Publié à l’origine par Emploi et Développement social Canada le 29 mai 2023

Les organisations à vocation sociale telles que les entreprises sociales, les organismes sans but lucratif, les organismes de bienfaisance et les coopératives sont la première ligne de défense du Canada contre les problèmes sociaux et environnementaux persistants. Elles contribuent de façon importante à l’économie canadienne. Toutefois, ces organisations sont confrontées aux obstacles et préjugés qui perdurent au sein de l’environnement financier.

Aujourd’hui, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, a officiellement lancé le Fonds de finance sociale à 755 millions de dollars (le Fonds). Le Fonds est une initiative novatrice à long terme visant à accroître le marché de la finance sociale au Canada. Il est un élément fondamental de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, au même titre que le Programme de préparation à l’investissement et le Conseil consultatif sur l’innovation sociale. L’innovation et la finance sociales jouent des rôles cruciaux dans la lutte contre des problématiques persistantes (accès à un logement abordable, insécurité sur le plan alimentaire, pauvreté).

En facilitant l’accès à des possibilités de financement souples au sein du marché de la finance sociale, le Fonds aide les organisations à vocation sociale à croître, à innover et à approfondir l’impact de leurs actions sur la société, l’économie et l’environnement. Elles pourront également étendre la portée de la finance sociale aux populations, aux secteurs et aux régions du Canada mal desservis, y compris les collectivités rurales et éloignées et le Nord.

À la suite d’un processus concurrentiel rigoureux et ouvert, trois gestionnaires de fonds ont été sélectionnés pour le Fonds :

  • Boann Social Impact est nouvelle coentreprise avec le gestionnaire de fonds d’investissement Encasa et la fiducie sans but lucratif Table of Impact Investment Practitioners Trust, qui est une communauté de pratique établie comprenant plus de 80 intermédiaires et partenaires canadiens de finance sociale.
  • Fonds de finance sociale – CAP Finance est un réseau d’organismes et d’institutions financières œuvrant au Québec et axé sur l’économie sociale et la finance solidaire. Portés par le Réseau d’investissement social du Québec et la Fiducie du Chantier de l’économie sociale, neuf investisseurs clés sont impliqués dans le projet. Fonds de finance social – CAP Finance investira spécifiquement au Québec.
  • Realize Capital Partners est une collaboration entre la société de conseil et de gestion d’investissements à retombées sociales Rally Assets et le gestionnaire de fonds de capital de risque de démarrage Relay Ventures.

Les gestionnaires du Fonds recevront 400 millions de dollars au cours des cinq prochaines années pour investir. On s’attend à ce qu’ils attirent jusqu’à 800 millions de dollars d’investissement supplémentaires en provenance du secteur privé afin de favoriser la croissance et la pérennité du marché. Cela donnera aux investisseurs des chances de participer à des investissements socialement responsables et de diriger leurs capitaux vers de bonnes initiatives publiques. Les fonds seront investis dans des intermédiaires de finance sociale existants ou émergents, lesquels sont des entités financières qui lèvent des fonds de la part d’investisseurs et les réinvestissent dans la finance sociale. Ces entités recourent à des stratégies novatrices et complémentaires afin d’accroître le marché durablement et de multiplier les possibilités de financement souples pour les organismes à vocation sociale.

Les gestionnaires du Fonds effectueront au moins 35 % de leurs investissements dans des initiatives favorisant une plus grande équité sociale, y compris au moins 15 % dans des initiatives favorisant une plus grande égalité entre les sexes. Fonds de finance sociale – CAP Finance concentrera ses investissements au Québec, et Boann Social Impact et Realize Capital Partners feront de même dans le reste du Canada.

Le Fonds aidera le Canada à atteindre les Objectifs de développement durable des Nations Unies. Le Canada s’attelle à ces objectifs dans le but de bâtir un avenir plus prospère, sain et durable pour tous et recourt pour cela à des stratégies qui visent à améliorer la santé et l’éducation, à réduire les inégalités, à stimuler la croissance économique, à lutter contre les changements climatiques et à préserver les océans et les forêts. En augmentant l’accessibilité et la souplesse des possibilités de financement sur le marché de la finance sociale, le Fonds de finance sociale aidera les organismes à vocation sociale à croître, à lancer de nouveaux programmes et à répondre aux besoins essentiels de diverses collectivités au Canada.

Citations

« Le Fonds de finance sociale est un programme novateur et unique en son genre qui permet au gouvernement du Canada d’investir dans le marché dynamique de la finance sociale et d’appuyer sa croissance. En investissant dans le Fonds, il donne aux investisseurs sociaux la marge de manœuvre nécessaire pour créer une économie plus prospère et inclusive qui conviendra à tous les Canadiens. J’ai hâte de voir l’incidence positive que le Fonds aura sur la population et les collectivités. Le gouvernement est impatient de travailler aux côtés des gestionnaires du Fonds, de nos partenaires et des intervenants à la réalisation de cette étape historique, qui constitue un élément fondamental de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. »

– La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould

« Par l’entremise du Fonds de finance sociale, le gouvernement du Canada soutient les entrepreneurs sociaux et les innovateurs qui relèvent les défis les plus difficiles auxquels notre société est confrontée. Il s’agit de faire de leurs grandes idées locales une réalité et de travailler ensemble pour bâtir une économie canadienne qui profite à tous. Alors qu’ils accèdent à des capitaux grâce à ce fonds, j’ai hâte de les voir réussir à accroître les nombreux effets positifs qu’ils créent au profit des communautés de tout le Canada! »

– Le député de Whitby, Ryan Turnbull

« Boann se réjouit du lancement de cette initiative très attendue et est heureux de travailler avec des intermédiaires, des investisseurs et des collectivités qui sont déterminés à étendre la portée de l’investissement d’impact au Canada. Le Fonds de finance sociale, une initiative novatrice qui mobilise des capitaux publics, privés et philanthropiques, intensifiera les efforts déployés pour favoriser une croissance économique équitable et durable. En termes simples, nous parlons d’une économie plus verte et moins mesquine. Nous parlons d’investir afin d’obtenir de meilleurs résultats pour toutes les collectivités, d’améliorer les perspectives environnementales et sociales. Nous parlons d’une réflexion à plus long terme, plus globale et plus ambitieuse sur la manière d’utiliser le capital pour obtenir des résultats sur trois fronts. »

– Le président de Boann Social Impact, Derek Ballentyne

« La finance sociale est inscrite dans l’ADN du Québec. Basée sur l’équité sociale, elle a été et continue d’être une réponse aux besoins des populations. L’arrivée du Fonds de finance sociale sera un levier supplémentaire pour les intermédiaires de finance sociale qui souhaitent appuyer des projets collectifs portés par des entrepreneurs en économie sociale et des organisations à vocation sociale dont les activités ont des impacts sociaux, culturels et environnementaux, en plus de leurs impacts économiques. Notre organisation est fière de la confiance accordée par le gouvernement et de pouvoir contribuer à solidifier et transformer le marché de la finance sociale au Canada et plus particulièrement au Québec. »

– La présidente de Fonds de finance sociale – CAP Finance, Nathalie Villemure

« Cela va littéralement changer la face du marché de la finance sociale. Le financement du gouvernement nous a permis de créer un nouveau fonds qui se démarquera et accordera la priorité aux répercussions positives et générera des rendements financiers au taux du marché, à l’échelle. Nous venons de franchir un grand pas vers la réalisation de l’objectif selon lequel les marchés financiers produisent des résultats très bénéfiques à la fois pour les investisseurs et pour les bénéficiaires des investissements. »

– La présidente de Rally Assets, pour le compte de Realize Capital Partners, Kelly Gauthier

Faits en bref

  • Le Fonds est un programme à long terme qui s’étendra jusqu’au 31 mars 2039. La majorité des fonds devraient être remboursés à la fin du programme. Les gestionnaires de fonds suivants ont été sélectionnés :
    • Boann recevra 154 129 374 $ pour la période de 2022-2023 à 2025-2026.
    • CAP Finance recevra un financement de 89 808 426 $ pour la période de 2022-2023 à 2025-2026.
    • Realize Capital Partners recevra un financement de 153 435 625 $ pour la période de 2022-2023 à 2025-2026.
  • Conçu dans une optique d’équité sociale, le Fonds vise à réduire les obstacles auxquels sont confrontés les groupes dignes d’équité quand ils tentent d’accéder à des possibilités de financement souples.
  • Les gestionnaires de fonds se sont engagés à relever le Défi 50-30. Ainsi, ils viseront la parité entre les sexes (50 % de femmes et de personnes de diverses identités de genre) ainsi qu’une représentation accrue des groupes dignes d’équité (30 %) au sein de leur gouvernance et de leur haute gestion. 
  • Le Programme de préparation à l’investissement, de 50 millions de dollars sur deux ans à compter de 2021-2022, est conçu pour faire progresser l’innovation et la finance sociales au Canada.
  • Le Conseil consultatif sur l’innovation sociale est un groupe de consultation composé de dirigeants et d’experts du secteur à vocation sociale et des secteurs de l’innovation et de la finance sociales. Il offre des conseils stratégiques et son expertise au gouvernement du Canada pour faire progresser la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.
  • Entre le 12 août et le 29 septembre 2021, le gouvernement du Canada a tenu un appel concurrentiel de déclarations d’intérêt visant à sélectionner les grossistes qui agiront à titre de gestionnaires du Fonds. À l’issue d’une évaluation exhaustive, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social a sélectionné un consortium de trois gestionnaires de fonds d’investissement. 
  • Le Fonds de finance sociale est un programme doté de 755 millions de dollars qui sera déployé au cours des dix prochaines années. Les gestionnaires de fonds pourront recevoir à la fois des contributions remboursables avec conditions et des contributions non remboursables.
    • Contributions remboursables avec conditions : Elles sont utilisées pour des activités d’investissement et pour investir dans des intermédiaires de finance sociale et, dans de rares cas, directement dans des organismes à vocation sociale.
    • Contributions non remboursables : Elles représentent jusqu’à 10 % du financement total demandé pour couvrir les dépenses (coûts administratifs, financement mixte, création d’écosystèmes).
  • La réconciliation économique constituant une étape importante dans la réconciliation avec les Autochtones, 50 millions de dollars sur les 755 millions du Fonds ont été affectés au Fonds de croissance autochtone, dirigé et géré par les Autochtones, et dont la distribution et la gestion sont assurées par la National Aboriginal Capital Corporations Association. Les gestionnaires de fonds du Fonds injecteront les 705 millions de dollars restants dans l’écosystème de finance sociale. 
  • Le Fonds de finance sociale a accès à 400 des 705 millions de dollars disponibles, sur une période de cinq exercices (de 2023 à 2027). EDSC doit revenir devant le Conseil du Trésor du Canada afin d’obtenir l’approbation pour avoir accès au reste du financement alloué au programme (305 millions de dollars).

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Pour le Réseau canadien de DÉC, 2022 a été une année de création d’énergie et de dynamisme.

Nous avons travaillé avec tous les paliers de gouvernement pour débloquer des ressources vitales afin que les approches du DÉC puissent s’épanouir. Nous avons aidé les membres du RCDÉC à développer les connaissances et la capacité nécessaires pour réaliser efficacement leurs missions. Et nous avons habilité le secteur du DÉC à mobiliser des communautés à travers le Canada pour qu’elles soient en mesure de diriger leurs avenirs de façon plus durable, équitable et inclusive.

En interne, nous avons adopté une nouvelle structure organisationnelle fondée sur notre Théorie du changement et embauché neuf nouvelles personnes au sein de l’équipe (y compris la toute première Directrice des Ressources humaines du RCDÉC) pour aider à mettre en œuvre notre vision. Le personnel et les membres du conseil d’administration se sont rassemblés pour leur première retraite en personne depuis le début de la pandémie de COVID-19. Nous avons poursuivi notre parcours d’apprentissage en interne sur les principes d’anti-oppression et de libération collective.

POLITIQUES PUBLIQUES ET RELATIONS GOUVERNEMENTALES

Le Conseil des politiques du RCDÉC a mis à jour nos priorités politiques pour cibler la pleine mise en œuvre de la Stratégie fédérale de l’innovation sociale et de la finance sociale (IS/FS), qui peut fournir des voies menant au bien être de toutes et tous.

Quatre nouvelles personnes ont été recrutées pour se joindre au Conseil des politiques, qui obtient son programme politique et son mandat de la part des membres du RCDÉC, en représentant des milliers d’initiatives communautaires qui travaillent avec des dizaines de milliers de personnes dans les communautés à l’échelle du pays.

Le Groupe sur l’économie citoyenne(que le RCDÉC convoque mensuellement) a organisé une réunion avec les agences fédérales de développement régional (Atlantique, Québec, Prairies, Pacifique, du Nord) et Emploi et Développement social Canada sur la stratégie d’IS/FS et le Programme de préparation à l’investissement (PPI).

Nous avons mobilisé nos membres et partenaires afin de revendiquer 330 millions de dollars sur cinq ans dans le budget fédéral 2023 afin de faire la mise en œuvre complète de la stratégie d’IS/FS (12 recommandations de l’innovation inclusive), qui peuvent rassembler des Canadiens et Canadiennes, des organismes à vocation sociale, des entreprises et des gouvernements afin de fusionner les profits et les objectifs et aborder des défis sociaux, économiques et environnementaux persistants.

Le RCDÉC a continué de préconiser la création du Conseil consultatif sur l’innovation sociale (qui a été annoncé en février 2023 et qui est présidé par Mike Toye, le directeur général du RCDÉC).

Nous avons soutenu la participation de membres et partenaires afin de discourir lors du Forum sur la finance durable du député Ryan Turnbull, qui a eu lieu sur la Colline du Parlement les 2 et 3 novembre 2022 et qui comprenait huit séances, 60 orateurs et oratrices et plus de 200 participants et participantes, y compris des parlementaires de tous les horizons politiques. Le Rapport du Forum sur la finance durable, qui résume les sessions et présente les principales recommandations pour examen par les parlementaires, est aussi une bonne illustration du nombre de membres du RCDÉC et de partenaires de l’IS/FS qui ont participé et le soutien politique ferme pour ce programme.

APPRENTISSAGE ET INNOVATION

CréeAction

CréeAction a accueilli deux cohortes de placements d’expérience de travail pour 51 jeunes dont 82 % ont terminé avec succès leurs placements.

Pendant les cohortes de 2022, CréeAction a accueilli 23 sessions d’apprentissage entre pairs qui ont favorisé l’acquisition d’apprentissages pour les jeunes personnes participantes et le partage d’apprentissages entre elles tout en favorisant des sentiments d’unité, d’appartenance et de création de communauté pour celles-ci. Les sessions d’apprentissage incluaient des sujets tels que de connaître ses droits comme employé·e, le maintien de limites sensibles aux traumatismes au travail, le leadership des jeunes, l’alphabétisation financière, la planification de carrière et le DÉC autochtone.

Nos employeurs ont affirmé avoir eu une expérience positive au sein de CréeAction. Voici un extrait des commentaires d’un employeur : « J’ai pris un gros risque avec [jeune], et je ne le regrette pas maintenant. Ce fut un choix heureux! Elle a évolué très rapidement en seulement quelques mois. Le pouvoir du mentorat est incroyable. Chaque jeune mérite une chance. Ce fut un plaisir d’avoir l’occasion d’œuvrer avec CréeAction!

Synergia Transition and Resilience Climate Action Program (STARCAP)

Le RCDÉC a lancé le programme STARCAP en partenariat avec Synergia Co- operative Institute et l’Université d’Athabasca. Le programme de trois ans soutient les organisations canadiennes à entreprendre ou à renforcer l’action climatique à long terme dans leurs communautés de façons qui font progresser la résilience communautaire et la justice climatique.

Le RCDÉC a travaillé avec trois organisations de diverses régions du Canada. La première cohorte (nos Partenaires communautaires) incluait SETSI (Ontario), BC Co-op Association (Colombie-Britannique) et New Dawn Enterprises (Nouvelle-Écosse) qui ont participé au programme de février à décembre 2022.

SETSI a affirmé que : « Notre travail d’engagement communautaire, nos activités et notre impact grâce au projet STARCAP ont sensibilisé, créé de la solidarité et nous ont bien positionné pour faire progresser le travail d’action et de justice climatique au Canada. Nous avons créé collectivement de la capacité communautaire, de la résilience et de l’alliance communautaire au sein d’organisations conventionnelles, de groupes dans la marge et d’initiatives émergentes à travers le Canada. »

New Dawn Enterprises a déclaré que STARCAP : « A renforcé notre compréhension de l’enjeu des changements climatiques et de leur relation à notre travail en évolution en matière de développement économique communautaire et nous a permis de créer des relations plus solides avec d’autres parties prenantes locales qui cherchent à aborder les changements climatiques dans notre communauté. »

STARCAP est conçu comme un programme itératif avec l’expérience de chaque cohorte qui guide la conception du programme pour la prochaine cohorte. La rétroaction que nous avons reçue de la première cohorte a révélé tant les forces que les faiblesses du programme, ce qui a mené à un processus interne de réflexion de l’équipe de STARCAP et a préparé la voie pour une offre plus solide en 2023.

Le résultat de ce processus fut un recrutement réussi à l’automne 2022 qui a mené à la sélection de sept Partenaires communautaires de partout au Canada, qui représentent diverses géographies et identités, incluant les communautés BIPOC, francophones, jeunes et de capacités diverses.

Recherche sur les entreprises sociales d’insertion par le travail

En partenariat avec la Société de recherche sociale appliquée, le Toronto Enterprise Fund et cinq entreprises sociales de Toronto, le RCDÉC a réalisé une étude longitudinale de cinq ans sur les impacts des entreprises sociales d’insertion par le travail sur les personnes itinérantes ou à risque de l’être. Les résultats témoignent du rôle important que les entreprises sociales d’insertion par le travail peuvent jouer dans la transformation de vies.

Community Data Program

Le Community Data Program du RCDÉC continu de faire croître la bibliothèque de graphiques et de tableaux de bord fournis aux membres, incluant des mises à jour au Community Recovery Dashboard, un nouveau tableau de bord sur les Laboratoires de solutions sur le logement et une gamme de soutiens pour l’analyse, la visualisation et l’utilisation de données communautaires.

La communauté de pratique Adopter des mesures communes

Le RCDÉC a lancé la communauté de pratique (CoP) Adopter des mesures communes dans le cadre du projet Adopter des mesures communes présenté en collaboration avec Innovation sociale Canada. La CoP a accueilli deux cohortes en 2022. Cumulativement, l’équipe de la CoP a animé 10 sessions d’information et 17 sessions d’apprentissage sur les Objectifs de développement durable (ODD) et les cinq pratiques essentielles qui constituent les pratiques essentielles pour la mesure efficace d’impact.

Un total de 84 % des personnes participantes avaient confiance de pouvoir appliquer leur apprentissage à leur travail à la suite de leur participation à la CoP, et 72,2 % ont affirmé appliquer leur apprentissage à leur travail avant la fin de leur cohorte respective.

Programme de leadership communautaire

Le Programme de leadership communautaire a débuté sa deuxième année de programmation en ligne en accueillant 5 sessions Leading Through Change auxquelles ont participé 90 personnes pour examiner les qualités d’un leader efficace du changement et des sentiers concrets vers la résilience organisationnelle. Le RCDÉC a aussi organisé trois cohortes du programme Leadership Intensive qui a soutenu 52 personnes pendant 3 modules voués à se mener et à se comprendre, à mener et à comprendre les autres et à mener une organisation. Près de la moitié des personnes ont poursuivi leurs démarches afin d’obtenir la certification internationale ILM « Award in Leadership ».

Le programme a reçu un taux de recommandation de 98 % à ce jour. Il a accueilli plusieurs leaders régionaux de niveaux de gestion intermédiaire et haute à travers le pays d’une large gamme d’organisations à impact social, et a favorisé des relations soutenantes et durables entre pairs.

COMMUNICATIONS

Nous avons lancé une version complètement remaniée du site Web du RCDÉC en septembre. Le nouveau site est merveilleusement conçu, facile à naviguer et structuré selon les thèmes de la Théorie du changement.

Au cours de l’année, nous avons publié trois communiqués bilingues pour nos membres. Ces envois continuent d’être parmi nos matériels de communication les plus populaires. Par exemple, le communiqué d’octobre avait un taux d’ouverture de 58,7 % et un taux de clics de 22,2 % comparativement à des moyennes au sein de l’industrie de 42,6 % et 4,8 % respectivement.

Nous avons continué d’améliorer notre pratique de narration vers la libération collective, publiant des bulletins nationaux bimensuels pour près de 4 000 personnes abonnées, qui appliquent une perspective de DÉC à des thèmes tels que des histoires sur les personnes noires, le développement d’entreprises locales, la joie climatique, la réconciliation économique et la crise de la biodiversité.

Mobilisation nationale des membres

Le RCDÉC a lancé son premier sondage annuel national de ses membres. Ces données ont façonné des indicateurs importants pour les stratégies de la Théorie du changement du RCDÉC et nous ont permis d’établir des données de départ pour des suivis annuels. Nous avons recueilli des données importantes sur la mobilisation des membres ainsi que l’action climatique et l’intégration communautaire dans le cadre du travail des membres. Le sondage nous a aussi fourni des connaissances approfondies sur les efforts, les objectifs et les besoins de nos membres. Les données du sondage sont inestimables pour nous aider à amplifier l’impact des membres et faire progresser notre Théorie du changement.

Lors de l’assemblée générale annuelle 2022, c’est avec plaisir que nous avons célébré le travail essentiel de nos lauréats et lauréates des quatrièmes Prix annuels Plus forts ensemble : Momentum, Spence Neighbourhood Association et Ryan O’Neil Knight.

INITIATIVES RÉGIONALES ET STRATÉGIQUES

CCEDNet Manitoba

  • Au cours de l’année, l’équipe du CCEDNet MB a organisé 157 réunions avec des membres ou des parties prenantes importantes. Nous avons aussi accueilli trois réunions de membres, incluant la réunion annuelle des membres du Manitoba afin d’établir notre stratégie pour 2023 et discuter du plan du réseau pour l’élection provinciale.
  • CCEDNet MB a publié 24 bulletins et 18 communications uniquement pour ses membres, a travaillé sur 124 demandes de courtage d’information, réalisé 22 présentations et conférences externes et contribué à 3 balados sur le DÉC. L’équipe a aussi fait de la recherche pour le budget municipal alternatif sur le DÉC du CCPA, l’approvisionnement social et l’emploi/la formation.
  • CCEDNet MB a accueilli le sommet sur les politiques de 2022 pour les membres. Il y a maintenant 33 résolutions politiques avec des demandes aux gouvernements régionaux et locaux pour soutenir des politiques de DÉC, des projets et des actions de soutien qui contribuent à la vision du RCDÉC.
  • L’équipe de CCEDNet MB a organisé 44 réunions avec des personnes qui représentent les gouvernements provinciaux et municipaux et déposé 29 soumissions (2 fédérales, 19 provinciales, 8 municipales). L’équipe a aussi participé au développement d’un nouveau fonds provincial (Journey to Independence Fund) qui cherche à soutenir des interventions de DÉC pour soutenir des emplois significatifs à long terme pour des personnes qui font face à de multiples obstacles à l’emploi.
  • CCEDNet MB a convoqué cinq coalitions de revendications communautaires, accueillant 73 réunions de coalitions.
    • La coalition We Want to Work composée de membres et soutenue par CCEDNet MB a obtenu un gain politique lors de l’adoption d’un plan d’action d’approvisionnement durable par la ville de Winnipeg et le travail qui a suivi sur sa mise en œuvre.
    • CCEDNet MB a mené des revendications pour soutenir les organismes sans but lucratif du Manitoba par l’entremise d’un groupe d’autres réseaux et associations, y compris de nombreuses activités de revendication auprès du gouvernement provincial.
    • En raison de l’orientation politique des membres, tant Make Poverty History Manitoba que les coalitions Droit au logement ont notamment mené des campagnes électorales municipales réussies pour des logements à loyer indexé sur le revenu et une stratégie face à l’itinérance.

Manitoba Learns

  • Avec la série d’apprentissages Manitoba Inclusive Economies, CCEDNet MB a accueilli des ateliers tels que Social Enterprise for Non-Profits, The Economics to Know for CED Success et Indigenous Economies & CED. Nous avons aussi soutenu le développement du leadership avec un groupe de créateurs de capacité par l’entremise de déjeuners pour les directions générales.
  • CCEDNet MB a organisé le Gathering of Community Builders de 2022 en octobre 2022 qui a accueilli près de 300 personnes à l’école secondaire St. John’s pour l’un des plus grands événements de DÉC du Canada. Le thème était Cultivating Joy et les oratrices et orateurs ont parlé des façons de s’assurer que la joie est au cœur de notre travail pour créer des communautés plus fortes, en santé et inclusives.

Spark

  • L’équipe de Spark a géré 171 demandes d’aide de Spark, ce qui a permis à 20 fournisseurs d’offrir de l’appui pro bono à des groupes et organisations par l’entremise de jumelages Spark. Ces jumelages ont inclut du soutien pour une levée de fonds, du marketing pour entreprise sociale, de l’aide portant sur les RH, une stratégie de médias sociaux, du mentorat pour la direction générale, la conception de l’environnement et plus.
  • Les jumelages ont mobilisé une valeur totale de 59 185 $ en soutien (calculé comme des heures de bénévolat professionnel à 190 $/heure).
  • 85 % des organisations qui ont été jumelées étaient très satisfaites de l’expérience, et 15 % ont affirmé être satisfaites. Personne n’a affirmé être insatisfait.

AB Seed

Le RCDÉC est devenu le partenaire administratif d’AB Seed, une collaboration de leaders en entreprise sociale et finance sociale de l’Alberta.

AB Seed a organisé l’événement Re-Convene, qui a rassemblé des membres de l’écosystème local pour écouter Diane Roussin et réfléchir à ce qui est nécessaire en Alberta.

AB Seed a lancé Namada, un répertoire en ligne de ressources pour les entreprises sociales de l’Alberta qui contient maintenant plus de 100 ressources.

AB Seed était un carrefour communautaire pour le Social Enterprise World Forum, rassemblant les parties prenantes locales pour ancrer le contenu international dans la réalité albertaine par des discussions.

Programme de préparation à l’investissement

Nous avons entrepris le rôle de création de partenariats pour le Programme de préparation à l’investissement fédéral dans le but de soutenir les 27 partenaires du programme à titre de réseau d’expertise ancré dans l’inclusion, l’équité et l’accès.

  • Nous avons commencé à accueillir l’irp-ppi.ca afin de faire de la sensibilisation par rapport au PPI et de le documenter.
  • Nous avons rassemblé les partenaires du PPI pour une réunion de 3 jours et nous prévoyons au moins deux autres réunions. Ceci tire profit des objectifs au cœur du programme, soit de soutenir les organismes à vocation sociale alors qu’elles se préparent à l’investissement afin de créer un écosystème plus fort de soutien à l’innovation sociale et la finance sociale.

Autres

Le RCDÉC siège au comité directeur de la Table ronde de l’économie sociale de l’Ontario.

Sarah Leeson-Klym a fait une présentation dans le cadre d’une discussion de spécialistes pendant la conférence Nonprofit Driven « Social financing 101: Learning the language and seizing the opportunity » organisée par ONN.

Nous avons lancé le développement d’une nouvelle façon de se concerter au palier régional alors que nous prévoyons ouvrir un appel d’Initiatives régionales au début 2023.

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Chaque année, les membres du RCDÉC sont appelés à soumettre des candidatures pour les sièges vacants du conseil d’administration du RCDÉC. Cette année, il y avait quatre sièges à pourvoir.

Quatre nominations ont été proposées avant la date limite. Le directeur des élections annonce que les quatre personnes suivantes ont été élues par acclamation :

  • Victor Beausoleil
  • Michelle Colussi
  • Gail Henderson
  • Ryan Watmough

Ces résultats seront adoptés lors de l’assemblée générale annuelle des membres du RCDÉC le 8 juin.

Félicitations à ces chefs de file hors pair du DÉC du Canada qui se joignent aux membres dévoués du conseil d’administration du RCDÉC.

Victor Beausoleil

Victor Beausoleil

À 25 ans, Victor Beausoleil a cofondé Redemption Reintegration Services (RRS), un des plus importants organismes canadiens de justice pour la jeunesse dirigés par des jeunes. En tant que directeur fondateur, Victor a géré un budget de 3,5 millions de dollars et grâce à la recherche et à la défense des droits il a fait de RRS un leader de la justice pour les jeunes.

En 2013, Victor Beausoleil a eu sa première nomination à la fonction publique par Kathleem Wynne, première ministre de l’Ontario, au Conseil de la première ministre pour de meilleures perspectives pour la jeunesse (CPMMPJ).

Au cours des 15 dernières années, Victor a travaillé d’arrache-pied dans les communautés à la recherche de stratégies globales en matière d’équité partout au Canada. En tant que conférencier, il a beaucoup voyagé au Canada, aux États-Unis et en Afrique où il a donné des conférences auprès d’organismes communautaires, d’institutions et de fondations philanthropiques. Victor Beausoleil était membre du conseil d’administration de la Atkinson Charitable Foundation et de la The Harriet Tubman Community Organization, il est également membre du comité d’examen des subventions de la Laidlaw Foundation et du Toronto Community Housing Social Investment Fund.

Victor siège maintenant au conseil d’administration du Toronto Community Benefits Network. Le Toronto Star, le Toronto Sun, le National Post, le Share Newspaper et The Caribbean Camera ont souligné le travail de Victor Beausoleil au sein des communautés canadiennes. Il est actuellement président et PDG d’Intuit Consulting et fondateur de SETSI, la coalition Social Economy Through Social Inclusion. Victor a écrit onze livres et il réside à Toronto avec sa conjointe et leurs quatre enfants.


Michelle Colussi

Michelle Colussi

Michelle collabore depuis plus de 30 ans avec les administrations locales et les gouvernements des Premières Nationset les OBNL au Canada afin de renforcer leur impact et leur capacité stratégiques, elle a entre autres travaillé de nombreuses années au Centre canadien pour le renouveau communautaire. Son vaste éventail d’expérience dans le milieu communautaire lui a permis de bien comprendre la diversité des perspectives et des ressources dont les communautés ont besoin pour réaliser des choses.

Michelle a dirigé la recherche communautaire pour l’élaboration du Community Resilience Manual et elle a travaillé avec le gouvernement du Botswana dans le domaine de la formation de facilitateurs sur place. Elle a animé une multitude de groupes consultatifs multisectoriels pour la Western Forest Products, un travail qui a mené à une certification forestière.

Elle a été la première formatrice canadienne de Villes en transition et a cofondé Building Resilient Neighbourhoods. Michelle travaille maintenant avec SHIFT Collaborative afin de renforcer les pratiques du changement systémique et l’apprentissage adaptatif en encourageant les initiatives de collaboration plurilatérales et les systèmes de production alimentaire régionaux. Dans le cadre de son travail, elle encadre trois Initiatives d’impact collectif, où elle approfondit les pratiques inclusives au sein du Groupe de travail I du GIEC. Elle accompagne les OBNL dans le renforcement de leurs compétences financières avec Thriving Non-Profits et de leurs capacités d’exécution avec les Labos de solution de la SCHL.


Gail Henderson

Gail Henderson

Gail Henderson est professeure adjointe à la faculté de droit de l’Université Queen’s. Ses intérêts de recherche comprennent le droit des sociétés, la gouvernance d’entreprise, la responsabilité sociale des entreprises, la réglementation des valeurs mobilières et la réglementation des institutions financières.

La professeure Henderson a obtenu son diplôme d’Osgoode Hall Law School en 2005 à titre de Médaillée d’or et a été assistante judiciaire pour l’honorable Louise Charron de la Cour Suprême du Canada. Avant de poursuivre des études supérieures à l’Université de Toronto, elle a pratiqué le litige commercial ainsi que le droit environnemental et municipal auprès d’Osler, Hoskin & Harcourt LLP à Toronto. Sa recherche de doctorat ciblait le rôle de la gouvernance d’entreprise pour stimuler une plus grande responsabilité des entreprises face à l’environnement. La professeure Henderson a reçu du financement pour sa recherche de la fondation Ireland Canada University Foundation, du Conseil de recherches en sciences humaines, de la Fondation canadienne de recherche sur la gouvernance et du Canadian Centre for Ethics & Corporate Policy.


Ryan Watmough

Ryan Watmough

Né et élevé dans les régions rurales de l’Ontario et vivant et travaillant actuellement dans les régions rurales de la Colombie-Britannique, Ryan travaille en tant que consultant dans le domaine du DÉC et plus récemment, il a dirigé la prochaine itération du programme de certificat en DÉC de l’Université Simon Fraser. Au cours de l’année écoulée, il a travaillé à la SFU pour offrir de meilleures possibilités de développement professionnel en obtenant l’accréditation de l’ACDE, de l’ACCF et de Cando (TDEA et PDEA). Le Canada a besoin d’un plus grand nombre de praticiens du développement économique communautaire, et Ryan se consacre à l’établissement de liens et de collaborations qui permettront de « bâtir des économies locales qui renforcent les communautés et profitent à tout le monde ».

Ryan est un leader stratégique, créatif, systématique et analytique qui possède une grande expérience et une feuille de route éprouvée en matière de réussite de projets et de programmes liés au développement des communautés rurales et éloignées. Il a été reconnu pour son travail, recevant le « 2020 – 2021 BCEDA Economic Development Marketing Innovation Award (Less than 20,000 Population) » et le « 2020 BC Farmers Market Champion Award ».

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Pour le communiqué aux membres du printemps 2023 du RCDEC, notre coordinatrice des communications, Anita Lambton, a interviewé Derek Bassey. Derek est le coordinateur le coordinateur des finances de Fireweed Food Co-op à Winnipeg dans le territoire du Traité no 1 et nouveau membre du conseil d’administration du RCDÉC! Ce fut inspirant d’en apprendre plus sur la façon dont la Fireweed Food Co-op fait le lien entre ses pratiques quotidiennes et sa façon de concevoir le DÉC. Bienvenue, Derek.


Anita Lambton : Pour commencer, qu’est-ce que le développement économique communautaire signifie pour vous et pour Fireweed Food Co-op?

Derek Bassey : Le développement économique communautaire pour moi et Firewood signifie la création et la redistribution de ressources au sein d’une communauté donnée. Alors que le développement économique communautaire peut se manifester de différentes façons, il comprend l’établissement de communautés et de sociétés soutenantes qui ont une dépendance réduite sur les influences externes et sans liens qui ne font pas progresser la croissance et la santé de la communauté.

AL : Il y a quatre dimensions au cœur du travail de Fireweed Food Co-op, pouvez-vous nous en parler davantage ainsi que de la façon dont la coop les incarne? (communauté dynamique, économie locale, viabilité écologique et accès à la nourriture pour toutes et tous)

Derek Bassey : Par l’entremise de mon travail, j’essaie de soutenir les quatre dimensions. J’aime croire que je soutiens une communauté dynamique par l’engagement et l’encouragement. Le moral de la population est au cœur d’une communauté et celui-ci s’épanouit au mieux lorsque la population se sent en sécurité et encouragée à être elle-même. L’économie locale entre en jeu lorsque vous examinez les transactions logistiques quotidiennes des entreprises et des ménages. En travaillant en gestion des finances, mon travail favorise l’économie locale en fournissant du soutien à ces transactions. La viabilité écologique et l’accès à la nourriture pour toutes et tous sont incarnés dans les buts à long terme de mon travail par l’entremise de Fireweed. Par exemple, l’un des projets chéris de Fireweed est l’initiative Veggie Van qui distribue de la nourriture dans des communautés laissées pour compte qui vivent de l’insécurité alimentaire.

Les quatre dimensions du travail de Fireweed (communauté dynamique, économie locale, viabilité écologique et accès à la nourriture pour toutes et tous), avec des illustrations de légumes au-dessus d’un texte décrivant chacune d’entre elles.

AL : Vous avez récemment joint le conseil d’administration du RCDÉC. Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ceci et à quoi souhaitez-vous contribuer ou que souhaitez-vous accomplir?

DB : À titre d’immigrant, je cherche plus de façons de redonner à la communauté qui m’a accueilli et soutenu. Le RCDÉC a été sur mon radar dès que je me suis joint à l’équipe de Fireweed et lorsque j’ai entendu parler de l’occasion d’intégrer le conseil, j’ai naturellement sauté sur l’occasion.

AL : Que peuvent faire les membres du RCDÉC pour soutenir le travail qui est fait par Fireweed Food Co-op?

DB : Il y a de nombreuses façons pour les membres du RCDÉC de soutenir Fireweed, que ce soit directement ou indirectement. Par exemple, les membres du RCDÉC peuvent se joindre au réseau de Fireweed à titre de membre de soutien de la coop et acheter des aliments locaux au marché South Osborne Farmers Market ou du club d’achat Fireweed. Les membres peuvent aussi offrir du soutien en prônant les aliments locaux et en achetant de restaurants qui achètent de Fireweed en plus de recommander des achats d’aliments locaux dans leur lieu de travail le cas échéant. En dernier lieu, les membres du RCDÉC peuvent même aller aussi loin que de militer et de faire pression pour des politiques qui s’alignent avec la mission de Fireweed, par exemple en faisant pression et en militant pour des politiques d’approvisionnement local or d’approvisionnement social.


Merci à toi Derek, à la Fireweed Food Co-op et à toutes les personnes qui militent pour de meilleurs systèmes alimentaires!

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Félicitations à Yvon Poirier, membre du conseil d’administration du RCDÉC et militant de longue date pour le DÉC, qui a joué un rôle déterminant dans le soutien de ce travail aux Nations Unies, y compris tout récemment en décembre dernier. Le travail d’Yvon a contribué à ce que le Canada soit l’un des États qui ont parrainé la résolution à l’ONU.

Note : Rédigé par Yvon Poirier, ce billet a été initialement publié sur le site du RIPESS. Pour plus d’informations, lisez l’annonce faite par Le Groupe de travail inter-agences des Nations Unies sur l’Économie sociale et solidaire (UNTFSSE).


L’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la résolution A/77/L.60 est une réalisation très importante pour notre mouvement qui a promu l’ESS comme un changement de paradigme important pour aider l’humanité à progresser vers un développement véritablement durable qui ne laisse personne de côté, le cri de ralliement de Transformer notre monde: le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Nous tenons à remercier chaleureusement et à féliciter l’Allemagne, l’Argentine, l’Arménie, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, la Croatie, le Danemark, la Guinée équatoriale, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, le Luxembourg, Malte, le Maroc, la Mongolie, le Portugal, la République dominicaine, la République tchèque, la Roumanie, le Sénégal et la Slovénie d’avoir coparrainé cette résolution. Nous sommes particulièrement reconnaissants au Chili, au Sénégal et à l’Espagne, soutenus par la France, d’avoir établi un projet zéro de la résolution et d’avoir organisé les négociations nécessaires qui ont abouti à un projet final sur lequel un consensus a été atteint le 23 mars.

Le RIPESS a promu l’inclusion de l’ESS dans le développement durable depuis le sommet mondial RIO+20 de juin 2012. Nous avions déjà présenté à cette date des propositions spécifiques pour l’inclusion de l’ESS dans les futurs ODD 2015-2030. Nous étions conscients que les Objectifs du  Développement pour Millénaire (ODM) 2000-2015 ne réduisaient pas la pauvreté de manière significative, et que de nombreux objectifs ne seraient pas atteints. 

C’est pourquoi nous avons participé activement à toutes les arènes où il était possible de promouvoir l’ESS au cours de la période 2012-2014, car nous savions que les ODD 2015-2030 ne seraient pas atteints si l’on continuait à faire comme si de rien n’était. Nous avons participé aux consultations de la société civile qui ont recommandé la reconnaissance de l’ESS. Nous avons participé aux Forum politique de haut niveau (PFHN) de 2013 et 2014 à New York. Lors du FPHN de 2014, notre secrétaire exécutif de l’époque, Daniel Tygel, a été le porte-parole officiel de la société civile, prenant la parole devant 130 délégations nationales. Nous avons également publié une série de recommandations à cette occasion ; elles avaient été approuvées par 500 organisations du monde entier.

Même si nous n’avons pas réussi à faire inscrire l’ESS dans l’Agenda 2030, nous avons poursuivi sans relâche la voie de la reconnaissance internationale de l’ESS. Notre collègue du Mali en Afrique, Madani Coumaré, a été choisi comme orateur de la société civile à l’occasion de l’un des dialogues interactifs lors du sommet de l’ONU qui a adopté Transformer notre monde en septembre 2015.  

Nos membres ont continué à travailler dans leurs pays et continents respectifs. Au niveau mondial, nous avons continué en nous engageant fermement auprès du Groupe de travail interinstitutions des Nations unies sur l’ESS (UNTFSSE) qui a été créée en 2013. Nous avons continué à participer aux académies annuelles de l’OIT sur l’ESS. Nous avons organisé (généralement coorganisé) des ateliers dans de nombreux rassemblements officiels tels que la CNUCED 14 à Nairobi en 2016, et UN Habitat III qui s’est tenu au Mexique et l’adoption du nouvel agenda urbain à Quito en 2016. Les consultations d’UN Habitat III ont été l’occasion de coorganiser des ateliers pendant les consultations préparatoires à Montréal, Mexico et Barcelone, conjointement avec d’autres organisations de l’ESS. L’ESS a été incluse dans les rapports des trois réunions. Nous avons également cosigné avec d’autres organisations de l’ESS : ESS FI, INAISE, GSEF, FMDV et Habitat International Coalition pour proposer l’inclusion de l’ESS dans le Nouveau programme pour les villes. Les mois d’efforts ont été couronnés de succès et l’ESS a été incluse. Depuis lors, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution en décembre 2016 approuvant ce texte. Il s’agit de la première résolution des Nations unies à mentionner l’ESS.

Le 7 septembre 2016 a été le moment où le processus vers une résolution de l’ONU a véritablement commencé. Même si c’était dans un coin de notre tête, un message nous a été transmis par un fonctionnaire de l’ONU ce jour-là qui suggérait que le moment serait propice pour proposer une résolution sur l’ESS. Réalisant que nous avions fait des progrès considérables en termes de reconnaissance internationale de l’ESS, l’idée a été partagée avec l’UNTFSSE dans les semaines et les mois qui ont suivi. L’idée a été poursuivie lors de quelques réunions en 2017, et finalement, le 24 février 2018, l’UNTFSSE a adopté une première note conceptuelle et a approuvé la proposition d’aller dans cette direction. Il s’agit désormais d’un projet officiel.  Les auteurs de la première note conceptuelle, Chantal Line Carpentier et Fulvia Farinelli de la CNUCED (membre de l’UNTFSSE) accompagnées de l’auteur de cet article, ont été invitées à poursuivre le travail et à préparer un premier projet de la future résolution. Début janvier 2019, sur la base du contenu fourni par cet auteur, Raymond Landveld a façonné le projet pour qu’il se lise dans un format plus typique d’une résolution de l’ONU.  Ce premier projet a été partagé et adopté lors de la réunion de la UNTFSSE  du 26 février 2019. Un deuxième projet, avec quelques amendements, a été adopté en mai, pour donner suite aux suggestions des membres et des observateurs.

À ce moment-là, aucun pays n’était prêt à parrainer/proposer une telle résolution. Il a été décidé de mettre en suspens tout travail futur sur l’amélioration du projet de résolution, dans l’idée qu’à une date ultérieure, lorsque les pays accepteraient de parrainer la résolution, le travail sur le projet serait alors repris. 

De mai 2019 à avril 2022, l’accent a été mis sur l’identification d’un groupe de pays prêts à parrainer la résolution. À cette fin, un argumentaire a été produit dans différentes langues. Les membres et observateurs de l’UNTFSSE, y compris le RIPESS, ont promu l’importance d’une résolution dans de nombreux événements internationaux tels que Pact for Impact en juillet 2019 à Paris, les événements virtuels du HLPF, le GSEF 2021 au Mexique, et bien d’autres encore. La pandémie de COVID-19 a considérablement ralenti le processus. 

La percée a eu lieu début 2022, lorsque la France et l’Espagne ont organisé une réunion à Paris les 20 et 21 avril, pour discuter de la proposition concrète d’une résolution. Il a alors été demandé à l’UNTFSSE de préparer une version actualisée du projet, trois ans s’étant écoulés depuis la version de mai 2019. Le président de l’époque de la UNTFSSE, Vic van Vuuren, a demandé à l’équipe qui avait travaillé sur ce sujet dans le passé, Raymond Landveld, Yvon Poirier (auteur de cet article) et Valentina Verze du BIT, ont travaillé collectivement pour mettre à jour le document. La nouvelle version a été soumise à une réunion spéciale de l’UNTFSSE qui s’est tenue le 8 avril. 

La réunion susmentionnée, organisée par la France, a été couronnée de succès et les participants ont décidé de proposer la résolution à la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (septembre 2022 à septembre 2023).  A l’occasion du HLPF 2022, un webinaire a été organisé avec succès par le RIPESS et l’UNTFSSE pour promouvoir l’ESS, y compris la résolution à venir, le 5 juillet.  

Deux événements parallèles ont été organisés en 2022 pour promouvoir l’effort au sein de toutes les missions permanentes à l’ONU ; le premier a été organisé par l’Espagne le 22 juillet, et le second par la France le 13 décembre.  En tant que représentant du RIPESS, il m’a été demandé d’agir en tant que modérateur pour l’événement du 22 juillet et en tant que porte-parole du RIPESS en décembre. Ce processus a conduit à l’engagement formel de 15-16 pays membres. Ils ont conjointement désigné une équipe pour diriger le processus. Ainsi, le Chili, l’Espagne et le Sénégal ont organisé des échanges avec le groupe de pays et ont fait circuler un projet zéro dès 1er mars. Ensuite, ce groupe de trois co-facilitateurs a organisé des cycles de consultations sur le projet. Après trois semaines de négociations, et après plusieurs modifications du projet, la proposition de résolution a fait l’objet d’un processus appelé « procédure de silence ». Une fois cette procédure lancée, les États membres disposaient de 48 heures pour rompre le silence (signaler leur désaccord). La procédure de silence n’ayant pas été rompue à la date limite du 23 mars, 17 heures, heure de New York, la résolution a été considérée comme validée pour adoption par consensus à l’Assemblée générale des Nations unies. Il s’agit de la procédure normale de l’ONU. Une fois qu’une résolution a été approuvée, les étapes suivantes sont la traduction dans les différentes langues de l’ONU, la fixation d’une date pour la procédure d’adoption, etc.  

L’adoption de la résolution est une étape très importante pour l’ESS et ses acteurs, mais nous devons rester modestes. 

Les défis à relever pour inclure pleinement l’ESS dans tous les aspects du développement visant à atteindre les ODD sont énormes.  Nous devrons déployer l’approche de l’ESS là où elle est encore faible, voire inconnue, et renforcer sa capacité là où elle existe déjà. Nous devrons renforcer les organisations et les réseaux. Le défi financier sera énorme, car le système financier mondial dans lequel nous vivons fait tout ce qu’il peut pour limiter le financement au secteur des entreprises traditionnelles. 

L’ESS, peut permettre de sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté absolue. Les gouvernements doivent adopter une fiscalité progressive dans les pays « riches et développés ». Et même dans ces pays, l’extrême pauvreté augmente rapidement en raison des multiples crises actuelles. Les paradis fiscaux doivent être abolis. Tous les pays doivent adopter des mesures de protection sociale complètes. L’ESS doit faire partie de l’effort pour sortir de l’économie du carbone. Les économies locales doivent être renforcées.  L’abolition de la pauvreté n’est pas possible dans un monde où 1 % de la population accapare environ 63 % de la richesse produite en 2021 et 2022. Nous devons considérer l’ESS comme une approche holistique qui englobe tous les secteurs de la vie économique, comme c’est le cas pour les ODD. Tout est interconnecté. 

L’espoir et l’optimisme sont de mise.

L’adoption de la résolution est le résultat de l’écosystème de l’ESS que nous avons collectivement construit depuis plusieurs décennies. Cet écosystème, composé des agences de l’ONU, des travaux de l’OCDE et de la CNUCED, de l’UNTFSSE, des organisations de l’ESS (RIPESS, GSEF et autres), des Etats, des organismes de recherche comme le CIRIEC et l’EMES, s’est progressivement développé. Sans ce travail, une résolution de l’ONU sur l’ESS n’aurait tout simplement PAS ÉTÉ POSSIBLE ! 

Nous sommes convaincus que la seule façon de surmonter les énormes défis auxquels nous continuerons à être confrontés est de renforcer la cohésion et l’approche écosystémique de ces dernières décennies.  Ceux qui voyagent seuls n’iront pas loin, mais ensemble, nous pouvons réaliser de grandes avancées en ne laissant personne de côté. 

Le RIPESS Intercontinental et ses membres continentaux sont fermement engagés dans cette approche. Cela fait partie de notre mission principale depuis le début. 

La solidarité est la clé.

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Yvon Poirier

Yvon a une longue histoire dans les mouvements syndicaux et sociaux au Québec et au Canada. Entre autres, il était président pour la mise en place de la Corporation de développement économique communautaire (CDÉC) de Québec en 1994, et membre du Comité organisateur des Rencontres mondiales de développement local tenues à Sherbrooke (Québec) en 1998. De novembre 2003 à juillet 2013, il a coédité un bulletin électronique mensuel international sur le développement local durable publié en 4 langues. Il est membre du RCDÉC depuis 2003, d’abord comme membre individuel et depuis 2012 il représente la CDÉC de Québec.Il est impliqué dans la représentation internationale du RCDÉC depuis 2004.

Son implication internationale la plus importante est dans le  Réseau intercontinental de promotion de l’économie sociale et solidaire (RIPESS). Il a participé à de nombreuses activités du RIPESS dans les différents continents et siège au Conseil d’administration du RIPESS depuis octobre 2013. Il a également participé à plusieurs Forum Sociaux Mondiaux (FSM) et il représente le RIPESS au Groupe de travail Inter-institutions de l’ONU sur l’ESS.

Yvon Poirier

Le Prix Plus forts ensemble célèbre les membres individuels et organisationnels qui ont fait des contributions exceptionnelles au développement économique communautaire ou qui ont fait preuve de leadership remarquable au RCDÉC afin de réaliser notre vision de communautés durables, équitables et inclusives qui créent leur avenir.

Nous sommes honorés de mettre de l’avant la résilience, l’impact et les réussites de notre réseau de membres. Les membres du RCDÉC sont vivement encouragés à déposer la candidature de leurs pairs.  La date limite pour déposer les candidatures est le 7 mai 2023 à 11 h 59, HNP.

Les lauréates et lauréats des Prix Plus forts ensemble de 2023 seront acclamés lors de la 24e assemblée générale annuelle, le 8 juin 2023.

Prochaines étapes :

  1. Veuillez lire les critères suivants, le processus de mise en candidature et les renseignements sur le processus de sélection sur cette page avant de déposer votre candidature.
  2. Veuillez répondre à toutes les questions du formulaire de mise en candidature et le soumettre.
  3. Veuillez soumettre une copie signée du formulaire de consentement de la candidate ou du candidat à Adriana Zylinski à l’adresse  en utilisant l’objet [Prix Plus forts ensemble – « nom de la personne mise en candidature »] et confirmer que vous avez aussi déposé le formulaire de mise en candidature.

Critères

Les personnes mises en candidature doivent être des membres du RCDÉC en règle depuis au moins 1 an et faire preuve de leadership pour faire progresser le développement économique communautaire. Le comité de sélection du Prix Plus forts ensemble s’intéressera à la façon dont les réalisations de la personne mise en candidature ont eu un impact sur le développement économique communautaire, ont été une source d’inspiration pour d’autres actions ou ont été bénéfiques pour les communautés desservies. Les réalisations, les collaborations avec les pairs, les résultats ou les innovations qui démontrent son leadership ou son engagement seront pris en compte.

Processus de mise en candidature

Les candidatures peuvent être déposées par une ou un membre individuel ou organisationnel en règle qui ne siège pas au comité de sélection du Prix Plus forts ensemble. Les personnes ayant déjà remporté un prix ne peuvent être mises en candidature à nouveau, toutefois, les personnes ayant déjà été mises en candidature peuvent l’être.

Processus de sélection

Le comité de sélection du Prix Plus forts ensemble, composé de membres du conseil d’administration et de personnel du RCDÉC examinera les formulaires de candidatures et fera la sélection du ou des lauréates et lauréats de prix.

Le comité évaluera et notera les candidatures en fonction du contenu écrit du formulaire de mise en candidature et d’une évaluation du mérite.

Soutien

Si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’aide pour faire parvenir votre candidature, veuillez contacter Adriana Zylinski à a.zylinski@ccednet-rcdec.ca.

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Nous vous invitons à participer à l’assemblée générale annuelle (AGA) du RCDÉC! Veuillez inscrire les dates ci-dessous à votre agenda dès maintenant.

8 juin 2023
10h Pacifique, 11h Rocheuses, 12h Centre, 13h Est, 14h Atlantique, 14h30 Terre-Neuve

Suite au succès des huit dernières années, l’AGA sera entièrement virtuelle et bilingue. Les membres pourront présenter des propositions, voter et faire des commentaires en anglais ou en français, et ce, du confort de leur ordinateur personnel. 

Vous pouvez consulter le règlement du RCDÉC ici.

Les documents pour l’AGA

Les documents pour l’AGA seront affichés ici à mesure qu’ils deviennent disponibles.

Appel de résolutions

L’appel à résolutions est maintenant terminé.

Nominations au conseil

Cette année, il y a quatre postes à pourvoir. L’appel à candidatures est maintenant terminé.
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BUILD Inc. est un entrepreneur contractant et une entreprise sociale sans but lucratif qui offre des programmes de formation à des personnes qui font face à des obstacles à l’emploi. CréeAction est un programme d’expérience de travail qui fournit des placements rémunérés et des occasions pertinentes pour leurs carrières à des jeunes involontairement déscolarisés, sans emploi et qui ne suivent aucune formation (NEET) ou qui sont en situation de sous-emploi ou qui font face à des obstacles systémiques à l’emploi. Les principaux objectifs de CréeAction sont de fournir des emplois significatifs; d’améliorer le bien-être des jeunes; d’offrir des ressources riches et des trajets vers l’emploi suite au placement; et soutenir et développer les compétences des jeunes qui font face à des obstacles à l’emploi.

Le RCDÉC voudrait présenter Rafael Terrain, un jeune participant à CréeAction et Sean Hogan de BUILD Inc., un membre du RCDÉC et un superviseur de CréeAction qui ont participé à notre quatrième cohorte de CréeAction. Nous leur avons posé quelques questions pour mieux comprendre le succès et l’impact d’une entreprise sociale aussi importante.

Qu’est-ce que le développement économique communautaire signifie pour vous et pour BUILD Inc.?

Sean Hogan: J’ai un ami qui résume sa description de tâches ainsi : « maximiser la valeur pour les actionnaires ». Bien qu’une grande partie du système économique du Canada soit fondé sur ce concept, il peut mener à une approche irresponsable et non viable aux affaires. Ce qui manque dans l’équation est la santé de la communauté où le développement économique a lieu. L’approche prise par le développement économique communautaire tient compte des occasions économiques, mais aussi de ce dont la communauté a besoin. S’éloigner de la valeur pour les actionnaires et tenir compte des valeurs des actionnaires change l’approche de toute activité entrepreneuriale. De quoi la communauté a-t-elle besoin? Y aura-t-il des conséquences inattendues qui devront être résolues? Si nous réduisons quelque peu nos attentes en matière de profit, est-ce que cela signifie plus d’occasions pour tout le monde? BUILD Inc. prend chacune de ces questions très au sérieux puisque nous considérons que la santé de notre communauté est un reflet de la santé de notre entreprise.

BUILD Inc. est une entreprise sociale modèle qui a inspiré d’autre développement en entrepreneuriat social. Comment fonctionne le programme de formation et qu’est-ce qui en fait une si grande réussite? 

Rafael Terrain: BUILD Inc. aide à former des personnes avec des obstacles à l’emploi pour travailler en menuiserie, et nous travaillons surtout à faire des réparations dans les logements sociaux au Manitoba. Je crois que sa réussite est fondée dans le fait que le programme ne juge pas les gens pour leurs obstacles, mais nous aide à les surmonter et reconnaît ce que nous pouvons contribuer lorsque nous obtenons ce soutien. Il y a tellement de potentiel gaspillé dans la communauté que je crois que les entreprises sociales comme celle-ci aident les personnes à savoir que nous pouvons offrir quelque chose et nous donne ces occasions.

Sean Hogan: Le programme de formation et l’entreprise sociale de BUILD sont deux unités d’entreprise séparées, mais entremêlées sous le parapluie de BUILD, chacune avec des approches et des sources de revenus différentes. Le programme de formation est une expérience rémunérée en classe de six semaines qui aborde des lacunes en éducation, le développement de compétences spécialisées, la consolidation de compétences générales et la présentation d’apprentissages culturels et de services de soutien. Pendant cette session intensive de six semaines, les stagiaires obtiennent des outils pour surmonter les anxiétés qui menacent de les ramener dans de vieilles habitudes et des comportements malsains tout en les équipant pour réussir et en les rendant commercialisables dans le marché concurrentiel des métiers.

Lorsqu’un ou une stagiaire termine son temps avec l’équipe de formation de BUILD, il ou elle passe à du mentorat pratique pour de trois à quatre mois, travaillant avec une des nombreuses équipes qui réalisent du travail de rénovation intérieur pour des logements abordables partout à Winnipeg et dans le sud du Manitoba. Pendant leur placement, les stagiaires vivent des stress réels liés au travail comme des échéances, l’imputabilité et le rythme de travail tout en étant encore dans un environnement sain et soutenant. C’est un excellent environnement de transition, qui les déplace de la classe et les prépare pour le moment où ils quitteront BUILD et entreront sur le marché du travail. BUILD peut attribuer son succès au mariage innovant entre des environnements de travail réels et un engagement sans compromis qui crée des occasions soutenantes. De plus, on ne peut pas minimiser l’impact de la quantité de courage que chaque stagiaire apporte à notre programme. Il y a dix ans, l’aîné Jules Lavalee a organisé une cérémonie pour BUILD et nous a donné un nom en Ojibwé « Songay Damowin », qui traduit en français signifie « La maison du courage ». Les stagiaires amènent avec eux et elles une immense quantité de bravoure pour faire face à leurs passés et se créer un avenir meilleur chaque jour qu’ils passent les portes de BUILD. Notre succès est leur succès.

Qu’aimeriez-vous partager par rapport à votre expérience avec CréeAction et BUILD Inc. Quels sont certains des défis que vous avez rencontrés, les objectifs que vous avez fixés, et les succès ou les perspectives que vous aimeriez partager? 

Rafael Terrain: Mon expérience avec CréeAction pendant mon placement chez BUILD Inc. a été bouleversante. Il y avait plusieurs défis pour obtenir mon premier emploi en 10 ans, mais ce n’aurait pas pu être un meilleur endroit pour vivre cette transition. Le personnel de BUILD Inc. a été d’un grand soutien pendant les hauts et les bas pour m’habituer à cette nouvelle vie : on m’a offert plus qu’un simple chèque de paie, on m’a donné une communauté de soutien. Ces personnes se soucient de nous à titre de personnes et sont présents chaque jour pour nous. Elles m’ont aidé à obtenir un vrai endroit où vivre, elles m’ont aidé avec mes impôts sur le revenu et à gérer des finances, elles m’ont aidé à meubler mon logement et à surmonter mes défis en matière de santé mentale. CréeAction était un groupe incroyable de personnes avec qui faire le point pendant que nous vivions toutes et tous une transition semblable. Je ne me sentais donc pas seul, je savais qu’il y avait des défis normaux à surmonter lorsqu’on travaille dans un nouvel endroit. Le personnel de CréeAction était aussi fantastique et je pouvais célébrer tous les formidables nouveaux changements dans ma vie avec elles et eux. Ils et elles m’ont aidé en offrant de magnifiques ateliers avec d’autres trucs pour surmonter les défis.

Que peuvent faire les membres du RCDÉC pour soutenir le travail qui est fait par BUILD Inc.?  

Sean Hogan: Les membres du RCDÉC peuvent soutenir le travail que BUILD fait en se souvenant des stagiaires de BUILD lors de la création de politiques des RH et des processus d’embauche. Aussi, aux paliers provincial et fédéral, les voix collectives des membres du RCDÉC ont beaucoup de pouvoir pour rappeler aux élus et élues que les programmes de formation pour l’intégration en milieu de travail comme BUILD ont besoin de sources de revenus afin de fournir le niveau de soutien et de formation nécessaire pour travailler avec des personnes qui font face à plusieurs obstacles et les préparer à des carrières significatives à long terme. 

La vision de BUILD Inc. de créer des communautés prospères, des familles saines et des personnes en emploi par l’entremise d’occasions d’emplois significatifs est ce qui a mis au premier plan l’efficacité de ce placement de jeunes. Le RCDÉC aimerait faire part de sa gratitude à Build Inc. d’être membre de notre organisation et de son leadership dans le domaine de l’entreprise sociale. CréeAction te remercie, Sean, pour le système de prise en charge globale des soins et du travail que tu as incarné tout au long de l’expérience de placement. Rafael, nous sommes fiers de ta croissance et nous te souhaitons tout le meilleur dans tes démarches d’emploi!

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Les principes associés au développement économique communautaire (DÉC) tels que la solidarité, le coopératisme et l’entraide ont été pratiqués par plusieurs communautés noires autour du monde depuis des milliers d’années. Le Mois de l’histoire des Noirs est donc une occasion de célébrer les façons dont les communautés noires ont façonné et continuent de façonner le DÉC contemporain.

Toutefois, cette célébration est incomplète si nous ne faisons pas face au rôle fondateur que le racisme anti-noir a toujours joué pour soutenir l’économie canadienne et comment cela a affecté le DÉC et le secteur social.

L’esclavage a été pratiqué dans les territoires qui deviendraient le Canada à partir d’environ 1630 jusqu’à son abolition en 1834. Pendant cette période, comme l’écrit Robyn Maynard, « la société coloniale blanche a profité de la possession de personnes noires (et autochtones) non libres et de leur labeur… tout en les exposant à de la brutalité physique et psychologique. »

L’abolition de l’esclavage n’a pas mis fin à l’exploitation des personnes noires ou l’extraction de leur richesse. Comme l’explique Robyn Maynard, « l’esclavage et ensuite les politiques ségrégationnistes de l’état par rapport à l’immigration, la main-d’œuvre et l’éducation ont situé [les personnes noires] dans un statut social et économique plus bas que la population canadienne blanche. »

La pauvreté sanctionnée par l’État était soutenue par le racisme systémique dans des institutions telles que les soins de santé, l’éducation, le maintien de l’ordre, le logement, l’immobilier et la finance et continue de l’être. Tout ceci sert à extraire la richesse et les ressources des communautés noires pour que les personnes qui sont déjà privilégiées dans notre modèle économique dominant puissent continuer d’accumuler du pouvoir, de la richesse et du contrôle.

Toutefois, l’injustice économique n’est pas une loi de la nature. Jessica Gordon Nembhard, Ph. D., nous rappelle que « le système du capitalisme dans lequel nous sommes présentement », qui nécessite une hiérarchie et une domination raciale afin de fonctionner, « est très récent à l’échelle humaine ». Lorsque nous regardons l’histoire sur une période plus longue, nous constatons que « l’économie solidaire » est vraiment le premier système économique de l’humanité et le plus durable.

Caroline Shenaz Hossein, Ph.D. et Megan Pearson expliquent que les économies solidaires sont fondées sur le coopératisme, l’équité et la démocratie sociale et économique. Elles retracent les origines de l’économie solidaire aux communautés noires et autochtones à travers le monde. Plusieurs praticiens et praticiennes situent le DÉC au sein du mouvement mondial de l’économie solidaire. En fait, le professeur John Loxley a attribué à l’économiste afro-guyanais C.Y. Thomas d’avoir influencé la création des principes Neechi, une force directrice de l’évolution du développement économique communautaire au Manitoba.

Quelques fois, les économies solidaires sont une stratégie de survie, car sans partage ou entraide, par exemple, plusieurs communautés opprimées s’effondreraient tout simplement. Toutefois, Gordon Nembhard dit que ces systèmes sont quelquefois aussi créés « avec une vision plus large en tête afin de vraiment changer la société et amener la prospérité » à tout le monde. 

Ces spécialistes pointent toutes et tous au potentiel au sein de l’économie solidaire de transformer notre système économique dominant du bas vers le haut. Mais le racisme anti-noir demeure un obstacle à la réalisation d’une telle transformation, non seulement au sein de la société dans son ensemble, mais aussi au sein de notre secteur. Gordon Nembhard a écrit sur le racisme au sein du mouvement coopératif. Caroline Shenaz Hossein et Megan Pearson ont expliqué que les personnes noires, autochtones, et de couleur sont souvent exclues au sein du secteur social, une exclusion qui « soutient l’injustice raciale, la violence, l’exclusion et les traumatismes au Canada et ailleurs. »

Nous ne sommes peut-être pas toutes et tous opprimés par le racisme anti-noir, mais nous souffrons toutes et tous d’une économie qui traite les personnes et la planète comme des marchandises jetables. Si le racisme anti-noir nous sépare de la transformation économique, nous devrions déployer des efforts pour la libération des Noirs, même si nous ne sommes pas Noirs. Notre libération collective exige la liberté des Noirs.

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Ben Losman

Ben gère les communications pour le RCDÉC. Il a aussi aidé à mettre en œuvre et gérer des projets tels que CréeAction et le programme de leadership communautaire.

Avant de se joindre au RCDÉC, Ben a été responsable de communications et de la programmation pour de nombreuses organisations à vocation sociale aux É.-U., au Canada et en Inde. Sa perspective professionnelle est façonnée par ses études en éducation à la justice sociale et à ses expériences dans le monde de l’activisme anticolonial et de l’éducation populaire.

La communauté idéale de Ben est créée autour de principes de souveraineté autochtone, de justice écologique, de l’abolition des prisons, du transport public gratuit et merveilleux et d’un accès abondant à de la bonne nourriture locale.

À l’extérieur du travail, Ben aime explorer le monde avec ses enfants, participer à des mouvements pour l’amour et la justice et lire.

Ben Losman

Le RCDÉC et le Programme fédéral de préparation à l’investissement (PPI)

Le RCDÉC est le rassembleur des partenaires du programme, qui co-construit l’écosystème de soutien de la finance sociale et de l’innovation sociale, y compris les partenaires qui sensibilisent, développent des services d’experts, examinent comment diverses démographies peuvent se connecter à ce domaine, et les » partenaires de soutien à la préparation » qui déboursent le financement du  Programme de préparation à l’investissement (PPI) aux organisations à but social. Notre rôle est de co-créer et de maintenir un système de soutien pour connecter les partenaires du PPI en tant que réseau d’expertise. Ce-ci fondé sur l’équité, la diversité et l’inclusion – nous les convoquons à des réunions, nous travaillons avec WISIR sur une évaluation axée sur les principes et une carte des systèmes, ainsi qu’ avec Startup Canada sur l’infrastructure numérique, et nous fournissons un petit fonds pour mobiliser des partenaires supplémentaires qui comblent les lacunes de l’écosystème.  La plupart des fonds PPI de ce cycle (PPI 2.0) sont déjà versés par les partenaires de soutien à la préparation aux organisations à but social.  Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase qui consiste à voir comment le financement de l’IRP a permis d’obtenir des impacts, des résultats et d’améliorer les organisations qui travaillent dans leurs communautés pour être prêtes à investir.  

Derniers appels à candidatures : l’Association nationale des centres d’amitié (13 février) et Chantier de l’économie sociale (28 février).

Ne manquez pas votre chance de postuler pour un financement IRP : les partenaires de soutien à la préparation qui ont encore des appels à candidatures ouverts.   L’Association nationale des centres d’amitié finance les organisations autochtones à vocation sociale basées en milieu urbain. Tous les centres d’amitié et les associations provinciales et territoriales membres de l’ANCA peuvent présenter une demande de financement dans le cadre du PRI, la date limite étant le 13 février.   Le Chantier de l’économie sociale finance les organisations à but social basées au Québec – la date limite est officiellement le 9 février (le formulaire de candidature est ouvert aux projets en liste d’attente jusqu’au 28 février).

Histoires de réussite du PPI

Maintenant que la plupart des fonds du PPI 2.0 ont été déboursés, nous constatons l’impact que ce financement a eu sur les organisations et les communautés.  Jetez un coup d’œil à certaines des histoires de réussite, comme les Mise en vedette feux sur le blogue PPI, les projets financés par le PPI de l’ANCA lors de la précédente ronde 2022 de financement PPI 2.0, et les histoires de réussite des coopératives qui ont reçu un financement de Coopératives et mutuelles Canada.

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Susanna Redekop

Susanna Redekop est la gestionnaire de projet du Forum sur la finance durable pour le compte du RCDÉC. Le Forum sur la finance durable revient au Centre Shaw à Ottawa les 28 et 29 novembre 2024, réunissant des leaders d’opinion, des décideurs et des innovateurs à l’occasion de l’événement le plus important du Canada en matière de finance durable.

La réunion inaugurale du Conseil consultatif sur l’innovation sociale (CCIS) a eu lieu mercredi dernier.

La création du Conseil était l’une des 12 recommandations de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale (IS/FS) Pour l’innovation inclusive. 

Après près de 15 ans à titre de Directeur général du RCDÉC, j’ai mené plus que ma part de réunions, mais peu où une ministre fédérale est une participante! J’étais donc un peu plus nerveux que d’habitude pour présider la première réunion du Conseil, car la création du Conseil est une étape très importante et attendue de longue date dans ce programme ambitieux pour le changement. 

La stratégie a été lancée à la fin août 2018, après près d’un an de participation et de délibérations par un groupe directeur sur la co-création. Le gouvernement a agi rapidement pour fournir du financement pour le Fonds de finance sociale et le Programme de préparation à l’investissement, soit seulement quelques mois plus tard dans l’énoncé économique de l’automne 2018.  Mais depuis lors, nous avons eu deux élections, deux nouveaux ministres, et une pandémie, ce qui a considérablement ralenti le progrès. 

Le RCDÉC a prôné de l’action sur les 12 recommandations depuis la publication du rapport.  La création du Conseil est une étape clé, car comme le reconnaît la Recommandation de l’OCDE sur l’économie sociale et solidaire et l’innovation sociale, un cadre institutionnel qui facilite la participation des parties prenantes, qui incluent des groupes sous-représentés, pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques est crucial pour assurer leur pertinence et leur succès. 

La Recommandation de l’OCDE dit aussi que le cadre institutionnel est idéalement co-créé avec des parties prenantes telles que des organisations-cadres de groupes de parties prenantes qui font partie de l’écosystème plus large. Le CCIS n’est pas un groupe de co-création, c’est un conseil consultatif pour le gouvernement, mais c’est un mécanisme important de rétroaction. 

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Dans le cadre du rôle du Conseil de fournir de la rétroaction des parties prenantes au gouvernement, nous compterons sur les organismes à vocation sociale, les innovatrices et innovateurs sociaux et les leaders du secteur pour continuer de nous dire ce qui est nécessaire. 

Le RCDÉC a convoqué le Groupe sur l’économie citoyenne depuis plus d’une décennie exactement pour cette raison :  parce que pour que la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale réussisse, il doit y avoir une cohérence dans le secteur comme fondation pour des partenariats gouvernementaux efficaces. 

La Stratégie fédérale d’innovation sociale et de finance sociale est conçue pour les organismes à vocation sociale (OVS), la gamme diverse d’organisations y compris les organismes de bienfaisance, les OSBL, les coopératives et les entreprises privées qui font progresser une mission sociale ou environnementale.

Il y en a plusieurs au Canada, et les structures légales dont nous parlons lorsque nous faisons référence aux OVS ne sont pour la plupart pas nouvelles (même s’il y en a des plus nouvelles, comme les Community Contribution Companies, les Community Interest Companies ou les coopératives multipartites).  Mais elles sont mal reconnues comme modèles d’affaires et font trop souvent face à des obstacles structurels ou liés à la sensibilisation pour accéder au capital, aux programmes de développement d’entreprises ou à d’autres occasions qui peuvent les aider à croître. 

Lorsqu’elles sont des entreprises qui réussissent, elles font quelque chose de miraculeux :  elles changent le but, les incitatifs et la responsabilité dans l’économie vers ce dont nous avons besoin au 21e siècle :  de la prospérité plus équitable et du bien-être plus durable. 

C’est ce sur quoi portent l’innovation sociale et la finance sociale : sortir des silos dans lesquels nous nous retrouvons pour corriger les systèmes qui créent l’exclusion et la destruction de l’environnement et permettre aux Canadiens et Canadiennes d’agir dans leurs communautés pour notre intérêt commun. 

Lors du Sustainable Finance Forum sur la colline Parlementaire en novembre dernier, le premier ministre Trudeau a dit que la stratégie permettra aux Canadiens et Canadiennes et aux organisations communautaires d’avoir un plus grand impact sur la définition du futur du Canada, pour que nous puissions tous et toutes créer une économie qui fonctionne pour toute la population canadienne. 

C’est mon souhait pour cette Stratégie et le Conseil. 

La ministre Gould a dit qu’elle croit que c’est l’économie que la population canadienne souhaite avoir, mais que nous devons faire un meilleur travail afin de sensibiliser les personnes à son sujet.  Je crois qu’elle a raison, et c’est un appel à l’action pour le secteur d’intéresser le public et de créer du soutien.  C’est de cette façon que nous catalyserons la vraie force pour le changement, qui n’est pas le gouvernement, mais les personnes.

Continuons de créer des circonstances favorables pour une Stratégie de l’innovation sociale et de la finance sociale réussie au Canada. 

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Michael Toye

Directeur général
Réseau canadien de DÉC

Mike Toye (il/lui) vit sur le territoire traditionnel des Abénakis et de la Confédération Wabanaki, dans le centre-sud du Québec. Sa participation au Réseau canadien de développement économique communautaire a débuté en 2000, et il en est le directeur général depuis 2008. Il a été consultant en développement économique communautaire et en économie sociale dans deux coopératives de travail qu’il a cofondées, auteur de nombreux articles et rapports, co-éditeur du livre Community Economic Development: Building for Social Change, conférencier, chercheur et analyste politique pour la Bibliothèque du Parlement.

Le Réseau canadien de développement économique communautaire est heureux d’annoncer sa troisième invitation aux membres organisationnels à faire une demande pour devenir un employeur par l’entremise du programme CréeAction : programme d’innovation sociale inclusive. Vous n’êtes pas déjà membre? Vérifiez comment vous pouvez vous joindre au réseau (incluant des options d’accessibilité) en consultant la page d’adhésion au RCDÉC (Remarque : vous devez devenir membre uniquement si vous êtes sélectionné ; il n’est pas nécessaire d’être membre pour postuler).

À propos de CréeAction

Le but de CréeAction est de fournir des emplois et des occasions d’apprentissages pertinents pour leurs carrières à de jeunes déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés et qui font face à des obstacles à l’emploi.  Ces stages professionnels auront lieu selon les conditions d’une entente de contribution entre le Réseau canadien de DÉC et Emploi et Développement social Canada dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse.

Le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC) et l’Association nationale des Centres d’amitié (ANCA) travaillent en collaboration afin de mettre en œuvre le programme CréeAction à l’aide de financement en provenance d’Emploi et Développement social Canada et avec du soutien pour l’évaluation de la Société de recherche sociale appliquée (SRSA).

Tous les stages professionnels soutiendront de jeunes personnes afin de faire progresser leurs intérêts de carrière dans le développement économique communautaire, l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtone hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones.

Cet appel de propositions est pour les stages qui se tiendront du 1 mai au 27 octobre 2023 (26 semaines). Le programme CréeAction fournira un salaire de 20 $/heure pour 37,5 heures/semaine aux jeunes. Les employeurs peuvent choisir d’augmenter le salaire de leurs jeunes à leurs frais. La date limite pour déposer des demandes est le 26 février 2023 à 23 h 59, heure normale du Pacifique.

» Le programme CréeAction nous a permis de créer de nouveaux postes temporairement pour voir comment ils s’inséraient dans notre structure organisationnelle, et ils ont tous deux été très réussis. Nous avons pu renforcer notre capacité à garder ces nouveaux postes de façon permanente, et les jeunes dans chaque placement étaient parfaitement adaptés, donc nous leur avons offert les postes, et les deux ont accepté. Nous sommes vraiment reconnaissants de l’opportunité que CréeAction nous a donnée de renforcer nos capacités. »

– Heidi Dixon, Coordinatrice des opérations, First Light St. John’s Friendship Centre.

Les employeurs seront sélectionnés en fonction des critères suivants :

Capacité organisationnelle à recruter des jeunes face à des obstacles à l’emploi

  • capacité de recruter des jeunes involontairement déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
  • capacité avérée à recruter des personnes qui sont autochtones, noires, racialisées, LGBTQ2S+, de nouveaux arrivants au Canada, francophones ou qui vivent avec une incapacité ;

Capacité organisationnelle à soutenir des jeunes face à des obstacles à l’emploi

  • engagement à soutenir et à concilier les besoins des jeunes faisant face à des obstacles à l’emploi et une volonté d’accroître la capacité organisationnelle en conséquence ;
  • avoir un poste disponible qui s’aligne avec le niveau d’une jeune personne face à des obstacles à l’emploi, et avoir la volonté d’adapter le poste en fonction des compétences/capacités du jeune engagé ;
  • engagement et capacité organisationnelle d’aider les jeunes avec leur travail quotidien, de leur fournir de l’encadrement et du soutien pour le développement de leur carrière ;

Capacité organisationnelle à s’engager dans une communauté de pratique

  • engagement à participer dans un réseau de soutien entre pairs des employeurs ;
  • dévouement à aider la ou le jeune à transposer son expérience dans un emploi à temps plein ou d’étude, y compris les objectifs professionnels à court terme des jeunes après leur placement ;
  • capacité à soutenir de façon adéquate le développement de compétences des jeunes avec du soutien supplémentaire des partenaires de CréeAction ;
  • pertinence de l’expérience de travail proposée en relation avec le développement économique communautaire et l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtones hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones (visitez le site Web de l’ANCA).

La priorité sera accordée aux organismes qui offrent des soutiens sociaux aux adultes ou jeunes dans le cadre de leur mandat (p. ex. organismes qui servent ou soutiennent les personnes nouvellement arrivées, réfugiées, qui ont survécu à la violence ou fuyant l’abus ou les personnes ayant auparavant été incarcérées et les personnes qui vivent avec ou qui surmontent des défis de santé mentale ou des troubles de consommation de substances ou encore de précarité des logements, etc.). Nous tiendrons également compte de la diversité géographique dans notre sélection (p. ex. rurale, éloignée, nordique, communautés francophones à l’extérieur du Québec ainsi que les communautés urbaines défavorisées ayant des populations de nouveaux immigrants);

Les employeurs :

  • chercheront activement des jeunes de diverses origines avec des obstacles à l’emploi ;
  • embaucheront une jeune personne qui correspond le mieux aux buts du programme CréeAction ;
  • identifieront des candidats avant le 21 avril afin de permettre aux jeunes de commencer leurs stages professionnels le 1 mai ;
  • deviendront membre du Réseau canadien de DÉC après la sélection, s’ils ne le sont pas déjà ;

Créeront une culture de soutien et de connexion

  • en offrant une occasion pertinente d’emploi de 26 semaines ;
  • en offrant aux jeunes une session d’orientation relative à l’employeur ;
  • développant, au début du placement, un plan d’apprentissage avec les jeunes afin de fournir suffisamment de services de soutien pour permettre aux jeunes de réussir leur placement ;
  • en fournissant des ressources et du temps suffisants pour superviser efficacement et offrir du mentorat aux jeunes à l’expérience de travail ;
  • en fournissant, avec l’appui du programme CréeAction des conseils de carrière, de la rétroaction régulière et des conseils aux jeunes et aideront les jeunes à accéder à de la formation ou des emplois pertinents pour leur future carrière à la fin de leur placement ;

S’engageront dans une communauté de pratique

  • en assistant à la pratique de la communauté des employeurs, notamment à des sessions virtuelles avec le Réseau canadien de DÉC et d’autres organismes sélectionnées ;
  • en mettant de côté un minimum de :
    • six (6) heures par semaine pour que le jeune à l’expérience de travail participe à des activités d’apprentissage entre pairs ;
    • trois (3) journées de travail pour que le jeune participe à un événement d’apprentissage en personne ou en ligne.
  • en contactant le Réseau canadien de DÉC pour obtenir un soutien et des conseils en cas de problèmes que vous ou le jeune rencontrez et chaque fois que le jeune peut s’absenter du travail ;
  • en travaillant avec les évaluateurs du programme CréeAction sur les activités liées à l’évaluation, telles que les activités liées à un contrôle à mi-parcours et une évaluation finale.

Les partenaires de CréeAction (RCDÉC, ANCA et SRSA)

Offriront une expérience professionnelle significative et enrichissante

  • payer directement les jeunes à un taux de 21 $/heure (bien que les employeurs soient invités à compléter ce montant) et couvrir les MERC (coûts obligatoires liés à l’emploi) ;
  • fourniront, en collaboration avec les employeur, des soutiens globaux sur mesure pour les jeunes y compris de soutenir la capacité d’employeurs dans leur capacité de fournir des appuis sociaux aux jeunes ;
  • travailleront avec les employeurs pour offrir du soutien par la médiation ou pour résoudre des disputes qui surviennent avec les jeunes à l’expérience de travail, y compris toute décision de mettre fin au placement d’expérience de travail en dernier recours ;
  • réaliseront des enquêtes de base, de fin de placement et de suivi après 3 mois auprès des jeunes, ainsi qu’une enquête de fin de placement auprès des employeurs, afin de suivre les progrès, d’assurer le suivi de l’apprentissage des jeunes et enregistrer les résultats, les attentes en matière de carrière et la satisfaction des jeunes ;

Coordonner les communautés de pratiques des employeurs et des jeunes

  • fourniront un programme solide d’apprentissage entre pairs et de mentorat pour le développement profession des jeunes à l’expérience de travail pour la durée du placement ;
  • coordonner la communauté de pratique des jeunes, qui comprendra des vidéoconférences hebdomadaires pour que les jeunes apprennent, partagent leurs expériences et se réseautent ;
  • coordonner la communauté de pratique des employeurs, qui comprendra des vidéoconférences pour que les employeurs partagent des expériences et se réseautent ;

Afin de participer au programme CréeAction, les jeunes admissibles doivent :

  • ​être déscolarisés et sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
  • être une jeune personne ayant des obstacles à l’emploi ;
  • être âgés de 15 à 30 ans (inclusivement) au début du placement ;
  • détenir la citoyenneté canadienne, la résidence permanente ou être des personnes protégées conformément à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ;
  • être légalement autorisés à travailler au Canada ;
  • être légalement autorisés à travailler conformément aux lois et règlements provinciaux/territoriaux pertinents.

Si vous avez besoin d’un formulaire de demande hors ligne, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh aux coordonnées ci-dessous. La date limite pour le dépôt des demandes des employeurs est le 26 février 2023 à 23 h 59, heure normale du Pacifique.

Les jeunes intéressés au programme devraient postuler directement auprès des employeurs.

Pour plus de renseignements, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh à .

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