nos réunions, dans qui avait de l’influence, dans les priorités de développement qui étaient identifiées et dans les réseaux avec lesquels nous avions tendance à nous lier. Le DÉC tourne autour de l’inclusion, nous étions donc très troublés de découvrir qu’un groupe important de praticiennes se sentaient exclues de notre initiative. Au cours de mes premiers mois comme Directeur général du RCDÉC, j’ai passé beaucoup de temps à contacter des groupes de femmes à travers le pays pour m’assurer que le RCDÉC évoluait vers la sorte d’organisation où elles se sentaient à l’aise.

J’ai été le Directeur général du RCDÉC pendant moins de deux ans. C’était alors un emploi à mi-temps. Mon autre emploi à mi-temps était comme Directeur général de North End Community Renewal Corporation à Winnipeg. Les deux organisations avaient besoin d’un dirigeant à plein temps, et j’ai choisi de me consacrer au travail local plutôt que national. Plus tard, j’ai passé environ une douzaine d’années à faire de la consultation par rapport à la réduction de la pauvreté et du DÉC. J’ai aussi présidé le conseil d’administration d’Assiniboine Credit Union pendant environ sept ans. Je siège toujours à son conseil, toutefois, je suis essentiellement à la retraite.


Garry Loewen a travaillé comme entrepreneur, ministre du culte, directeur de développement économique et militant communautaire. Il a été pendant dix ans Directeur de DÉC pour Mennonite Central Committee Manitoba jusqu’à ce qu’il devienne Directeur général fondateur de SEED Winnipeg. Garry a aussi été le premier Directeur général du RCDÉC et est plus tard devenu Directeur général de North End Community Renewal Corporation. Depuis sa retraite, Garry continue de fournir des services de consultation au secteur du DÉC à Winnipeg et est actuellement bénévole sur le conseil d’administration d’Assiniboin

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