Ensemble, nous sommes vraiment plus forts et chaque personne a quelque chose à offrir. Un jalon comme celui-ci, notre 25e anniversaire, n’est pas uniquement une occasion de réfléchir à notre passé, c’est aussi un appel à continuer de rêver à l’avenir. Le RCDÉC, à titre d’organisation, a maintenant 25 ans, mais le réseau continue de renaître avec chaque changement dans nos adhésions.
Après plusieurs années de travail et de réunions, les fondateurs de ce qui est devenu le Réseau canadien de DÉC se sont ralliés autour du résultat souhaité « d’une capacité communautaire améliorée pour la revitalisation et l’autonomie. » Afin d’atteindre ceci, le réseau a souhaité développer et échanger des connaissances et des compétences sur le DÉC, des pratiques exemplaires du marché, engager une large gamme de partenaires et de secteurs dans le travail du DÉC, identifier les objectifs politiques clés qui positionnent le DÉC comme une option viable et augmenter la capacité de livrer de l’aide technique.
De plusieurs façons, ce résultat original et les tactiques pour l’atteindre n’ont pas beaucoup changé au cours des années. Mais nos stratégies continuent d’évoluer et de répondre aux défis de notre temps, qui ont changé, et dans plusieurs cas, augmentés. Nos forces particulières à titre de réseau ont été en matière de partage de connaissances, d’apprentissage de compétences ainsi que d’actions de coordination pour la création de partenariats forts et d’un sentiment de communauté. Nous continuons de travailler afin de créer du pouvoir collectif pour la promotion de politiques tout en reconnaissant que d’avoir un impact sur les politiques aux paliers provincial et fédéral est un processus long et difficile.
Au cours des 25 dernières années, le RCDÉC a organisé plusieurs activités, à commencer par le National Policy Forum à Vancouver en 2001 pour ensuite passer à une série de conférences nationales sur le DÉC : en 2001 organisé par Atlantic CED Institute à Halifax, en 2002 organisé par SEED Winnipeg, en 2004 organisé par ÉCOF-CDÉC à Trois-Rivières, en 2005 organisé par le programme de développement économique communautaire et social de l’Université Algoma à Sault Ste. Marie, en 2006 organisé par le réseau de DÉC de la C.-B./Yukon, en 2007 organisé par FINALY à St. John’s, en 2008 organisé par Quint Development Corporation à Saskatoon et en 2009 organisé par Ka Ni Kanichihk et SEED Winnipeg. Plusieurs de ces premières conférences ont été organisées en collaboration avec le programme d’appui technique CEDTAP (CED Technical Assistance Program) qui a existé de 1997 à 2009.
En 2010, nous avons organisé le Sommet pancanadien de l’économie citoyenne en collaboration avec l’Association canadienne des coopératives (maintenant Coopératives et mutuelles Canada), le Chantier de l’économie sociale, Canadian Social Economy Research Partnerships, Causeway, le Conseil des entreprises sociales du Canada, Enterprising Non-Profits, Canadian Centre for Community Renewal, le Conseil économique des femmes et BC-Alberta Research Alliance on the Social Economy. Ce fut un retour à une forte concentration sur les politiques du forum de 2001 et les partenaires de cette activité ont continué de se rencontrer et de travailler ensemble.
Après une pause prolongée d’activités nationales, nous sommes revenus en 2016 avec la conférence nationale sur le DÉC, renommée EcoNous (ou EconoUs). La première EcoNous a été organisée conjointement avec le CEDEC à Montréal. Ensuite en 2017, elle a été organisée conjointement avec Momentum, Thrive, the Institute for Community Prosperity, REAP et Calgary Economic Development à Calgary, en 2018 avec le Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick à Moncton et en 2019 avec Développement des collectivités Ontario.
Plus récemment, nous avons collaboré avec le député Ryan Turnbull pour présenter le Forum sur la finance durable en 2023. Un autre est prévu pour cet automne.
À part les activités pancanadiennes, nous avons aussi présenté ou collaboré à des activités provinciales et régionales. Notamment le Manitoba Gathering qui a lieu depuis plus de 20 ans maintenant, pour devenir brièvement virtuel pendant la pandémie. Cette activité où chaque personne paie ce qu’elle peut est une vraie collaboration communautaire avec plusieurs membres au Manitoba qui ont contribué à la programmation et où les entreprises sociales ont fourni de la nourriture.
Toutes ces activités ont été des occasions importantes pour les membres du RCDÉC et plus largement les acteurs de l’économie sociale, de se rassembler, de partager des apprentissages et de créer des relations.
Au cours des 25 dernières années, le RCDÉC a entrepris un nombre de projets pour faire progresser notre mission collective de relier des personnes et des idées d’actions pour créer des économies locales qui renforcent les communautés et bénéficient à toutes les personnes. Il serait impossible de tous les nommer, mais voici quelques-uns des projets importants que nous avons entrepris ou auxquels nous avons participé et auxquels plusieurs d’entre vous sur l’appel ont aussi participé.
Entre 2005 et 2011, le RCDÉC a collaboré avec l’Université de Victoria au Centre canadien d’économie sociale qui a agi comme facilitateur pour promouvoir la collaboration entre six centres de recherche régionaux à travers le Canada. Ensemble, nous avons entrepris de la recherche pour comprendre et faire la promotion de la tradition de l’économie sociale au Canada et comme un sujet de partenariats communauté-université. L’effort de collaboration de six alliances de recherche régionales (Québec, Canada Atlantique, Sud de l’Ontario, les Prairies et le Nord de l’Ontario, la C.-B. et l’Alberta ainsi que le Nord) et le Centre canadien d’économie sociale qui était connu sous le nom de Centre canadien de recherche partenariale en économie sociale (CCRPÉS). Les partenariats ont été établis dans le cadre d’une subvention de cinq ans du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada. En tout, plus de 300 chercheurs et chercheuses en provenance d’universités et d’organisations d’économie sociale ont participé au travail qui a été entrepris en créant plus de 400 produits de recherche.
Après le Social Enterprise World Forum de 2013 à Calgary, CCEDNet Manitoba a rassemblé le Social Enterprise Working Group pour réfléchir à ce qui serait nécessaire pour faire croître stratégiquement l’impact de l’entreprise sociale au Manitoba. Cette réunion a généré une résolution de politiques approuvée par les membres de CCEDNet Manitoba, et par la suite à la construction en collaboration avec le gouvernement du Manitoba de la stratégie d’entreprise sociale du Manitoba qui ciblait particulièrement les entreprises sociales qui fournissent de la formation et des occasions d’emploi à des personnes avec des obstacles à l’emploi. La Stratégie établit des domaines de politiques centrés sur six piliers : améliorer les compétences entrepreneuriales, assurer l’accès aux capitaux et aux investissements, élargir les occasions de marché, promouvoir et démontrer la valeur de l’entreprise sociale, le cadre réglementaire ainsi que les réseaux et l’engagement communautaire.
Notre programme national d’expérience de travail, CréeAction, a fonctionné par périodes, depuis 2005. Dans sa plus récente itération, il a été offert en partenariat avec l’Association nationale des Centres d’amitié avec du soutien pour l’évaluation de la Société de recherche sociale appliquée. L’objectif de CréeAction était de fournir des expériences de travail rémunérées et des occasions d’apprentissage pertinentes pour leurs carrières à de jeunes déscolarisés sans emploi (NEET) qui font face à des obstacles systémiques à l’emploi. Les principaux objectifs du programme sont de faire la promotion de voies qui mènent à des emplois significatifs et d’améliorer le bien-être des jeunes. Un objectif secondaire du programme est d’aider les employeurs de l’économie sociale à répondre à leurs besoins de personnel, d’attirer la prochaine génération de jeunes au secteur de l’économie sociale et de créer un environnement de travail plus accueillant et soutenant. Au cours des 5 itérations de ce programme, nous avons travaillé avec près de 300 jeunes.
Créé en 2016, le projet d’écosystème de l’entreprise sociale (S4ES) avait le mandat de répondre à cinq des six piliers d’un écosystème soutenant pour le développement des entreprises sociales, tels que définis par le Conseil des entreprises sociales du Canada. Pour atteindre ce but, les partenaires du S4ES — RCDÉC, Buy Social Canada, le Chantier de l’économie sociale, le Social Enterprise Institute et le Social Value Lab ont combiné leurs forces pour optimiser la coopération et créer un réseau de partenaires afin de soutenir les leaders de l’entreprise sociale. S4ES a aidé à des entreprises sociales à se lancer et à croître, à vendre leurs produits et services, à mesurer leur impact, à réseauter et à apprendre les pratiques exemplaires en approvisionnement social et en mesure d’impact social. Ce projet s’est terminé à la fin de 2021.
À partir de 2021, le RCDÉC a collaboré avec Synergia Institute et l’Université d’Athabasca pour présenter Synergia Transition and Resilience Climate Action Program (STARCAP). L’objectif de STARCAP est de mobiliser l’action climatique locale pour fournir des ressources et soutenir les organisations communautaires et citoyennes afin de participer à la formation en ligne ouverte à tous (MOOC) intitulée Towards Co-operative Commonwealth ainsi que les ateliers participatifs qui l’accompagnent, les cadres d’actions et les occasions de réseautage.
Le dernier programme dont je vais parler est le récent Programme de préparation à l’investissement, un programme de subventions et de contributions de 100 millions de dollars (2 itérations de 50 millions de dollars chacune) conçu pour soutenir les organisations à vocation sociale dans leur contribution à la résolution de défis sociaux, culturels et environnementaux urgents à travers le Canada. L’objectif de ce programme était d’aider les organismes à vocation sociale du Canada à renforcer leur capacité à participer dans le marché croissant de la finance sociale et à se préparer pour l’investissement étendu du gouvernement du Canada en finance sociale par l’entremise du Fonds de finance sociale. Le Fonds de finance sociale, le PPI et la nomination du Conseil consultatif sur l’innovation sociale sont les premières initiatives à découler de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. Le RCDÉC était responsable de convoquer les partenaires du PPI, de créer un réseau d’expertise et d’expérience diversifiée au sein du programme y compris des partenaires qui font de la sensibilisation, qui développent des services spécialisés, qui évaluent comment diverses populations peuvent se joindre au domaine ainsi que les « partenaires de soutien à la préparation » qui ont versé le financement du PPI à des organismes à vocation sociale.
Finalement, un développement important des cinq dernières années pour le RCDÉC a été la création de notre théorie du changement. Nous avons commencé à articuler une théorie du changement en 2019 avec la participation du conseil d’administration et du personnel. Par un processus d’itération, nous en sommes venus à la version que nous avons maintenant qui a été adoptée en 2021. Cela nous a fourni le cadre de développement de stratégies le plus clair que nous ayons jamais eu. Maintenant que ça fait 3 ans que nous utilisons la théorie du changement et que nous suivons les indicateurs vers les résultats que nous recherchons, nous constatons aussi certaines de ces limites.
Alors que nous nous préparons à dire au revoir à notre directeur général de longue date, Michael Toye, et que nous accueillons du nouveau leadership, le RCDÉC s’engagera dans un examen stratégique de la théorie du changement du RCDÉC et du cadre stratégique interne. Ce travail semble encore plus important à la fin de plusieurs projets majeurs, qui ont généré de nouvelles équipes et un plus petit budget alors que nous naviguons tous et toutes les perturbations du monde plus large, surtout depuis 2020.
Sarah Leeson-Klym coordonnera ce processus dans le nouveau rôle de Directrice associée qui soutiendra nos programmes nationaux tout au long de la transition et de l’examen. Le processus d’examen sera mené par un groupe de travail conjoint du conseil d’administration et du personnel sur la théorie du changement et sera grandement orienté par les membres. Nous établissons encore les détails, mais nous nous sentons audacieux et curieux dès le départ.
Nous prévoyons que ce processus abordera trois principales lignes de questionnement. La première est la théorie du changement dans son ensemble : avons-nous vraiment une compréhension commune des concepts, des valeurs et des résultats présentés ici et qu’est-ce qui doit être changé en fonction de ce que nous avons appris récemment? La deuxième est d’examiner délibérément notre réseau pour voir qui est contraint par cette approche, qui pourrait manquer et si nous connaissons la vraie raison d’être et le potentiel du réseau. En troisième lieu, nous devons examiner nos actions et nos opérations pour les aligner avec les résultats et continuer d’élaborer des stratégies plus équitables et avec plus d’impact à titre d’équipe.
Vous pouvez vous attendre à ce que les bulletins réguliers et les communiqués aux membres ralentissent un peu alors que nous changeons le cap pour mettre l’accent sur ce processus au cours des prochains mois. Vous pouvez vous attendre à être invité à des sessions participatives et d’autres activités qui vous fourniront des occasions de partager vos perspectives. Et vous entendrez parler de nous alors que nous atteignons des jalons importants sur la route.
Demeurez à l’écoute pour d’autres mises à jour sur ce processus et pour des occasions de partager votre passion, vos idées et vos questions.
Sincèrement,
Matthew Thompson
Directeur de l’engagement