Pour le communiqué aux membres du printemps 2023 du RCDEC, notre coordinatrice des communications, Anita Lambton, a interviewé Derek Bassey. Derek est le coordinateur le coordinateur des finances de Fireweed Food Co-op à Winnipeg dans le territoire du Traité no 1 et nouveau membre du conseil d’administration du RCDÉC! Ce fut inspirant d’en apprendre plus sur la façon dont la Fireweed Food Co-op fait le lien entre ses pratiques quotidiennes et sa façon de concevoir le DÉC. Bienvenue, Derek.


Anita Lambton : Pour commencer, qu’est-ce que le développement économique communautaire signifie pour vous et pour Fireweed Food Co-op?

Derek Bassey : Le développement économique communautaire pour moi et Firewood signifie la création et la redistribution de ressources au sein d’une communauté donnée. Alors que le développement économique communautaire peut se manifester de différentes façons, il comprend l’établissement de communautés et de sociétés soutenantes qui ont une dépendance réduite sur les influences externes et sans liens qui ne font pas progresser la croissance et la santé de la communauté.

AL : Il y a quatre dimensions au cœur du travail de Fireweed Food Co-op, pouvez-vous nous en parler davantage ainsi que de la façon dont la coop les incarne? (communauté dynamique, économie locale, viabilité écologique et accès à la nourriture pour toutes et tous)

Derek Bassey : Par l’entremise de mon travail, j’essaie de soutenir les quatre dimensions. J’aime croire que je soutiens une communauté dynamique par l’engagement et l’encouragement. Le moral de la population est au cœur d’une communauté et celui-ci s’épanouit au mieux lorsque la population se sent en sécurité et encouragée à être elle-même. L’économie locale entre en jeu lorsque vous examinez les transactions logistiques quotidiennes des entreprises et des ménages. En travaillant en gestion des finances, mon travail favorise l’économie locale en fournissant du soutien à ces transactions. La viabilité écologique et l’accès à la nourriture pour toutes et tous sont incarnés dans les buts à long terme de mon travail par l’entremise de Fireweed. Par exemple, l’un des projets chéris de Fireweed est l’initiative Veggie Van qui distribue de la nourriture dans des communautés laissées pour compte qui vivent de l’insécurité alimentaire.

Les quatre dimensions du travail de Fireweed (communauté dynamique, économie locale, viabilité écologique et accès à la nourriture pour toutes et tous), avec des illustrations de légumes au-dessus d’un texte décrivant chacune d’entre elles.

AL : Vous avez récemment joint le conseil d’administration du RCDÉC. Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ceci et à quoi souhaitez-vous contribuer ou que souhaitez-vous accomplir?

DB : À titre d’immigrant, je cherche plus de façons de redonner à la communauté qui m’a accueilli et soutenu. Le RCDÉC a été sur mon radar dès que je me suis joint à l’équipe de Fireweed et lorsque j’ai entendu parler de l’occasion d’intégrer le conseil, j’ai naturellement sauté sur l’occasion.

AL : Que peuvent faire les membres du RCDÉC pour soutenir le travail qui est fait par Fireweed Food Co-op?

DB : Il y a de nombreuses façons pour les membres du RCDÉC de soutenir Fireweed, que ce soit directement ou indirectement. Par exemple, les membres du RCDÉC peuvent se joindre au réseau de Fireweed à titre de membre de soutien de la coop et acheter des aliments locaux au marché South Osborne Farmers Market ou du club d’achat Fireweed. Les membres peuvent aussi offrir du soutien en prônant les aliments locaux et en achetant de restaurants qui achètent de Fireweed en plus de recommander des achats d’aliments locaux dans leur lieu de travail le cas échéant. En dernier lieu, les membres du RCDÉC peuvent même aller aussi loin que de militer et de faire pression pour des politiques qui s’alignent avec la mission de Fireweed, par exemple en faisant pression et en militant pour des politiques d’approvisionnement local or d’approvisionnement social.


Merci à toi Derek, à la Fireweed Food Co-op et à toutes les personnes qui militent pour de meilleurs systèmes alimentaires!

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Félicitations à Yvon Poirier, membre du conseil d’administration du RCDÉC et militant de longue date pour le DÉC, qui a joué un rôle déterminant dans le soutien de ce travail aux Nations Unies, y compris tout récemment en décembre dernier. Le travail d’Yvon a contribué à ce que le Canada soit l’un des États qui ont parrainé la résolution à l’ONU.

Note : Rédigé par Yvon Poirier, ce billet a été initialement publié sur le site du RIPESS. Pour plus d’informations, lisez l’annonce faite par Le Groupe de travail inter-agences des Nations Unies sur l’Économie sociale et solidaire (UNTFSSE).


L’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la résolution A/77/L.60 est une réalisation très importante pour notre mouvement qui a promu l’ESS comme un changement de paradigme important pour aider l’humanité à progresser vers un développement véritablement durable qui ne laisse personne de côté, le cri de ralliement de Transformer notre monde: le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Nous tenons à remercier chaleureusement et à féliciter l’Allemagne, l’Argentine, l’Arménie, la Belgique, la Bulgarie, le Canada, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, la Croatie, le Danemark, la Guinée équatoriale, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Italie, le Luxembourg, Malte, le Maroc, la Mongolie, le Portugal, la République dominicaine, la République tchèque, la Roumanie, le Sénégal et la Slovénie d’avoir coparrainé cette résolution. Nous sommes particulièrement reconnaissants au Chili, au Sénégal et à l’Espagne, soutenus par la France, d’avoir établi un projet zéro de la résolution et d’avoir organisé les négociations nécessaires qui ont abouti à un projet final sur lequel un consensus a été atteint le 23 mars.

Le RIPESS a promu l’inclusion de l’ESS dans le développement durable depuis le sommet mondial RIO+20 de juin 2012. Nous avions déjà présenté à cette date des propositions spécifiques pour l’inclusion de l’ESS dans les futurs ODD 2015-2030. Nous étions conscients que les Objectifs du  Développement pour Millénaire (ODM) 2000-2015 ne réduisaient pas la pauvreté de manière significative, et que de nombreux objectifs ne seraient pas atteints. 

C’est pourquoi nous avons participé activement à toutes les arènes où il était possible de promouvoir l’ESS au cours de la période 2012-2014, car nous savions que les ODD 2015-2030 ne seraient pas atteints si l’on continuait à faire comme si de rien n’était. Nous avons participé aux consultations de la société civile qui ont recommandé la reconnaissance de l’ESS. Nous avons participé aux Forum politique de haut niveau (PFHN) de 2013 et 2014 à New York. Lors du FPHN de 2014, notre secrétaire exécutif de l’époque, Daniel Tygel, a été le porte-parole officiel de la société civile, prenant la parole devant 130 délégations nationales. Nous avons également publié une série de recommandations à cette occasion ; elles avaient été approuvées par 500 organisations du monde entier.

Même si nous n’avons pas réussi à faire inscrire l’ESS dans l’Agenda 2030, nous avons poursuivi sans relâche la voie de la reconnaissance internationale de l’ESS. Notre collègue du Mali en Afrique, Madani Coumaré, a été choisi comme orateur de la société civile à l’occasion de l’un des dialogues interactifs lors du sommet de l’ONU qui a adopté Transformer notre monde en septembre 2015.  

Nos membres ont continué à travailler dans leurs pays et continents respectifs. Au niveau mondial, nous avons continué en nous engageant fermement auprès du Groupe de travail interinstitutions des Nations unies sur l’ESS (UNTFSSE) qui a été créée en 2013. Nous avons continué à participer aux académies annuelles de l’OIT sur l’ESS. Nous avons organisé (généralement coorganisé) des ateliers dans de nombreux rassemblements officiels tels que la CNUCED 14 à Nairobi en 2016, et UN Habitat III qui s’est tenu au Mexique et l’adoption du nouvel agenda urbain à Quito en 2016. Les consultations d’UN Habitat III ont été l’occasion de coorganiser des ateliers pendant les consultations préparatoires à Montréal, Mexico et Barcelone, conjointement avec d’autres organisations de l’ESS. L’ESS a été incluse dans les rapports des trois réunions. Nous avons également cosigné avec d’autres organisations de l’ESS : ESS FI, INAISE, GSEF, FMDV et Habitat International Coalition pour proposer l’inclusion de l’ESS dans le Nouveau programme pour les villes. Les mois d’efforts ont été couronnés de succès et l’ESS a été incluse. Depuis lors, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution en décembre 2016 approuvant ce texte. Il s’agit de la première résolution des Nations unies à mentionner l’ESS.

Le 7 septembre 2016 a été le moment où le processus vers une résolution de l’ONU a véritablement commencé. Même si c’était dans un coin de notre tête, un message nous a été transmis par un fonctionnaire de l’ONU ce jour-là qui suggérait que le moment serait propice pour proposer une résolution sur l’ESS. Réalisant que nous avions fait des progrès considérables en termes de reconnaissance internationale de l’ESS, l’idée a été partagée avec l’UNTFSSE dans les semaines et les mois qui ont suivi. L’idée a été poursuivie lors de quelques réunions en 2017, et finalement, le 24 février 2018, l’UNTFSSE a adopté une première note conceptuelle et a approuvé la proposition d’aller dans cette direction. Il s’agit désormais d’un projet officiel.  Les auteurs de la première note conceptuelle, Chantal Line Carpentier et Fulvia Farinelli de la CNUCED (membre de l’UNTFSSE) accompagnées de l’auteur de cet article, ont été invitées à poursuivre le travail et à préparer un premier projet de la future résolution. Début janvier 2019, sur la base du contenu fourni par cet auteur, Raymond Landveld a façonné le projet pour qu’il se lise dans un format plus typique d’une résolution de l’ONU.  Ce premier projet a été partagé et adopté lors de la réunion de la UNTFSSE  du 26 février 2019. Un deuxième projet, avec quelques amendements, a été adopté en mai, pour donner suite aux suggestions des membres et des observateurs.

À ce moment-là, aucun pays n’était prêt à parrainer/proposer une telle résolution. Il a été décidé de mettre en suspens tout travail futur sur l’amélioration du projet de résolution, dans l’idée qu’à une date ultérieure, lorsque les pays accepteraient de parrainer la résolution, le travail sur le projet serait alors repris. 

De mai 2019 à avril 2022, l’accent a été mis sur l’identification d’un groupe de pays prêts à parrainer la résolution. À cette fin, un argumentaire a été produit dans différentes langues. Les membres et observateurs de l’UNTFSSE, y compris le RIPESS, ont promu l’importance d’une résolution dans de nombreux événements internationaux tels que Pact for Impact en juillet 2019 à Paris, les événements virtuels du HLPF, le GSEF 2021 au Mexique, et bien d’autres encore. La pandémie de COVID-19 a considérablement ralenti le processus. 

La percée a eu lieu début 2022, lorsque la France et l’Espagne ont organisé une réunion à Paris les 20 et 21 avril, pour discuter de la proposition concrète d’une résolution. Il a alors été demandé à l’UNTFSSE de préparer une version actualisée du projet, trois ans s’étant écoulés depuis la version de mai 2019. Le président de l’époque de la UNTFSSE, Vic van Vuuren, a demandé à l’équipe qui avait travaillé sur ce sujet dans le passé, Raymond Landveld, Yvon Poirier (auteur de cet article) et Valentina Verze du BIT, ont travaillé collectivement pour mettre à jour le document. La nouvelle version a été soumise à une réunion spéciale de l’UNTFSSE qui s’est tenue le 8 avril. 

La réunion susmentionnée, organisée par la France, a été couronnée de succès et les participants ont décidé de proposer la résolution à la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies (septembre 2022 à septembre 2023).  A l’occasion du HLPF 2022, un webinaire a été organisé avec succès par le RIPESS et l’UNTFSSE pour promouvoir l’ESS, y compris la résolution à venir, le 5 juillet.  

Deux événements parallèles ont été organisés en 2022 pour promouvoir l’effort au sein de toutes les missions permanentes à l’ONU ; le premier a été organisé par l’Espagne le 22 juillet, et le second par la France le 13 décembre.  En tant que représentant du RIPESS, il m’a été demandé d’agir en tant que modérateur pour l’événement du 22 juillet et en tant que porte-parole du RIPESS en décembre. Ce processus a conduit à l’engagement formel de 15-16 pays membres. Ils ont conjointement désigné une équipe pour diriger le processus. Ainsi, le Chili, l’Espagne et le Sénégal ont organisé des échanges avec le groupe de pays et ont fait circuler un projet zéro dès 1er mars. Ensuite, ce groupe de trois co-facilitateurs a organisé des cycles de consultations sur le projet. Après trois semaines de négociations, et après plusieurs modifications du projet, la proposition de résolution a fait l’objet d’un processus appelé « procédure de silence ». Une fois cette procédure lancée, les États membres disposaient de 48 heures pour rompre le silence (signaler leur désaccord). La procédure de silence n’ayant pas été rompue à la date limite du 23 mars, 17 heures, heure de New York, la résolution a été considérée comme validée pour adoption par consensus à l’Assemblée générale des Nations unies. Il s’agit de la procédure normale de l’ONU. Une fois qu’une résolution a été approuvée, les étapes suivantes sont la traduction dans les différentes langues de l’ONU, la fixation d’une date pour la procédure d’adoption, etc.  

L’adoption de la résolution est une étape très importante pour l’ESS et ses acteurs, mais nous devons rester modestes. 

Les défis à relever pour inclure pleinement l’ESS dans tous les aspects du développement visant à atteindre les ODD sont énormes.  Nous devrons déployer l’approche de l’ESS là où elle est encore faible, voire inconnue, et renforcer sa capacité là où elle existe déjà. Nous devrons renforcer les organisations et les réseaux. Le défi financier sera énorme, car le système financier mondial dans lequel nous vivons fait tout ce qu’il peut pour limiter le financement au secteur des entreprises traditionnelles. 

L’ESS, peut permettre de sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté absolue. Les gouvernements doivent adopter une fiscalité progressive dans les pays « riches et développés ». Et même dans ces pays, l’extrême pauvreté augmente rapidement en raison des multiples crises actuelles. Les paradis fiscaux doivent être abolis. Tous les pays doivent adopter des mesures de protection sociale complètes. L’ESS doit faire partie de l’effort pour sortir de l’économie du carbone. Les économies locales doivent être renforcées.  L’abolition de la pauvreté n’est pas possible dans un monde où 1 % de la population accapare environ 63 % de la richesse produite en 2021 et 2022. Nous devons considérer l’ESS comme une approche holistique qui englobe tous les secteurs de la vie économique, comme c’est le cas pour les ODD. Tout est interconnecté. 

L’espoir et l’optimisme sont de mise.

L’adoption de la résolution est le résultat de l’écosystème de l’ESS que nous avons collectivement construit depuis plusieurs décennies. Cet écosystème, composé des agences de l’ONU, des travaux de l’OCDE et de la CNUCED, de l’UNTFSSE, des organisations de l’ESS (RIPESS, GSEF et autres), des Etats, des organismes de recherche comme le CIRIEC et l’EMES, s’est progressivement développé. Sans ce travail, une résolution de l’ONU sur l’ESS n’aurait tout simplement PAS ÉTÉ POSSIBLE ! 

Nous sommes convaincus que la seule façon de surmonter les énormes défis auxquels nous continuerons à être confrontés est de renforcer la cohésion et l’approche écosystémique de ces dernières décennies.  Ceux qui voyagent seuls n’iront pas loin, mais ensemble, nous pouvons réaliser de grandes avancées en ne laissant personne de côté. 

Le RIPESS Intercontinental et ses membres continentaux sont fermement engagés dans cette approche. Cela fait partie de notre mission principale depuis le début. 

La solidarité est la clé.

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Yvon Poirier

Yvon a une longue histoire dans les mouvements syndicaux et sociaux au Québec et au Canada. Entre autres, il était président pour la mise en place de la Corporation de développement économique communautaire (CDÉC) de Québec en 1994, et membre du Comité organisateur des Rencontres mondiales de développement local tenues à Sherbrooke (Québec) en 1998. De novembre 2003 à juillet 2013, il a coédité un bulletin électronique mensuel international sur le développement local durable publié en 4 langues. Il est membre du RCDÉC depuis 2003, d’abord comme membre individuel et depuis 2012 il représente la CDÉC de Québec.Il est impliqué dans la représentation internationale du RCDÉC depuis 2004.

Son implication internationale la plus importante est dans le  Réseau intercontinental de promotion de l’économie sociale et solidaire (RIPESS). Il a participé à de nombreuses activités du RIPESS dans les différents continents et siège au Conseil d’administration du RIPESS depuis octobre 2013. Il a également participé à plusieurs Forum Sociaux Mondiaux (FSM) et il représente le RIPESS au Groupe de travail Inter-institutions de l’ONU sur l’ESS.

Yvon Poirier

Le Prix Plus forts ensemble célèbre les membres individuels et organisationnels qui ont fait des contributions exceptionnelles au développement économique communautaire ou qui ont fait preuve de leadership remarquable au RCDÉC afin de réaliser notre vision de communautés durables, équitables et inclusives qui créent leur avenir.

Nous sommes honorés de mettre de l’avant la résilience, l’impact et les réussites de notre réseau de membres. Les membres du RCDÉC sont vivement encouragés à déposer la candidature de leurs pairs.  La date limite pour déposer les candidatures est le 7 mai 2023 à 11 h 59, HNP.

Les lauréates et lauréats des Prix Plus forts ensemble de 2023 seront acclamés lors de la 24e assemblée générale annuelle, le 8 juin 2023.

Prochaines étapes :

  1. Veuillez lire les critères suivants, le processus de mise en candidature et les renseignements sur le processus de sélection sur cette page avant de déposer votre candidature.
  2. Veuillez répondre à toutes les questions du formulaire de mise en candidature et le soumettre.
  3. Veuillez soumettre une copie signée du formulaire de consentement de la candidate ou du candidat à Adriana Zylinski à l’adresse  en utilisant l’objet [Prix Plus forts ensemble – « nom de la personne mise en candidature »] et confirmer que vous avez aussi déposé le formulaire de mise en candidature.

Critères

Les personnes mises en candidature doivent être des membres du RCDÉC en règle depuis au moins 1 an et faire preuve de leadership pour faire progresser le développement économique communautaire. Le comité de sélection du Prix Plus forts ensemble s’intéressera à la façon dont les réalisations de la personne mise en candidature ont eu un impact sur le développement économique communautaire, ont été une source d’inspiration pour d’autres actions ou ont été bénéfiques pour les communautés desservies. Les réalisations, les collaborations avec les pairs, les résultats ou les innovations qui démontrent son leadership ou son engagement seront pris en compte.

Processus de mise en candidature

Les candidatures peuvent être déposées par une ou un membre individuel ou organisationnel en règle qui ne siège pas au comité de sélection du Prix Plus forts ensemble. Les personnes ayant déjà remporté un prix ne peuvent être mises en candidature à nouveau, toutefois, les personnes ayant déjà été mises en candidature peuvent l’être.

Processus de sélection

Le comité de sélection du Prix Plus forts ensemble, composé de membres du conseil d’administration et de personnel du RCDÉC examinera les formulaires de candidatures et fera la sélection du ou des lauréates et lauréats de prix.

Le comité évaluera et notera les candidatures en fonction du contenu écrit du formulaire de mise en candidature et d’une évaluation du mérite.

Soutien

Si vous avez des questions ou si vous avez besoin d’aide pour faire parvenir votre candidature, veuillez contacter Adriana Zylinski à a.zylinski@ccednet-rcdec.ca.

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Le Forum sur la finance durable sur la colline Parlementaire était un événement de deux jours les 2 et 3 novembre 2022 qui comprenait huit séances, 60 orateurs et oratrices incluant des membres et partenaires du RCDÉC et plus de 200 participants et participantes, y compris des parlementaires de tous les horizons politiques.

C’était une occasion pour des leaders du domaine de l’investissement et de l’entrepreneuriat à travers le Canada :

  1. de présenter le pouvoir de la finance durable pour aborder les défis clés auxquels fait face la population canadienne;
  2. de fournir des mises à jour sur les jalons importants du développement de l’infrastructure financière essentielle;
  3. de décrire la création de nouveaux outils et produits financiers;
  4. de présenter aux parlementaires les défis auxquels font face les praticiens et praticiennes;
  5. d’identifier des occasions pour permettre au gouvernement fédéral de soutenir davantage le progrès de la finance durable au Canada.

Ce rapport est un résumé des nombreuses séances et discussions qui ont eu lieu lors du Forum sur la finance durable et présente les recommandations clés à être examinées par les parlementaires pendant leur travail collaboratif pour créer l’économie qui répond aux défis d’aujourd’hui et nous prépare pour demain, une économie durable, une économie qui protège les personnes et notre planète.

Contenu

  • Mobiliser le capital pour combattre les changements climatiques
  • L’entrepreneuriat des femmes
  • La transition énergétique
  • L’entrepreneuriat des communautés noires
  • Mobiliser le capital pour créer une économie qui fonctionne pour toute la population du Canada
  • Entrepreneuriat et réconciliation autochtone
  • Sécurité alimentaire
  • Logement abordable

Le Forum sur la finance durable bâtit sur la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, une feuille de route pour soutenir les solutions innovatrices qui trouvent de nouvelles façons d’aider des communautés à attaquer leurs enjeux sociaux les plus complexes et persistants. 

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Nous vous invitons à participer à l’assemblée générale annuelle (AGA) du RCDÉC! Veuillez inscrire les dates ci-dessous à votre agenda dès maintenant.

8 juin 2023
10h Pacifique, 11h Rocheuses, 12h Centre, 13h Est, 14h Atlantique, 14h30 Terre-Neuve

Suite au succès des huit dernières années, l’AGA sera entièrement virtuelle et bilingue. Les membres pourront présenter des propositions, voter et faire des commentaires en anglais ou en français, et ce, du confort de leur ordinateur personnel. 

Vous pouvez consulter le règlement du RCDÉC ici.

Les documents pour l’AGA

Les documents pour l’AGA seront affichés ici à mesure qu’ils deviennent disponibles.

Appel de résolutions

L’appel à résolutions est maintenant terminé.

Nominations au conseil

Cette année, il y a quatre postes à pourvoir. L’appel à candidatures est maintenant terminé.
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BUILD Inc. est un entrepreneur contractant et une entreprise sociale sans but lucratif qui offre des programmes de formation à des personnes qui font face à des obstacles à l’emploi. CréeAction est un programme d’expérience de travail qui fournit des placements rémunérés et des occasions pertinentes pour leurs carrières à des jeunes involontairement déscolarisés, sans emploi et qui ne suivent aucune formation (NEET) ou qui sont en situation de sous-emploi ou qui font face à des obstacles systémiques à l’emploi. Les principaux objectifs de CréeAction sont de fournir des emplois significatifs; d’améliorer le bien-être des jeunes; d’offrir des ressources riches et des trajets vers l’emploi suite au placement; et soutenir et développer les compétences des jeunes qui font face à des obstacles à l’emploi.

Le RCDÉC voudrait présenter Rafael Terrain, un jeune participant à CréeAction et Sean Hogan de BUILD Inc., un membre du RCDÉC et un superviseur de CréeAction qui ont participé à notre quatrième cohorte de CréeAction. Nous leur avons posé quelques questions pour mieux comprendre le succès et l’impact d’une entreprise sociale aussi importante.

Qu’est-ce que le développement économique communautaire signifie pour vous et pour BUILD Inc.?

Sean Hogan: J’ai un ami qui résume sa description de tâches ainsi : « maximiser la valeur pour les actionnaires ». Bien qu’une grande partie du système économique du Canada soit fondé sur ce concept, il peut mener à une approche irresponsable et non viable aux affaires. Ce qui manque dans l’équation est la santé de la communauté où le développement économique a lieu. L’approche prise par le développement économique communautaire tient compte des occasions économiques, mais aussi de ce dont la communauté a besoin. S’éloigner de la valeur pour les actionnaires et tenir compte des valeurs des actionnaires change l’approche de toute activité entrepreneuriale. De quoi la communauté a-t-elle besoin? Y aura-t-il des conséquences inattendues qui devront être résolues? Si nous réduisons quelque peu nos attentes en matière de profit, est-ce que cela signifie plus d’occasions pour tout le monde? BUILD Inc. prend chacune de ces questions très au sérieux puisque nous considérons que la santé de notre communauté est un reflet de la santé de notre entreprise.

BUILD Inc. est une entreprise sociale modèle qui a inspiré d’autre développement en entrepreneuriat social. Comment fonctionne le programme de formation et qu’est-ce qui en fait une si grande réussite? 

Rafael Terrain: BUILD Inc. aide à former des personnes avec des obstacles à l’emploi pour travailler en menuiserie, et nous travaillons surtout à faire des réparations dans les logements sociaux au Manitoba. Je crois que sa réussite est fondée dans le fait que le programme ne juge pas les gens pour leurs obstacles, mais nous aide à les surmonter et reconnaît ce que nous pouvons contribuer lorsque nous obtenons ce soutien. Il y a tellement de potentiel gaspillé dans la communauté que je crois que les entreprises sociales comme celle-ci aident les personnes à savoir que nous pouvons offrir quelque chose et nous donne ces occasions.

Sean Hogan: Le programme de formation et l’entreprise sociale de BUILD sont deux unités d’entreprise séparées, mais entremêlées sous le parapluie de BUILD, chacune avec des approches et des sources de revenus différentes. Le programme de formation est une expérience rémunérée en classe de six semaines qui aborde des lacunes en éducation, le développement de compétences spécialisées, la consolidation de compétences générales et la présentation d’apprentissages culturels et de services de soutien. Pendant cette session intensive de six semaines, les stagiaires obtiennent des outils pour surmonter les anxiétés qui menacent de les ramener dans de vieilles habitudes et des comportements malsains tout en les équipant pour réussir et en les rendant commercialisables dans le marché concurrentiel des métiers.

Lorsqu’un ou une stagiaire termine son temps avec l’équipe de formation de BUILD, il ou elle passe à du mentorat pratique pour de trois à quatre mois, travaillant avec une des nombreuses équipes qui réalisent du travail de rénovation intérieur pour des logements abordables partout à Winnipeg et dans le sud du Manitoba. Pendant leur placement, les stagiaires vivent des stress réels liés au travail comme des échéances, l’imputabilité et le rythme de travail tout en étant encore dans un environnement sain et soutenant. C’est un excellent environnement de transition, qui les déplace de la classe et les prépare pour le moment où ils quitteront BUILD et entreront sur le marché du travail. BUILD peut attribuer son succès au mariage innovant entre des environnements de travail réels et un engagement sans compromis qui crée des occasions soutenantes. De plus, on ne peut pas minimiser l’impact de la quantité de courage que chaque stagiaire apporte à notre programme. Il y a dix ans, l’aîné Jules Lavalee a organisé une cérémonie pour BUILD et nous a donné un nom en Ojibwé « Songay Damowin », qui traduit en français signifie « La maison du courage ». Les stagiaires amènent avec eux et elles une immense quantité de bravoure pour faire face à leurs passés et se créer un avenir meilleur chaque jour qu’ils passent les portes de BUILD. Notre succès est leur succès.

Qu’aimeriez-vous partager par rapport à votre expérience avec CréeAction et BUILD Inc. Quels sont certains des défis que vous avez rencontrés, les objectifs que vous avez fixés, et les succès ou les perspectives que vous aimeriez partager? 

Rafael Terrain: Mon expérience avec CréeAction pendant mon placement chez BUILD Inc. a été bouleversante. Il y avait plusieurs défis pour obtenir mon premier emploi en 10 ans, mais ce n’aurait pas pu être un meilleur endroit pour vivre cette transition. Le personnel de BUILD Inc. a été d’un grand soutien pendant les hauts et les bas pour m’habituer à cette nouvelle vie : on m’a offert plus qu’un simple chèque de paie, on m’a donné une communauté de soutien. Ces personnes se soucient de nous à titre de personnes et sont présents chaque jour pour nous. Elles m’ont aidé à obtenir un vrai endroit où vivre, elles m’ont aidé avec mes impôts sur le revenu et à gérer des finances, elles m’ont aidé à meubler mon logement et à surmonter mes défis en matière de santé mentale. CréeAction était un groupe incroyable de personnes avec qui faire le point pendant que nous vivions toutes et tous une transition semblable. Je ne me sentais donc pas seul, je savais qu’il y avait des défis normaux à surmonter lorsqu’on travaille dans un nouvel endroit. Le personnel de CréeAction était aussi fantastique et je pouvais célébrer tous les formidables nouveaux changements dans ma vie avec elles et eux. Ils et elles m’ont aidé en offrant de magnifiques ateliers avec d’autres trucs pour surmonter les défis.

Que peuvent faire les membres du RCDÉC pour soutenir le travail qui est fait par BUILD Inc.?  

Sean Hogan: Les membres du RCDÉC peuvent soutenir le travail que BUILD fait en se souvenant des stagiaires de BUILD lors de la création de politiques des RH et des processus d’embauche. Aussi, aux paliers provincial et fédéral, les voix collectives des membres du RCDÉC ont beaucoup de pouvoir pour rappeler aux élus et élues que les programmes de formation pour l’intégration en milieu de travail comme BUILD ont besoin de sources de revenus afin de fournir le niveau de soutien et de formation nécessaire pour travailler avec des personnes qui font face à plusieurs obstacles et les préparer à des carrières significatives à long terme. 

La vision de BUILD Inc. de créer des communautés prospères, des familles saines et des personnes en emploi par l’entremise d’occasions d’emplois significatifs est ce qui a mis au premier plan l’efficacité de ce placement de jeunes. Le RCDÉC aimerait faire part de sa gratitude à Build Inc. d’être membre de notre organisation et de son leadership dans le domaine de l’entreprise sociale. CréeAction te remercie, Sean, pour le système de prise en charge globale des soins et du travail que tu as incarné tout au long de l’expérience de placement. Rafael, nous sommes fiers de ta croissance et nous te souhaitons tout le meilleur dans tes démarches d’emploi!

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Les principes associés au développement économique communautaire (DÉC) tels que la solidarité, le coopératisme et l’entraide ont été pratiqués par plusieurs communautés noires autour du monde depuis des milliers d’années. Le Mois de l’histoire des Noirs est donc une occasion de célébrer les façons dont les communautés noires ont façonné et continuent de façonner le DÉC contemporain.

Toutefois, cette célébration est incomplète si nous ne faisons pas face au rôle fondateur que le racisme anti-noir a toujours joué pour soutenir l’économie canadienne et comment cela a affecté le DÉC et le secteur social.

L’esclavage a été pratiqué dans les territoires qui deviendraient le Canada à partir d’environ 1630 jusqu’à son abolition en 1834. Pendant cette période, comme l’écrit Robyn Maynard, « la société coloniale blanche a profité de la possession de personnes noires (et autochtones) non libres et de leur labeur… tout en les exposant à de la brutalité physique et psychologique. »

L’abolition de l’esclavage n’a pas mis fin à l’exploitation des personnes noires ou l’extraction de leur richesse. Comme l’explique Robyn Maynard, « l’esclavage et ensuite les politiques ségrégationnistes de l’état par rapport à l’immigration, la main-d’œuvre et l’éducation ont situé [les personnes noires] dans un statut social et économique plus bas que la population canadienne blanche. »

La pauvreté sanctionnée par l’État était soutenue par le racisme systémique dans des institutions telles que les soins de santé, l’éducation, le maintien de l’ordre, le logement, l’immobilier et la finance et continue de l’être. Tout ceci sert à extraire la richesse et les ressources des communautés noires pour que les personnes qui sont déjà privilégiées dans notre modèle économique dominant puissent continuer d’accumuler du pouvoir, de la richesse et du contrôle.

Toutefois, l’injustice économique n’est pas une loi de la nature. Jessica Gordon Nembhard, Ph. D., nous rappelle que « le système du capitalisme dans lequel nous sommes présentement », qui nécessite une hiérarchie et une domination raciale afin de fonctionner, « est très récent à l’échelle humaine ». Lorsque nous regardons l’histoire sur une période plus longue, nous constatons que « l’économie solidaire » est vraiment le premier système économique de l’humanité et le plus durable.

Caroline Shenaz Hossein, Ph.D. et Megan Pearson expliquent que les économies solidaires sont fondées sur le coopératisme, l’équité et la démocratie sociale et économique. Elles retracent les origines de l’économie solidaire aux communautés noires et autochtones à travers le monde. Plusieurs praticiens et praticiennes situent le DÉC au sein du mouvement mondial de l’économie solidaire. En fait, le professeur John Loxley a attribué à l’économiste afro-guyanais C.Y. Thomas d’avoir influencé la création des principes Neechi, une force directrice de l’évolution du développement économique communautaire au Manitoba.

Quelques fois, les économies solidaires sont une stratégie de survie, car sans partage ou entraide, par exemple, plusieurs communautés opprimées s’effondreraient tout simplement. Toutefois, Gordon Nembhard dit que ces systèmes sont quelquefois aussi créés « avec une vision plus large en tête afin de vraiment changer la société et amener la prospérité » à tout le monde. 

Ces spécialistes pointent toutes et tous au potentiel au sein de l’économie solidaire de transformer notre système économique dominant du bas vers le haut. Mais le racisme anti-noir demeure un obstacle à la réalisation d’une telle transformation, non seulement au sein de la société dans son ensemble, mais aussi au sein de notre secteur. Gordon Nembhard a écrit sur le racisme au sein du mouvement coopératif. Caroline Shenaz Hossein et Megan Pearson ont expliqué que les personnes noires, autochtones, et de couleur sont souvent exclues au sein du secteur social, une exclusion qui « soutient l’injustice raciale, la violence, l’exclusion et les traumatismes au Canada et ailleurs. »

Nous ne sommes peut-être pas toutes et tous opprimés par le racisme anti-noir, mais nous souffrons toutes et tous d’une économie qui traite les personnes et la planète comme des marchandises jetables. Si le racisme anti-noir nous sépare de la transformation économique, nous devrions déployer des efforts pour la libération des Noirs, même si nous ne sommes pas Noirs. Notre libération collective exige la liberté des Noirs.

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Ben Losman

Ben gère les communications pour le RCDÉC. Il a aussi aidé à mettre en œuvre et gérer des projets tels que CréeAction et le programme de leadership communautaire.

Avant de se joindre au RCDÉC, Ben a été responsable de communications et de la programmation pour de nombreuses organisations à vocation sociale aux É.-U., au Canada et en Inde. Sa perspective professionnelle est façonnée par ses études en éducation à la justice sociale et à ses expériences dans le monde de l’activisme anticolonial et de l’éducation populaire.

La communauté idéale de Ben est créée autour de principes de souveraineté autochtone, de justice écologique, de l’abolition des prisons, du transport public gratuit et merveilleux et d’un accès abondant à de la bonne nourriture locale.

À l’extérieur du travail, Ben aime explorer le monde avec ses enfants, participer à des mouvements pour l’amour et la justice et lire.

Ben Losman

Le RCDÉC et le Programme fédéral de préparation à l’investissement (PPI)

Le RCDÉC est le rassembleur des partenaires du programme, qui co-construit l’écosystème de soutien de la finance sociale et de l’innovation sociale, y compris les partenaires qui sensibilisent, développent des services d’experts, examinent comment diverses démographies peuvent se connecter à ce domaine, et les ” partenaires de soutien à la préparation ” qui déboursent le financement du  Programme de préparation à l’investissement (PPI) aux organisations à but social. Notre rôle est de co-créer et de maintenir un système de soutien pour connecter les partenaires du PPI en tant que réseau d’expertise. Ce-ci fondé sur l’équité, la diversité et l’inclusion – nous les convoquons à des réunions, nous travaillons avec WISIR sur une évaluation axée sur les principes et une carte des systèmes, ainsi qu’ avec Startup Canada sur l’infrastructure numérique, et nous fournissons un petit fonds pour mobiliser des partenaires supplémentaires qui comblent les lacunes de l’écosystème.  La plupart des fonds PPI de ce cycle (PPI 2.0) sont déjà versés par les partenaires de soutien à la préparation aux organisations à but social.  Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase qui consiste à voir comment le financement de l’IRP a permis d’obtenir des impacts, des résultats et d’améliorer les organisations qui travaillent dans leurs communautés pour être prêtes à investir.  

Derniers appels à candidatures : l’Association nationale des centres d’amitié (13 février) et Chantier de l’économie sociale (28 février).

Ne manquez pas votre chance de postuler pour un financement IRP : les partenaires de soutien à la préparation qui ont encore des appels à candidatures ouverts.   L’Association nationale des centres d’amitié finance les organisations autochtones à vocation sociale basées en milieu urbain. Tous les centres d’amitié et les associations provinciales et territoriales membres de l’ANCA peuvent présenter une demande de financement dans le cadre du PRI, la date limite étant le 13 février.   Le Chantier de l’économie sociale finance les organisations à but social basées au Québec – la date limite est officiellement le 9 février (le formulaire de candidature est ouvert aux projets en liste d’attente jusqu’au 28 février).

Histoires de réussite du PPI

Maintenant que la plupart des fonds du PPI 2.0 ont été déboursés, nous constatons l’impact que ce financement a eu sur les organisations et les communautés.  Jetez un coup d’œil à certaines des histoires de réussite, comme les Mise en vedette feux sur le blogue PPI, les projets financés par le PPI de l’ANCA lors de la précédente ronde 2022 de financement PPI 2.0, et les histoires de réussite des coopératives qui ont reçu un financement de Coopératives et mutuelles Canada.

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Susanna Redekop

Susanna Redekop est la gestionnaire de l’engagement pour le Programme de préparation à l’investissement (PPI), qui fait partie de l’équipe des initiatives régionales du RCDÉC. Au sein de l’équipe du Programme de préparation à l’investissement, Susanna établit et maintient des relations et des communications entre les diverses organisations partenaires qui participent à la mise en œuvre et au soutien du PPI, afin de favoriser un écosystème de finance sociale et d’innovation sociale plus solide pour les organismes à vocation sociale (OVS) et les collectivités du Canada.

La réunion inaugurale du Conseil consultatif sur l’innovation sociale (CCIS) a eu lieu mercredi dernier.

La création du Conseil était l’une des 12 recommandations de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale (IS/FS) Pour l’innovation inclusive. 

Après près de 15 ans à titre de Directeur général du RCDÉC, j’ai mené plus que ma part de réunions, mais peu où une ministre fédérale est une participante! J’étais donc un peu plus nerveux que d’habitude pour présider la première réunion du Conseil, car la création du Conseil est une étape très importante et attendue de longue date dans ce programme ambitieux pour le changement. 

La stratégie a été lancée à la fin août 2018, après près d’un an de participation et de délibérations par un groupe directeur sur la co-création. Le gouvernement a agi rapidement pour fournir du financement pour le Fonds de finance sociale et le Programme de préparation à l’investissement, soit seulement quelques mois plus tard dans l’énoncé économique de l’automne 2018.  Mais depuis lors, nous avons eu deux élections, deux nouveaux ministres, et une pandémie, ce qui a considérablement ralenti le progrès. 

Le RCDÉC a prôné de l’action sur les 12 recommandations depuis la publication du rapport.  La création du Conseil est une étape clé, car comme le reconnaît la Recommandation de l’OCDE sur l’économie sociale et solidaire et l’innovation sociale, un cadre institutionnel qui facilite la participation des parties prenantes, qui incluent des groupes sous-représentés, pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques est crucial pour assurer leur pertinence et leur succès. 

La Recommandation de l’OCDE dit aussi que le cadre institutionnel est idéalement co-créé avec des parties prenantes telles que des organisations-cadres de groupes de parties prenantes qui font partie de l’écosystème plus large. Le CCIS n’est pas un groupe de co-création, c’est un conseil consultatif pour le gouvernement, mais c’est un mécanisme important de rétroaction. 

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Dans le cadre du rôle du Conseil de fournir de la rétroaction des parties prenantes au gouvernement, nous compterons sur les organismes à vocation sociale, les innovatrices et innovateurs sociaux et les leaders du secteur pour continuer de nous dire ce qui est nécessaire. 

Le RCDÉC a convoqué le Groupe sur l’économie citoyenne depuis plus d’une décennie exactement pour cette raison :  parce que pour que la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale réussisse, il doit y avoir une cohérence dans le secteur comme fondation pour des partenariats gouvernementaux efficaces. 

La Stratégie fédérale d’innovation sociale et de finance sociale est conçue pour les organismes à vocation sociale (OVS), la gamme diverse d’organisations y compris les organismes de bienfaisance, les OSBL, les coopératives et les entreprises privées qui font progresser une mission sociale ou environnementale.

Il y en a plusieurs au Canada, et les structures légales dont nous parlons lorsque nous faisons référence aux OVS ne sont pour la plupart pas nouvelles (même s’il y en a des plus nouvelles, comme les Community Contribution Companies, les Community Interest Companies ou les coopératives multipartites).  Mais elles sont mal reconnues comme modèles d’affaires et font trop souvent face à des obstacles structurels ou liés à la sensibilisation pour accéder au capital, aux programmes de développement d’entreprises ou à d’autres occasions qui peuvent les aider à croître. 

Lorsqu’elles sont des entreprises qui réussissent, elles font quelque chose de miraculeux :  elles changent le but, les incitatifs et la responsabilité dans l’économie vers ce dont nous avons besoin au 21e siècle :  de la prospérité plus équitable et du bien-être plus durable. 

C’est ce sur quoi portent l’innovation sociale et la finance sociale : sortir des silos dans lesquels nous nous retrouvons pour corriger les systèmes qui créent l’exclusion et la destruction de l’environnement et permettre aux Canadiens et Canadiennes d’agir dans leurs communautés pour notre intérêt commun. 

Lors du Sustainable Finance Forum sur la colline Parlementaire en novembre dernier, le premier ministre Trudeau a dit que la stratégie permettra aux Canadiens et Canadiennes et aux organisations communautaires d’avoir un plus grand impact sur la définition du futur du Canada, pour que nous puissions tous et toutes créer une économie qui fonctionne pour toute la population canadienne. 

C’est mon souhait pour cette Stratégie et le Conseil. 

La ministre Gould a dit qu’elle croit que c’est l’économie que la population canadienne souhaite avoir, mais que nous devons faire un meilleur travail afin de sensibiliser les personnes à son sujet.  Je crois qu’elle a raison, et c’est un appel à l’action pour le secteur d’intéresser le public et de créer du soutien.  C’est de cette façon que nous catalyserons la vraie force pour le changement, qui n’est pas le gouvernement, mais les personnes.

Continuons de créer des circonstances favorables pour une Stratégie de l’innovation sociale et de la finance sociale réussie au Canada. 

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Michael Toye

Directeur général
Réseau canadien de DÉC

Mike Toye (il/lui) vit sur le territoire traditionnel des Abénakis et de la Confédération Wabanaki, dans le centre-sud du Québec. Sa participation au Réseau canadien de développement économique communautaire a débuté en 2000, et il en est le directeur général depuis 2008. Il a été consultant en développement économique communautaire et en économie sociale dans deux coopératives de travail qu’il a cofondées, auteur de nombreux articles et rapports, co-éditeur du livre Community Economic Development: Building for Social Change, conférencier, chercheur et analyste politique pour la Bibliothèque du Parlement.

Le Réseau canadien de développement économique communautaire est heureux d’annoncer sa troisième invitation aux membres organisationnels à faire une demande pour devenir un employeur par l’entremise du programme CréeAction : programme d’innovation sociale inclusive. Vous n’êtes pas déjà membre? Vérifiez comment vous pouvez vous joindre au réseau (incluant des options d’accessibilité) en consultant la page d’adhésion au RCDÉC (Remarque : vous devez devenir membre uniquement si vous êtes sélectionné ; il n’est pas nécessaire d’être membre pour postuler).

À propos de CréeAction

Le but de CréeAction est de fournir des emplois et des occasions d’apprentissages pertinents pour leurs carrières à de jeunes déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés et qui font face à des obstacles à l’emploi.  Ces stages professionnels auront lieu selon les conditions d’une entente de contribution entre le Réseau canadien de DÉC et Emploi et Développement social Canada dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse.

Le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC) et l’Association nationale des Centres d’amitié (ANCA) travaillent en collaboration afin de mettre en œuvre le programme CréeAction à l’aide de financement en provenance d’Emploi et Développement social Canada et avec du soutien pour l’évaluation de la Société de recherche sociale appliquée (SRSA).

Tous les stages professionnels soutiendront de jeunes personnes afin de faire progresser leurs intérêts de carrière dans le développement économique communautaire, l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtone hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones.

Cet appel de propositions est pour les stages qui se tiendront du 1 mai au 27 octobre 2023 (26 semaines). Le programme CréeAction fournira un salaire de 20 $/heure pour 37,5 heures/semaine aux jeunes. Les employeurs peuvent choisir d’augmenter le salaire de leurs jeunes à leurs frais. La date limite pour déposer des demandes est le 26 février 2023 à 23 h 59, heure normale du Pacifique.

” Le programme CréeAction nous a permis de créer de nouveaux postes temporairement pour voir comment ils s’inséraient dans notre structure organisationnelle, et ils ont tous deux été très réussis. Nous avons pu renforcer notre capacité à garder ces nouveaux postes de façon permanente, et les jeunes dans chaque placement étaient parfaitement adaptés, donc nous leur avons offert les postes, et les deux ont accepté. Nous sommes vraiment reconnaissants de l’opportunité que CréeAction nous a donnée de renforcer nos capacités.”

– Heidi Dixon, Coordinatrice des opérations, First Light St. John’s Friendship Centre.

Les employeurs seront sélectionnés en fonction des critères suivants :

Capacité organisationnelle à recruter des jeunes face à des obstacles à l’emploi

  • capacité de recruter des jeunes involontairement déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
  • capacité avérée à recruter des personnes qui sont autochtones, noires, racialisées, LGBTQ2S+, de nouveaux arrivants au Canada, francophones ou qui vivent avec une incapacité ;

Capacité organisationnelle à soutenir des jeunes face à des obstacles à l’emploi

  • engagement à soutenir et à concilier les besoins des jeunes faisant face à des obstacles à l’emploi et une volonté d’accroître la capacité organisationnelle en conséquence ;
  • avoir un poste disponible qui s’aligne avec le niveau d’une jeune personne face à des obstacles à l’emploi, et avoir la volonté d’adapter le poste en fonction des compétences/capacités du jeune engagé ;
  • engagement et capacité organisationnelle d’aider les jeunes avec leur travail quotidien, de leur fournir de l’encadrement et du soutien pour le développement de leur carrière ;

Capacité organisationnelle à s’engager dans une communauté de pratique

  • engagement à participer dans un réseau de soutien entre pairs des employeurs ;
  • dévouement à aider la ou le jeune à transposer son expérience dans un emploi à temps plein ou d’étude, y compris les objectifs professionnels à court terme des jeunes après leur placement ;
  • capacité à soutenir de façon adéquate le développement de compétences des jeunes avec du soutien supplémentaire des partenaires de CréeAction ;
  • pertinence de l’expérience de travail proposée en relation avec le développement économique communautaire et l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtones hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones (visitez le site Web de l’ANCA).

La priorité sera accordée aux organismes qui offrent des soutiens sociaux aux adultes ou jeunes dans le cadre de leur mandat (p. ex. organismes qui servent ou soutiennent les personnes nouvellement arrivées, réfugiées, qui ont survécu à la violence ou fuyant l’abus ou les personnes ayant auparavant été incarcérées et les personnes qui vivent avec ou qui surmontent des défis de santé mentale ou des troubles de consommation de substances ou encore de précarité des logements, etc.). Nous tiendrons également compte de la diversité géographique dans notre sélection (p. ex. rurale, éloignée, nordique, communautés francophones à l’extérieur du Québec ainsi que les communautés urbaines défavorisées ayant des populations de nouveaux immigrants);

Les employeurs :

  • chercheront activement des jeunes de diverses origines avec des obstacles à l’emploi ;
  • embaucheront une jeune personne qui correspond le mieux aux buts du programme CréeAction ;
  • identifieront des candidats avant le 21 avril afin de permettre aux jeunes de commencer leurs stages professionnels le 1 mai ;
  • deviendront membre du Réseau canadien de DÉC après la sélection, s’ils ne le sont pas déjà ;

Créeront une culture de soutien et de connexion

  • en offrant une occasion pertinente d’emploi de 26 semaines ;
  • en offrant aux jeunes une session d’orientation relative à l’employeur ;
  • développant, au début du placement, un plan d’apprentissage avec les jeunes afin de fournir suffisamment de services de soutien pour permettre aux jeunes de réussir leur placement ;
  • en fournissant des ressources et du temps suffisants pour superviser efficacement et offrir du mentorat aux jeunes à l’expérience de travail ;
  • en fournissant, avec l’appui du programme CréeAction des conseils de carrière, de la rétroaction régulière et des conseils aux jeunes et aideront les jeunes à accéder à de la formation ou des emplois pertinents pour leur future carrière à la fin de leur placement ;

S’engageront dans une communauté de pratique

  • en assistant à la pratique de la communauté des employeurs, notamment à des sessions virtuelles avec le Réseau canadien de DÉC et d’autres organismes sélectionnées ;
  • en mettant de côté un minimum de :
    • six (6) heures par semaine pour que le jeune à l’expérience de travail participe à des activités d’apprentissage entre pairs ;
    • trois (3) journées de travail pour que le jeune participe à un événement d’apprentissage en personne ou en ligne.
  • en contactant le Réseau canadien de DÉC pour obtenir un soutien et des conseils en cas de problèmes que vous ou le jeune rencontrez et chaque fois que le jeune peut s’absenter du travail ;
  • en travaillant avec les évaluateurs du programme CréeAction sur les activités liées à l’évaluation, telles que les activités liées à un contrôle à mi-parcours et une évaluation finale.

Les partenaires de CréeAction (RCDÉC, ANCA et SRSA)

Offriront une expérience professionnelle significative et enrichissante

  • payer directement les jeunes à un taux de 21 $/heure (bien que les employeurs soient invités à compléter ce montant) et couvrir les MERC (coûts obligatoires liés à l’emploi) ;
  • fourniront, en collaboration avec les employeur, des soutiens globaux sur mesure pour les jeunes y compris de soutenir la capacité d’employeurs dans leur capacité de fournir des appuis sociaux aux jeunes ;
  • travailleront avec les employeurs pour offrir du soutien par la médiation ou pour résoudre des disputes qui surviennent avec les jeunes à l’expérience de travail, y compris toute décision de mettre fin au placement d’expérience de travail en dernier recours ;
  • réaliseront des enquêtes de base, de fin de placement et de suivi après 3 mois auprès des jeunes, ainsi qu’une enquête de fin de placement auprès des employeurs, afin de suivre les progrès, d’assurer le suivi de l’apprentissage des jeunes et enregistrer les résultats, les attentes en matière de carrière et la satisfaction des jeunes ;

Coordonner les communautés de pratiques des employeurs et des jeunes

  • fourniront un programme solide d’apprentissage entre pairs et de mentorat pour le développement profession des jeunes à l’expérience de travail pour la durée du placement ;
  • coordonner la communauté de pratique des jeunes, qui comprendra des vidéoconférences hebdomadaires pour que les jeunes apprennent, partagent leurs expériences et se réseautent ;
  • coordonner la communauté de pratique des employeurs, qui comprendra des vidéoconférences pour que les employeurs partagent des expériences et se réseautent ;

Afin de participer au programme CréeAction, les jeunes admissibles doivent :

  • ​être déscolarisés et sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
  • être une jeune personne ayant des obstacles à l’emploi ;
  • être âgés de 15 à 30 ans (inclusivement) au début du placement ;
  • détenir la citoyenneté canadienne, la résidence permanente ou être des personnes protégées conformément à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ;
  • être légalement autorisés à travailler au Canada ;
  • être légalement autorisés à travailler conformément aux lois et règlements provinciaux/territoriaux pertinents.

Si vous avez besoin d’un formulaire de demande hors ligne, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh aux coordonnées ci-dessous. La date limite pour le dépôt des demandes des employeurs est le 26 février 2023 à 23 h 59, heure normale du Pacifique.

Les jeunes intéressés au programme devraient postuler directement auprès des employeurs.

Pour plus de renseignements, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh à .

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Le gouvernement du Canada a lancé le Conseil consultatif sur l’innovation sociale (CCIS), un organisme chargé de faire progresser les objectifs de la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale (IS/FS).

Le directeur général du RCDÉC, Mike Toye, a été nommé le premier président du CCIS. Ensemble, Mike et les six autres membres du Conseil fournira des conseils au gouvernement sur la mise en œuvre continue de la stratégie IS/FS.

Emploi et Développement social Canada a publié un communiqué de presse sur le lancement du CCIS. Lisez-le dans son intégralité ci-dessous.

Le gouvernement du Canada annonce les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale

De : Emploi et Développement social Canada

Communiqué de presse

Le 1 février 2023              Gatineau (Québec)              Emploi et Développement social Canada

Le gouvernement du Canada entreprend des démarches afin d’inciter la prise de mesures novatrices pour lutter contre les inégalités sociales persistantes et surmonter les défis environnementaux auxquels les Canadiens sont confrontés. La Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale vise à mieux soutenir les organisations communautaires qui s’efforcent de mettre en œuvre des solutions à des problèmes sociaux persistants, notamment ceux auxquels sont confrontées les populations marginalisées. 

Aujourd’hui, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, a annoncé la nomination de sept membres au Conseil consultatif sur l’innovation sociale, lequel constitue un élément fondamental de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. Les membres du Conseil consultatif sont des meneurs, des praticiens et des experts du secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale de partout au Canada. Ils possèdent un large éventail de compétences, de connaissances et d’expériences.

Le Conseil consultatif sur l’innovation sociale fournira des conseils stratégiques et une expertise en la matière permettant de soutenir les approches du Canada dans le domaine de l’innovation sociale et de la finance sociale ainsi que la croissance des organisations à vocation sociale. Il apportera une perspective importante au sein de la communauté des intervenants et offrira une rétroaction au gouvernement du Canada sur les initiatives actuelles et l’orientation future de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, ainsi que sur les nouveaux enjeux auxquels le secteur est confronté. 

Citations

« Le lancement du Conseil consultatif sur l’innovation sociale constitue une étape importante dans la mise en œuvre de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement du Canada. Chaque membre de ce conseil apportera un point de vue unique et un regard précieux sur les défis auxquels sont confrontés les collectivités, les organisations à vocation sociale et le secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale. En investissant dans le potentiel d’innovation sociale et de finance sociale du Canada, le gouvernement contribue à créer le type d’économie que veulent les Canadiens. »

– La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould 

 « L’innovation sociale et la finance sociale représentent un programme qui change la donne en matière de prospérité équitable, afin de créer une économie qui fonctionne pour tous. La formation du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, l’une des 12 recommandations formulées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale dans son rapport Innovation inclusive, constituera un mécanisme important pour continuer à faire avancer ce programme ambitieux. Dans mon rôle de président, j’ai hâte de travailler avec les intervenants en innovation sociale et en finance sociale de tout le Canada et avec les organisations à vocation sociale qui bâtissent un avenir où chacun voit des possibilités pour lui-même et pour les générations futures. »

 – Le président du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, Michael Toye

« Les recommandations formulées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale dans son rapport intitulé Innovation inclusive sont encore plus pertinentes à l’heure actuelle. La pandémie a braqué les projecteurs sur de nombreuses questions sociétales dans le monde, et il est essentiel d’agir. En continuant à soutenir le développement du secteur à vocation sociale au Canada, nous avons l’occasion de trouver des moyens de créer une économie plus juste et plus inclusive, une économie qui sert à la fois les gens et la planète. La collaboration et les relations solides seront déterminantes pour faire avancer ce travail. »

 – La vice-présidente du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, Lauren Sears

Faits en bref

  • Le gouvernement du Canada a nommé les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale à la suite d’un appel de candidatures public lancé en 2019. Les membres ont été sélectionnés de façon à ce que le Conseil consultatif renferme des compétences variées et des connaissances du secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale du Canada. 
  • Les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale ont été nommés pour un mandat de trois ans, avec possibilité de renouvellement.  
  • Des représentants du gouvernement fourniront des services de secrétariat au Conseil consultatif sur l’innovation sociale et serviront d’observateurs et de personnes-ressources lors des réunions du Conseil consultatif afin de fournir une expertise en matière de politique, de programme, de législation et de réglementation. 

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Entretiens avec Nancy Neamtan et Michael Lewis

RIPESS

Entrevues réalisées par Yvon Poirier, représentant du Réseau canadien de DÉC au RIPESS. Le Chantier de l’économie sociale et le Réseau canadien de DÉC (RCDÉC) sont des membres fondateurs du RIPESS.

Vous avez tous les deux participé à une rencontre à Dakar (Sénégal) les 18 et 19 décembre 2002. À l’occasion de cette rencontre tenue pour préparer la troisième rencontre Mondialisation solidaire de 2005, après une première en 1997 à Lima (Pérou) et à Québec (Canada) en 2001, la décision a été prise de créer un réseau appelé le Réseau Intercontinental pour la Promotion de l’Économie Sociale Solidaire (RIPESS). Le Chantier et le RCDÉC étaient deux des trois organisations qui sont encore actives dans le RIPESS (l’autre est le GRESP au Pérou).

À l’occasion du 20e anniversaire de ce jalon important dans l’histoire de la construction du mouvement de l’ESS, voici une entrevue avec Nancy et Michael.

Q1 : Pourquoi avez-vous participé à cette réunion, représentant vos organisations ?

Nancy Neamtan

Nancy Neamtan
Le mouvement de l’économie sociale au Québec, en continuité avec le réseau de développement économique communautaire, a toujours considéré le réseautage mondial comme une composante clé de son travail. Apprendre des autres à travers le monde et joindre nos voix pour gagner la reconnaissance et le soutien nous a motivés à tendre la main et à convoquer des partenaires internationaux sur une base continue. Il était donc naturel pour le Chantier de participer activement à cette initiative visant à nouer des liens avec les acteurs de l’ESS à travers le monde.

Mike Lewis
Mike Lewis

Mike Lewis
J’ai déjà eu une longue histoire de travail dans le domaine des droits de l’homme en Amérique centrale par le biais de coalitions confessionnelles et avec des dirigeants autochtones. Ainsi, en tant qu’organisateur ayant aidé à fonder le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC) et premier président du Conseil national des politiques, il était logique que j’y assiste. C’est par l’intermédiaire de Nancy Neamtan, une amie et collègue de DÉC depuis les années 80, que j’ai d’abord pris connaissance des rencontres extraordinaires à Lima et plus tard à Québec.

Pour le RCDÉC, la décision d’aller au Sénégal reposait davantage sur une convergence de valeurs et de priorités que sur une compréhension de l’économie sociale ou solidaire et, surtout, sur une opportunité de renforcer la relation avec le mouvement d’économie sociale en plein essor au Québec.

Q2 : Lors de cette réunion, avec la participation de délégués d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et d’Amérique du Nord (l’Asie n’était pas encore dans le mouvement), deux aspects importants ressortent du nom. Le premier est l’utilisation du terme intercontinental au lieu d’international. La plupart des organisations utilisent international. Pourquoi cela a-t-il été décidé et quelle signification cela a-t-il pour vous ?

Nancy Neamtam
Le choix du terme « intercontinental » a été fait pour souligner la volonté d’assurer une relation transversale et non hiérarchisée entre acteurs du Sud et du Nord. Nos partenaires du sud ont souligné comment le concept de réseaux « internationaux » aboutissait souvent à des structures descendantes dominées par des acteurs du nord. Le concept d’« intercontinental » visait à mettre l’accent sur des relations égalitaires entre tous les continents, dans le respect de la diversité et de l’autonomie de chacun.

Mike Lewis
Franchement, j’ai juste essayé d’écouter et d’apprendre de la discussion en 2002. Je n’ai pas vraiment saisi la signification du terme intercontinental. Mais ensuite je suis devenu l’un des quatre membres du premier conseil et, après 3 ans de délibérations du conseil, j’ai commencé à comprendre. Cependant, il était chargé de coordonner le recrutement des propositions d’ateliers pour le rassemblement de 2005 à Dakar, ce qui a approfondi mon appréciation. Avec environ 350 propositions d’ateliers provenant de divers pays à travers les continents, j’en suis venu à comprendre que le terme “intercontinental” fournit un cadre utile pour respecter la diversité et l’autonomie entre les pays au sein et entre les continents.

Q3 : L’autre différence significative est l’utilisation de l’expression économie sociale solidaire. La plupart des organisations utilisent plutôt l’économie sociale ET solidaire. Pourquoi cela a-t-il été décidé et qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Nancy Neamtam
Le RIPESS a été créé à un moment où les tensions étaient fortes entre l’économie « sociale » institutionnalisée traditionnelle et l’économie solidaire émergente, ancrée dans les mouvements sociaux et une vision transformatrice de l’ESS. Cependant, au Québec et dans quelques autres pays, l’économie sociale était la terminologie acceptée. En adoptant l’économie sociale solidaire pour définir notre nouveau réseau, nous avons souhaité être le plus inclusif possible et exprimer un continuum dans le mouvement naissant pour une économie plus démocratique et inclusive.

Mike Lewis
Pour la plupart des Canadiens anglophones impliqués dans l’organisation du réseau national de DÉC du Canada dans les années 1990, l’économie sociale était un terme vague et lointain. L’économie solidaire, eh bien, c’était un terme qu’aucun d’entre nous n’avait entendu.

Alors que le réseau de DÉC en évolution au Canada comprenait des coopératives, des entreprises à but non lucratif et des groupes de justice sociale, nous nous concentrions principalement sur le développement axé sur le lieu. Inspirés par le mouvement de DÉC aux États-Unis, né du mouvement des droits civiques et nourri par la « guerre contre la pauvreté » nationale (1964), beaucoup d’entre nous ont été impressionnés par le modèle de société de développement communautaire basé sur le lieu et ont voulu le faire avancer au Canada. 

L’utilisation d’outils économiques pour faire avancer les objectifs «sociaux» et le bien-être communautaire est devenue une partie du lexique anglophone du DÉC mais, à mon avis, ne s’est jamais manifestée avec le dynamisme évident au Québec, où les mouvements sociaux et la construction de mouvements semblent plus profondément enracinés dans la culture et la conscience politique.

Q4 : Vingt ans plus tard, pourriez-vous partager vos réflexions sur la situation actuelle et sur l’importance de l’ESS et des approches connexes ?

Nancy Neamtan
À l’heure où le réchauffement climatique menace l’humanité, la nécessité de transformer les processus mêmes du développement est plus urgente que jamais. Si le mouvement de l’ESS est apparu avant tout comme une stratégie de réduction de la pauvreté et de revitalisation des communautés, sa contribution à la transition socioécologique est devenue évidente et la nécessité d’accompagner son développement une préoccupation de plus en plus de mouvements sociaux. La reconnaissance à venir par l’ONU est encourageante, mais le véritable défi est de s’assurer que tous les niveaux de gouvernement, les mouvements sociaux, les réseaux de la société civile et les chercheurs aux quatre coins du monde aient accès aux connaissances et aux outils qui leur permettent d’accélérer la contribution de l’ESS vers un modèle de développement durable et juste.

Mike Lewis
Lorsque mon premier petit-enfant avait deux ans, nous vivions comme quatre générations sur une ferme, à 7 km d’une rivière à saumon très riche. Deux mois avant les réunions de Dakar, elle et moi sommes allés en vadrouille à la rivière Stamp, là pour ressentir l’émerveillement de dizaines de milliers de saumons qui luttent pour atteindre leurs frayères. Son excitation était contagieuse, pure joie. Cependant, pour moi, ce fut aussi de la joie, mais teintée de chagrin. Deux jours plus tôt, je suis tombé sur un article scientifique disant que le saumon aurait disparu dans 40 ans en raison du réchauffement climatique. Peu de temps après, j’ai été envahi par un profond chagrin. Si c’était vrai, pensais-je, ma petite-fille, si elle avait des enfants, ne connaîtrait jamais la joie de ses petits-enfants vivant un tel émerveillement. En 2022, une nouvelle étude scientifique prévoyait une extinction d’ici 2042.

Notre réalité existentielle est la suivante : les changements dus au dépassement des limites climatiques et autres limites planétaires sont déjà en jeu. Les impacts sont évidents partout. La solidarité avec tout ce qui est vivant aujourd’hui, demain et intergénérationnelle, c’est-à-dire de limiter les dégâts à l’avenir en s’adaptant radicalement à une manière d’être sur terre beaucoup plus simple et conservatrice. L’économie solidaire a de nombreux éléments ancrés dans son ADN qui pourraient contribuer à naviguer dans ce que certains appellent la Grande Simplification : la résistance à l’expansion des combustibles fossiles (chaque 1/10e de degré compte aujourd’hui et pour les générations futures) ; renforcer la résilience et l’autonomie communautaires et biorégionales ; remettre en cause l’objectif de croissance économique et tous les récits trompeurs et meurtriers justifiant de vivre comme si les limites n’existaient pas ; plaider pour des réparations justes au Sud pour les impacts climatiques générés dans le Nord, en investissant des ressources adéquates pour l’adaptation ; planifier l’augmentation inévitable de la migration et chercher à collaborer avec ceux qui travaillent sur des moyens systématiques de rationner l’énergie et d’autres ressources essentielles à la satisfaction des besoins fondamentaux.

Entrevues réalisés par Yvon Poirier
Membre du conseil d’administration du RCDÉC et représentant au RIPESS
Décembre 2022

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