Une nouvelle fédération coopérative, The Banker Ladies Council est une association rotative d’épargne et de crédit (AREC) ancrée dans la tradition culturelle des féministes noires. Ce groupe innovateur de femmes noires redéfini ce que cela signifie d’établir leurs propres systèmes économiques ancrés dans des systèmes de confiance, de réciprocité et de coopération que leurs ancêtres ont utilisés pendant des générations.
À New Minas en Nouvelle-Écosse, l’entreprise sociale Groupe Flower Cart est au service des personnes handicapées et confrontées à des obstacles complexes à l’emploi depuis 53 ans. Cette année, il réalise son rêve de bâtir un nouvel établissement pour répondre à la demande accrue pour ses services et étendre ses capacités.
En réponse à la crise de logement abordable, New Market Funds et la Small Communities Initiative de New Commons Development travaillent avec de petites communautés rurales de la C.-B. pour créer et conserver des logements abordables pour des populations vulnérables, en faisant de la rénovation, en construisant de nouveaux édifices qui répondent aux besoins communautaires tout en priorisant la viabilité environnementale.
Qu’ont en commun ces trois histoires?
Elles utilisent toutes des formes de finance sociale, un terme qui englobe un large éventail d’organisations, d’entreprises et de services qui répondent aussi à une étendue de besoins communautaires et qui redéfinissent le pouvoir économique dans un contexte communautaire. Si votre entreprise, votre coopérative ou votre entreprise sociale a une mission d’améliorer la durabilité sociale, culturelle ou environnementale de votre communauté, de votre région ou de votre secteur et que vous souhaitez explorer des options de financement qui incluent l’impact social que vous créez, vous êtes probablement considéré comme une organisation à vocation sociale, et vous faites aussi partie de l’écosystème de finance sociale, que vous le sachiez ou non.
Le Programme de préparation à l’investissement et ce qui suit
Le Programme de préparation à l’investissement (PPI) a été conçu pour être un programme de financement qui fournit directement aux organisations à vocation sociale des capitaux non remboursables afin d’obtenir de l’appui de développement d’entreprise et était fondé sur des recommandations du rapport Pour l’innovation inclusive qui oriente les initiatives du gouvernement fédéral pour renforcer l’innovation sociale et la finance sociale au Canada. Au RCDÉC, notre équipe du PPI est constituée de leaders de l’écosystème de la finance sociale qui soutiennent la création de processus collaboratifs grâce au ministère fédéral Emploi et Développement social Canada (EDSC).
À titre de responsables de la convocation des partenaires du PPI, nous rassemblons les partenaires du programme, y compris l’EDSC, pour partager les apprentissages, les perspectives et l’action pendant que nous soutenons des organisations à vocation sociale et l’écosystème plus large de la finance sociale dans le but de favoriser davantage de finance sociale à travers le pays. Toutefois, maintenant que la deuxième ronde de financement est terminée et que nous n’avons aucune confirmation qu’il y aura une nouvelle ronde de financement du PPI, nous travaillons ensemble afin de trouver les meilleurs moyens de poursuivre avec l’élan que nous avons créé.
La finance sociale est un de ces concepts sur lequel les gens semblent généralement s’entendre comme étant un principe positif tout en demeurant un peu mystérieux, difficile à définir et qui peut être un peu déroutant parce qu’il est partout autour de nous tout en étant difficile à préciser. Une partie du défi est qu’il est difficile de trouver une ressource de référence concise pour comprendre la finance sociale au Canada, et une autre partie de ce défi est que le langage qui a été développé pour ce secteur a été développé par le gouvernement et les bailleurs de fonds du « côté de l’offre » de capital plutôt que de ceux qui sont du « côté de la demande » qui ont besoin et qui demandent ce financement, comme les organisations à vocation sociale et ceux qui les desservent. Ce genre de travail possède une variété de noms et d’étiquettes au sein des organisations communautaires et des communautés qui y œuvrent elles-mêmes.
Le RCDÉC mène un projet pour faire précisément ceci, c’est-à-dire rassembler des personnes de divers secteurs, de diverses régions et de diverses communautés pour définir ce qu’est la finance sociale selon eux. Ce centre d’information sur la finance sociale axée sur la demande sera un endroit où trouver du contenu facile à télécharger et à partager qui explique ce qu’est la finance sociale et l’impact qu’elle a eu sur les communautés canadiennes. Ce sera aussi un endroit pour découvrir où une organisation donnée s’inscrit dans l’écosystème de la finance sociale et si la finance sociale lui convient. De plus, il présentera des données de cet écosystème et fournira des façons de contacter des intermédiaires du Fonds de finance sociale lorsque cette information sera disponible et les organisations à vocation sociale pourront accéder à des capitaux remboursables par l’entremise de ces intermédiaires du Fonds de finance sociale. La finance sociale a été au centre de l’attention dernièrement, surtout avec l’annonce faite par le gouvernement fédéral plus tôt cette année (en mai) du Fonds de finance sociale de 755 millions de dollars. Nous sommes ravis de travailler pour définir un accès communautaire à ces capitaux lorsqu’ils deviendront disponibles au public.
Le Forum sur la finance durable
Les 1er et 2 novembre 2023, plus de 600 praticiens et praticiennes de finance sociale, leaders communautaires, élues, élus et responsables politiques se sont rassemblés dans le cadre du deuxième Forum sur la finance durable.
En se fondant sur le succès du précédent Forum sur la finance durable en 2022, le RCDÉC s’est porté volontaire pour soutenir la coordination de l’événement. Le député Ryan Turnbull, un membre de longue date du RCDÉC avant d’être élu pour représenter la circonscription de Whitby à la Chambre des Communes du Canada a mené cette initiative afin d’engager les responsables politiques et créer de l’appui multipartite pour la finance sociale et durable. Le RCDÉC a perçu ceci comme une occasion de faire de la sensibilisation concernant la finance sociale auprès des responsables politiques, des élues et élus et de leur faire connaître des modèles et des leaders de finance sociale communautaire de l’ensemble du Canada. Le Forum sur la finance durable inaugural de l’an dernier était une activité fermée sur invitation sur la Colline du Parlement, et le directeur général du RCDÉC, Mike Toye, a prôné que le Forum de cette année devrait avoir lieu « à l’extérieur de la Colline » pour que des parties prenantes non gouvernementales y compris des leaders communautaires et des organisations à vocation sociale puissent accéder à l’événement et prendre part à ces conversations importantes. Une partie des objectifs organisationnels du RCDÉC sont de faire progresser les changements de politiques, et cette occasion est un exemple où des liens sont créés entre les communautés et où il y a un engagement direct avec des responsables politiques.
Le RCDÉC a contribué à rassembler plus de 40 leaders du secteur dans le cadre d’un comité consultatif pour le Forum sur la finance durable qui a orienté le programme et aidé à encadrer les conversations. Nous avons énormément de reconnaissance envers les membres du comité consultatif qui ont soutenu la planification du Forum et pour les commandites en provenance de partenaires alignés avec nos valeurs comme des coopératives financières, des coopératives et des personnes qui font des investissements d’impact tels que Desjardins, Vancity, Co-operators et Addenda Capital qui ont rendu l’événement possible.
Les 2 jours du Forum ont été remplis de discussions riches qui ont inclut des conversations sur la finance sociale de diverses perspectives et de diverses industries, incluant les systèmes alimentaires durables, l’écologisation de la finance, l’économie sociale autochtone et la Réconciliation ainsi que les logements abordables. Le Forum a mobilisé une gamme sans précédent d’oratrices et d’orateurs incluant le premier ministre ainsi que la vice-première ministre et ministre des Finances et a regroupé une large gamme de parties prenantes qui n’ont pas souvent la chance de se rencontrer, en passant par des députés, des députées, des activistes et des leaders communautaires. Rassembler une si grande variété d’orateurs, d’oratrices et de parties prenantes a aussi signifié que ces conversations émanaient de divers points de vue et de diverses expériences vécues, et nous avons entendu des anecdotes douloureuses, des histoires inspirantes ainsi que des engagements qui sont remplis d’espoir et de promesse.
Le RCDÉC est dans une position unique à titre d’intermédiaire qui travaille avec le gouvernement et avec les communautés sur le terrain, ce qui nous a menés à organiser un tel événement. C’est également un privilège et une responsabilité envers les communautés que nous desservons de transformer ces conversations en action et de continuer de nous tenir les uns les autres responsables envers les promesses faites pour créer et maintenir une économie qui reflète le développement vraiment durable et inclusif. Nous avons entendu des engagements multipartites pour la création de solutions de finance durable respectueuse du climat ainsi que des engagements à intégrer la finance sociale au cœur de notre économie. Après un tel événement, nous savons toutes et tous que le vrai travail reste à faire afin de trouver comment créer et renforcer les relations qui soutiennent ces actions et qui nous propulsent dans un nouveau territoire vers un système économique plus durable et socialement engagé.