Statistique Canada a lancé une initiative d’approche participative afin de valider sa façon de mesurer la pauvreté. Ils sollicitent votre appui pour sensibiliser les clients, partenaires et intervenants de votre organisation.
Ils ont créé un court questionnaire permettant aux Canadiens de fournir des commentaires sur les estimations actuelles du montant dont une famille a besoin pour subvenir à ses besoins de base, comme l’alimentation, l’habillement, l’hébergement et le transport.
Il faut à peine cinq minutes pour répondre à ce questionnaire qui sera accessible à tous les Canadiens du 15 octobre 2018 au 31 janvier 2019. La participation est anonyme et les renseignements des répondants sont protégés par la Loi sur la protection des renseignements personnels.
Pour garantir des taux de participation élevés, voici des façons d’aider à transmettre le message :
Nous sommes présentement à la recherche de candidatures pour deux postes au sein du Conseil d’administration (C.A.) du RCDÉC dont le mandat se termine à l’assemblée générale annuelle de 2020. En ce moment, le C.A. est particulièrement à la recherche de candidats possédant une expertise en droit, en ressources humaines ou en communications, bien que toute personne désirant investir son énergie et sa vision du mouvement de DÉC du Canada soit vivement encouragée à soumettre une candidature.
Obligations du Conseil d’administration du RCDÉC
Le C.A. est le gardien de la vision des membres et est responsable l’exécution du mandat du réseau. En collaboration avec les membres et la communauté de DÉC plus large, le C.A. planifie les actions que le RCDÉC entreprend pour atteindre cette vision.
Les principales tâches des membres du Conseil d’administration incluent :
Planification – développer des plans pour atteindre les buts et objectifs des membres tels les priorités stratégiques approuvées par le C.A.;
Création de politiques – adopter des politiques basées sur les options et les recommandations préparées par le personnel;
Contrôle – réviser le progrès des activités du RCDÉC;
Concertation – agir comme lien avec les membres de leur région;
Participation dans les comités – siéger à divers comités du conseil, comités permanents et comités de membres, incluant Finance, Gouvernance, Engagement des membres, et d’autres groupes de travail ponctuels.
Occasionnellement, les membres du C.A. ont aussi à agir à titre de représentants du RCDÉC lors de fonctions publiques ou d’événements, ou lors de dialogues avec des ministères gouvernementaux.
Les administrateurs doivent être des membres en règle tout au long de leur terme. Même si les activités fluctuent, les administrateurs doivent être prêts à consacrer un minimum de 1 heure de préparation et de 2 heures de participation à au moins 10 réunions en téléconférences au cours de l’année. Les officiers doivent être disponibles pour une période additionnelle de 1,5 heure par mois.
Les membres suivants du C.A. seraient heureux de discuter du rôle et des responsabilités des membres du conseil et peuvent être contactés aux coordonnées ici-bas :
Pour une copie complète du Code qui gouverne les membres du C.A. du RCDÉC ou pour toute autre question, contactez-nous au 1-877-202-2268 ou info à ccednet-rcdec.ca
Pour soumettre votre candidature, envoyez votre C.V. et une courte lettre de motivation résumant vos antécédents et votre motivation à vous joindre au C.A. à ">mtoye à ccednet-rcdec.ca d’ici le 20 janvier 2019.
Matthew Thompson
Matthew travaille avec le RCDÉC depuis plus de cinq ans dans divers domaines tels que la recherche et la mobilisation des connaissances, l’organisation d’événements et la coordination du programme pancanadien d’expériences de travail CréeAction. Il a également coécrit Assembling Understandings: Findings from the Canadian Social Economy Research Partnerships, 2005-2011, un résumé thématique de près de 400 produits de recherche sur l’économie sociale au Canada.
Le RCDÉC vous souhaite un joyeux temps des Fêtes! Guide d’achat et d’idées-cadeaux du DÉC 2018
Cette année, vous allez partager l’esprit des fêtes? Ce guide est conçu pour vous aider à faire des choix éclairés lorsque vous achetez et donnez et pour ainsi répandre la joie du temps des fêtes.
Nous avons établi une liste d’idées de cadeaux et de guides d’achat qui vous donnera les outils et les informations dont vous avez besoin pour un temps des fêtes sous l’enseigne du DÉC. Il manque quelque chose à cette liste? Nous allons y ajouter de bons conseils d’ici Noël, alors n’hésitez pas à envoyer vos propositions à l’adresse suivante : communications à ccednet-rcdec.ca.
En ce temps des Fêtes, achetez social
BIENTOT… Guide Cadeaux d’Akcelos
Chaque cadeau que vous achetez pendant cette période des fêtes peut avoir un impact significatif dans votre communauté. Grâce au guide Cadeaux de Akcelos qui vient d’être lancé, c’est plus facile que jamais d’étendre l’impact de vos cadeaux. Le guide présente une grande variété de produits créés par le secteur diversifié de l’entreprise sociale au Canada, qui représente des organisations lucratives et sans but lucratif, des coopératives et des B Corps. [en savoir plus]
Acheter Social auprès d’entreprises canadiennes certifiées
Acheter Social Canada présente des entreprises partout au Canada qui offrent des produits de qualité qui ont un impact positif dans leurs communautés. Avec les cafés, les traiteurs, les constructeurs, les rénovateurs de maisons, les recycleurs et plus encore, il y a une entreprise sociale pour tout ce dont vous avez besoin. [en savoir plus]
The Meaningful Market
The Meaningful Market est une sélection de produits issus d’entreprises sociales locales investies dans la création d’un impact communautaire positif. Évitez la foule du centre commercial et profitez de l’atmosphère chaleureuse du rassemblement communautaire à London, St Catharines et Bruxelles, en Ontario. [en savoir plus]
Rendez-vous sur 10 Mille Villages pour trouver des entreprises qui ont une histoire
Provenant de communautés du monde en développement, chaque création inspirée est fabriquée avec amour à partir de matériaux locaux (souvent naturels ou recyclés) et de savoir-faire artisanal connu et reconnu depuis des années. Chaque achat améliore la vie des artisans en soutenant leur métier et en leur procurant un revenu équitable et stable. [en savoir plus]
Coopératives – Ensemble-cadeaux
Achetez des cadeaux et posez un geste éthique qui contribue à construire une nouvelle économie. Toolbox for Education and Social Action vous propose ses articles les plus populaires, les plus beaux et les meilleurs cadeaux produits par le mouvement coopératif. [en savoir plus]
#BuyGoodFeelGood Expo 2019
Les entreprises qui exposent au Salon du commerce équitable s’engagent en faveur de la justice sociale, de l’environnement et de la réduction de la pauvreté par le biais de pratiques commerciales équitables et de solutions commerciales novatrices. Parcourez une vaste sélection de produits éthiques. Acheter Bien. Se sentir bien. [en savoir plus]
Les membres et les partenaires du RCDÉC intéressés à accueillir EcoNous2020, le Congrès pancandien de DÉC, sont invités à soumettre une expression d’intérêt.
Le Congrès pancanadien est un événement crucial d’un mouvement pancanadien dynamique pour le développement économique communautaire. Cet événement annuel:
permet de forger de nouveaux liens et de renforcer des relations existantes entre les leaders communautaires qui vivent des défis, des préoccupations semblables et dont les objectifs et les valeurs sont similaires;
permet de promouvoir de nouvelles idées, ressources et stratégies visant à intensifier les efforts de DÉC;
contribue au développement des compétences, au renforcement des capacités, au réseautage et au partage d’informations entre les praticiens et les acteurs du DÉC;
motive de nouvelles personnes à intégrer le mouvement et renforce l’engagement des membres existants pour les approches et les valeurs portées par le DÉC;
offre des opportunités d’apprentissage inclusives et favorise le dialogue sur la diversité des approches et des modèles que les minorités culturelles, linguistiques, rurales, urbaines, les collectivités autochtones et les communautés nordiques utilisent pour répondre à leurs besoins.
Accueillir le congrès pancanadien représente une occasion unique de :
rehausser le profil du développement économique communautaire, puissant moteur d’innovation inclusive et du bien-être des collectivités, parmi les partenaires clés de la région, les décideurs politiques et auprès du public;
donner à l’organisme d’accueil une place de leader et d’organisateur collaboratif;
renforcer les relations locales et régionales ainsi que les soutiens locaux et régionaux pour le DÉC, ce qui constitue un héritage permanent de cet événement;
contribuer à l’avancement d’une stratégie politique pancanadienne de soutien au DÉC et d’investissement dans ce secteur;
et de célébrer les forces et le caractère uniques de votre région.
Les organismes d’accueil sont responsables de la mobilisation locale et régionale, ainsi que de la collecte de fonds et de la promotion. Pour que les frais d’inscription restent bas et que le Congrès soit accessible, les organismes d’accueil doivent pouvoir assurer un financement ou des commandites au niveau local, provincial ou régional d’un montant d’environ 100 000 dollars pour ce congrès. Un document supplémentaire contenant des informations générales sur les congrès antérieurs et sur les rôles et responsabilités du RCDÉC et des partenaires hôtes est disponible sur demande par courriel à mtoye à ccednet-rcdec.ca.
Informations requises dans l’expression d’intérêt
L’expression d’intérêt est une première étape simple qui permet de déterminer des hôtes potentiels. En une page maximum, veuillez :
indiquer les raisons motivant votre intérêt
démontrer votre expérience et votre capacité à organiser un grand événement
citer des partenaires locaux, régionaux et provinciaux potentiels
mentionner des commandites et des sources de financement potentiels ainsi que les montants, en espèces et en nature
Plus de 300 leaders en innovation sociale de partout au Canada se sont rassemblés à Moncton, au Nouveau-Brunswick, du 24 au 26 septembre, pour participer au congrès pancanadien EcoNous2018. Depuis 2001, le RCDÉC s’est associé avec des membres de partout au pays pour montrer le travail exceptionnel accompli dans différentes régions, pour mieux faire comprendre l’impact du développement économique communautaire (DÉC), pour examiner de nouvelles idées, ressources et stratégies qui permettront aux praticiens du DÉC d’améliorer leur efficacité et pour nouer des liens entre les personnes qui partagent les mêmes valeurs et la même vision.
Dans le cadre d’une démarche de collaboration, un comité de partenaires locaux de planification s’est réuni pour co-organiser le congrès. Le Réseau environnemental du Nouveau-Brunswick était l’hôte local, avec l’appui du Co-operative Enterprise Council of New Brunswick, du Centre for Local Prosperity, du Community Sector Council of Nova Scotia, de la Coopérative de développement régional-Acadie et du Social Enterprise Network of Nova Scotia. Cette approche a engendré une diversité de points de vue dans le programme du congrès, elle a mis en évidence le caractère local de la communauté hôte et a permis de laisser un héritage positif de ressources accrues dans les Maritimes.
L’année prochaine, EcoNous2019 sera notre plus grand événement à ce jour, à London, en Ontario, en collaboration avec Développement des collectivités Ontario. Joignez-vous à nous pour célébrer le 20e anniversaire du RCDÉC et continuer à faire croître une économie au service de toutes et tous. On se voit là-bas !
Matthew Thompson
Matthew travaille avec le RCDÉC depuis plus de cinq ans dans divers domaines tels que la recherche et la mobilisation des connaissances, l’organisation d’événements et la coordination du programme pancanadien d’expériences de travail CréeAction. Il a également coécrit Assembling Understandings: Findings from the Canadian Social Economy Research Partnerships, 2005-2011, un résumé thématique de près de 400 produits de recherche sur l’économie sociale au Canada.
Depuis 2015 quand l’élaboration d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale pour le Canada était incluse dans les lettres de mandat ministérielles, le gouvernement fédéral s’est penché sur le développement d’une stratégie, aboutissant en août dernier avec les recommandations du Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de la finance sociale pour le Canada.
L’énoncé économique d’automne présenté au Parlement hier contient des initiatives qui ouvrent la voie vers cette stratégie avec des mesures importantes à l’appui des organismes de bienfaisance, à but non lucratif ou à vocation sociale, notamment :
755 M$ sur 10 ans pour un Fonds de finance sociale qui va :
soutenir des solutions novatrices à un vaste éventail de défis sociaux dans le cadre d’un processus concurrentiel, transparent et fondé sur le mérite;
attirer de nouveaux investissements du secteur privé dans le secteur de la finance sociale. On s’attend à ce que le fonds mobilise un financement égal provenant d’autres investisseurs;
partager avec les investisseurs privés les risques et les avantages liés à tout investissement;
appuyer uniquement les investissements qui ne sont pas encore viables sur le marché commercial;
aider à créer à terme un marché autosuffisant de finance sociale qui n’exigerait pas un soutien continu du gouvernement;
50 M$ sur deux ans consacrés à un volet d’investissement et de préparation destiné aux organismes à vocation sociale afin que ceux-ci soient davantage en mesure de participer avec succès au marché de la finance sociale.
La mise sur pied un comité consultatif permanent sur le secteur des organismes de bienfaisance. Le comité consultatif, dirigé par l’Agence du revenu du Canada, sera composé d’intervenants de ce secteur; il formulera des conseils à l’intention du gouvernement sur des problèmes importants avec lesquels les organismes de bienfaisance sont continuellement aux prises.
Membres du Groupe directeur sur la co-création David LePage, Marie Bouchard, Francine Whiteduck et David Upton ont presenté leurs recommandations à EcoNous2018
De plus amples détails sur le fonds de financement social seront présentés au début de 2019.
De plus, l‘énoncé affirme l’intention du gouvernement de continuer à étudier les autres recommandations du rapport du Groupe directeur.
Selon le directeur général du RCDÉC, Michael Toye, « La mise sur pied d’un Fonds de finance sociale est un grand pas en avant vers une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale pour le Canada qui va accélérer les solutions novatrices à nos défis sociaux les plus complexes. Nous accueillons favorablement l’engagement du gouvernement à renforcer la capacité des organisations à vocation sociale à participer avec succès au marché de la finance sociale et offre notre pleine collaboration pour implanter l’ensemble des recommandations proposées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.»
Le RCDÉC félicite le ministre Jean-Yves Duclos, la ministre Patty Hajdu, les chefs de fil du secteur qui ont produit le rapport du Groupe directeur, et Emploi et Développement social Canada qui ont contribué à cette avance historique.
Le RCDÉC est mené par ses membres. Que ce soit au sein du conseil d’administration, d’EcoNous ou de tous ses projets, ce sont les membres qui établissent l’orientation du Réseau et contribuent à la réalisation de ses objectifs communs.
En ce moment, trois groupes de travail du RCDÉC sont à la recherche de nouveaux membres.
Le conseil sur les politiques du RCDÉC est la principale instance du Réseau qui surveille l’évolution des politiques fédérales, provinciales et municipales au Canada afin d’harmoniser et de soutenir le travail de nos membres en matière de politiques et de déterminer les opportunités où le RCDÉC peut faire avancer ses priorités politiques stratégiques. Notre programme des collectivités, notre dernier mémoire pré budgétaire au fédéral et une lettre adressée aux principaux ministres en soutien à la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du Canada sont quelques exemples des initiatives entreprises par le conseil sur les politiques. Le conseil sur les politiques se rencontre tous les trimestres, en ligne, pour 90 minutes. Pour plus de renseignements, veuillez contacter Marianne Jurzyniec, présidente du conseil sur les politiques, à marianne.jurzyniec à affinitycu.ca.
Le groupe de travail sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le développement économique communautaire et l’économie sociale solidaire est une nouvelle initiative qui vise à déterminer les moyens grâce auxquels les membres du RCDÉC peuvent promouvoir et encourager l’action dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030. Le plan d’action de ce groupe est en construction, il peut donc être adapté aux intérêts et disponibilités des membres. Pour en savoir plus et participer, cliquez ici.
Le conseil d’administration du RCDÉC a récemment formé le comité d’engagement des membres afin de travailler sur le renforcement de l’engagement des membres dans toutes les activités du RCDÉC. Le comité se rencontrera probablement 4 à 6 fois par an et comprendra des discussions par courriel entre temps. Si cela vous intéresse, si vous avez des suggestions ou si vous voulez vous impliquer, veuillez contacter Ryan Gibson à ryan_gibson à live.com.
Le leadership et l’engagement des membres du RCDÉC sont au cœur du Réseau. Ainsi, nous vous invitons à vous joindre à nous afin d’accélérer le processus de changement auquel nous aspirons tous. Participez au changement! Impliquez-vous dès maintenant!
Matthew Thompson
Matthew travaille avec le RCDÉC depuis plus de cinq ans dans divers domaines tels que la recherche et la mobilisation des connaissances, l’organisation d’événements et la coordination du programme pancanadien d’expériences de travail CréeAction. Il a également coécrit Assembling Understandings: Findings from the Canadian Social Economy Research Partnerships, 2005-2011, un résumé thématique de près de 400 produits de recherche sur l’économie sociale au Canada.
5 questions à Béatrice Alain, récemment nommée Directrice du Chantier de l’économie sociale, pour mieux comprendre la co-construction des politiques publiques et certaines spécificités de l’économie sociale au Québec.
1/ Présentez-nous brièvement le Chantier
Le Chantier est né en 1999 du besoin de concertation des différents acteurs de la société civile et de l’économie sociale. Son propre nom signifie non seulement site de construction de l’économie sociale mais aussi groupe de travail, pour tisser des liens stratégiques sur tout le territoire québécois. Nous nous considérons donc comme un mouvement autonome à but non lucratif qui, de par son ancrage dans la société civile soutient l’émergence, le développement et la consolidation de réseaux d’entreprise et d’organisations de l’économie sociale dans un ensemble de secteurs de l’économie.
Le Chantier intervient également auprès du gouvernement depuis sa fondation pour l’inciter à mettre en place les politiques publiques favorables à l’économie sociale.
2/ Comment s’est mis en place le processus de co-construction de politiques publiques sur l’économie sociale, notamment pour la préparation de la loi cadre sur l’économie sociale? Et quelle a été la contribution du Chantier?
L’histoire de l’économie sociale au Québec est celle des hommes et des femmes qui depuis plus de cent ans se mobilisent pour répondre aux défis de leur époque et aux besoins de leur milieu. La société civile au Québec est à l’origine de plusieurs des avancées de l’économie québécoise comme la mise en valeur des ressources naturelles, l’accès à la culture, la lutte à la pauvreté, la revitalisation des communautés, l’accès aux services de proximité, la protection de l’environnement et la rétention des jeunes dans les milieux ruraux.
La capacité de concertation des différents acteurs de l’économie sociale donne au Chantier, une reconnaissance importante auprès des élus. Depuis sa fondation, le Chantier intervient constamment auprès du gouvernement pour l’inciter à mettre en place les politiques publiques favorables au développement de l’économie sociale. C’est ainsi qu’un processus de co-construction de politiques publiques s’est implantées au Québec depuis plus de 20 ans entre la société civile et les gouvernements. Des politiques liées à la petite enfance, aux aînées et des programmes comme des fonds pour les entreprises d’économie sociale ont été ainsi mis sur pied.
De la même manière, par rapport à la loi en économie sociale, le Ministère des Affaires Municipales, Régionales et de l’Occupation du Territoire (MAMROT), responsable de l’élaboration du projet de loi, a mené une consultation auprès de ses partenaires de la société civile et des autres ministères, comme il se fait habituellement dans un tel processus.
La Commission sur l’aménagement du territoire, chargée officiellement du processus de consultation suite au dépôt du projet de loi, a recueilli les mémoires déposés par différents acteurs et a tenu des audiences avec les parties prenantes. Presque 40 mémoires ont été déposés, 20 groupes reçus et une seule voix dissidente, soit la Fédération des chambres de commerce.
Les pôles régionaux d’économie sociale ont participé à la rédaction de mémoires, la mobilisation, la consultation et l’audition en commission, jusqu’à l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale.
Le Chantier de l’économie sociale et le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, les deux interlocuteurs privilégiés de la société civile reconnus selon la loi, ont participé activement au processus de rédaction de la loi et de mobilisation autour de celle-ci.
Dans la foulée de la préparation au dépôt d’un projet de loi sur l’économie sociale, le Chantier de l’économie sociale a mobilisé son conseil d’administration, qui regroupe des réseaux sectoriels, territoriaux, et autres mouvements sociaux proches de l’économie sociale et créé un comité ad- hoc (chercheurs, partenaires) pour examiner les questions importantes à traiter dans la loi et recueillir les points importants de ses membres.
C’est un défi quand les gouvernements changent, de maintenir les acquis. La loi et son plan d’action permettent de créer un dialogue formel avec le gouvernement, peu importe les changements de stratégies que peuvent engendrer les élections nationales.
3/ Quelles sont les grandes lignes de la loi de 2013 et de son plan d’action?
Très certainement, la première grande avancée a été de clarifier, de définir l’économie sociale. Maintenant, il n’y a plus d’ambiguïté et tout le monde reconnaît l’économie sociale suivant les 6 principes de la loi. Ainsi, par exemple, les règles applicables à l’entreprise prévoient une gouvernance démocratique par les membres basée sur l’entrepreneuriat collectif et la loi ne s’applique pas aux entreprises privées qui se donnent une mission sociale telles que les «entreprises sociales ».
Globalement la loi a permis notamment de reconnaitre la contribution de l’économie sociale au développement socioéconomique du Québec dans de nombreux secteurs d’activité et partout au Québec, d’établir le rôle du gouvernement en matière d’économie sociale; d’améliorer l’accès aux mesures et aux programmes de l’Administration ou encore de mettre en place un Plan d’action gouvernemental en économie sociale (PAGES), réalisé en Mai 2015.
Quant au plan d’action, les grandes lignes sont :
Réaliser un portrait statistique
Soutenir la capitalisation des entreprises
Sensibiliser le secteur public à l’approvisionnement par le biais de l’économie sociale
Soutenir les Pôles d’économie sociale
Soutenir l’entrepreneuriat collectif comme solution à la relève
Répondre aux défis du vieillissement démographique
Encourager l’insertion socioprofessionnelle
Contrairement à d’autres pays, il n’y a pas de ministre ou de Secrétaire d’État à l’économie sociale, elle est une des directions du Ministère de l’Économie. En somme, l’économie sociale n’est pas considérée comme marginale mais fait partie de la «vraie» économie.
4/ Le mouvement Desjardins et les coopératives agricoles sont deux piliers de l’économie sociale au Québec. Quel a été leurs cheminements et comment cela a contribué au développement de l’économie sociale?
L’économie sociale a émergé historiquement suite à des moments de crise. Au début du 20ème siècle puis en 1996, second moment de crise ou les québécois ont pris la voix du collectif pour trouver des solutions. La coopérative Desjardins et les coopératives agricoles, et plus globalement l’économie sociale solidaire ont émergé et se sont développées pour répondre, dans un contexte de crise, à des besoins spécifiques.
Toutes deux sont devenues d’importantes organisations, largement reconnues par le public et les institutions, et en ce sens, elles ont favorisé une meilleure reconnaissance de l’économie sociale.
Ainsi, aujourd’hui, l’économie sociale est loin d’être un secteur marginal. Elle représente environ 7000 entreprises, fournissant 212.000 emplois. Mais surtout elle représente déjà un nouveau mode de développement dans plus de 20 secteurs, tels que : le tourisme, la gestion des forêts, l’agriculture, les crèches, la culture, l’habitat, l’alimentation, les finances ou le transport. Au Québec, un emploi sur vingt est associé à l’économie sociale.
5/ L’eco-système de l’économie sociale au Québec se démarque par des pri
« Les entreprises sociales sont présentes dans toutes les circonscriptions de l’Ontario, dont la vôtre, et elles sont largement appuyées par tous les partis politiques représentés à Queen’s Park. L’Ontario a eu une stratégie pour les entreprises sociales depuis plusieurs années, mais nous croyons que nous pouvons en faire davantage pour que notre province devienne un carrefour mondial pour les entreprises sociales : un endroit où les conditions sont réunies pour leur émergence, leur développement, leur croissance et la création de plus d’emplois. »
La Table ronde sur l’économie sociale de l’Ontario (TRÉSO) a écrit et envoyé une lettre à tous les députés provinciaux de l’Ontario récemment élus pour leur faire savoir qu’ils sont d’accord sur le mission pour faire de l’Ontario un meilleur endroit pour vivre, travailler et faire des affaires. La lettre est une expression ouverte de l’intention de travailler avec les représentants élus pour obtenir des résultats tangibles et mutuellement avantageux pour l’Ontario.
TRÉSO est née d’un besoin d’établir des liens, de comprendre les intérêts communs des organismes à vocation sociale de l’Ontario et de collaborer activement au renforcement du secteur. C’est une collaboration croissante d’organismes autonomes et de personnes qui entretiennent des liens et œuvrent dans le secteur de l’économie sociale.
Le Réseau canadien de DÉC appuie la lettre de TRÉSO et le rôle continu de la table ronde dans l’amélioration des conditions d’une économie sociale florissante.
Vous êtes invités à partager la lettre dans vos réseaux et à appeler votre député provincial local pour vous assurer qu’il l’a bien reçue.
Les entreprises sociales génèrent des revenus en utilisant des stratégies d’affaires pour résoudre des défis sociaux et environnementaux.
Les entreprises sociales sont habituellement des petites et moyennes entreprises (PME) qui bénéficient d’un gouvernement ouvert à l’entrepreneuriat, à l’innovation et à la création d’emplois pour toutes et tous.
Entreprendre le changement (qui est cité sur le site Web du gouvernement de l’Ontario) calcule que les quelque 10 000 entreprises sociales génèrent en moyenne des revenus d’1,2 million de dollars (dont 900 000 $ en ventes) et emploient en moyenne 38 personnes. Par ailleurs, 45 % des entreprises sociales sans but lucratif de l’Ontario se concentrent sur la réduction de la pauvreté. Ce rapport et ces données illustrent un impact économique de 9 milliards de dollars en Ontario. Nos entreprises sociales font déjà une réelle différence !
Matthew Thompson
Matthew travaille avec le RCDÉC depuis plus de cinq ans dans divers domaines tels que la recherche et la mobilisation des connaissances, l’organisation d’événements et la coordination du programme pancanadien d’expériences de travail CréeAction. Il a également coécrit Assembling Understandings: Findings from the Canadian Social Economy Research Partnerships, 2005-2011, un résumé thématique de près de 400 produits de recherche sur l’économie sociale au Canada.
Le Conseil sur les politiques du Réseau canadien de DÉC a répondu à l’invitation du gouvernement fédéral à soumettre ses propositions prébudgétaires en vue du budget fédéral de 2019. Cette année, le Comité permanent des finances de la Chambre des communes a fait une demande de mémoires portant sur le thème : La croissance économique : gage de la compétitivité du Canada.
Si vous avez également soumis un mémoire, nous serons ravis de l’inclure ci-dessous…
Veuillez envoyer vos recommendations prébudgétaires par courriel à Tom Jakop : tjakop at ccednet-rcdec.ca.
Nos recommandations en vue du budget fédéral de 2019
1. Favoriser l’innovation sociale et le sociofinancement
a.
Investir 375 millions de dollars pour soutenir les priorités communautaires de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.
b.
Adopter un cadre legislatif pour inclure un engagement envers l’innovation sociale et la finance sociale dans l’ensemble du gouvernement fédéral, et créer un conseil d’innovation sociale multisectoriel.
c.
Créer un bureau de l’innovation sociale pour promouvoir la collaboration interministérielle lors de la mise en oeuvre de la Stratégie et coordoner le compte rendu des progrès.
d.
Mettre en place un réseau national de partage de connaissances sur l’innovation sociale.
2. Rendre les entreprises canadiennes plus productives et concurrentielles
a.
Investir 5 millions de dollars sur deux ans pour accroître la capacité des services du Réseau Entreprises Canada aux entreprises à vocation sociale et aux secteurs coopératifs.
b.
Fournir un cadre réglementaire favorable accordant aux organismes de bienfaisance et sans but lucratif une plus grande marge de manoeuvre pour adopter leurs modèles d’affaires.
c.
Investir 75 millions de dollars sur 5 ans pour soutenir les réseaux d’innovation et les communautés de pratique.
d.
Contribuer à la capitalisation des placements de fonds communautaires en finance sociale existants et émergents.
3. Aider les canadiens à être plus productifs
a.
Investir 15 millions de dollars sur trois ans pour la formation, le déploiement et l’analyse afin d’utiliser des politiques en matiére d’approvisionnement social.
b.
Mobiliser les intervenants des différents secteurs, y compris les dirigeants communautaires, afin de créer ensemble une stratégie nationale ambitieuse pour des avantages communautaires en matière d’emploi, avec des objectifs clairs et des mesures communes.
c.
Étudier la possibilité d’établir un compte transférable, financé par les cotisations des travailleurs, des employeurs et du gouvernement fédéral, dans lequel les canadiens pourront puiser afin de payer l’apprentissage toute leur vie et leur maintien en poste.
Une merveilleuse nouvelle pour le monde de l’économie sociale !
Passerelles, le réseau social de l’action collective, a été lancé le 27 septembre 2018! Cet outil numérique québécois et éthique se constitue tel une plateforme pour relier l’ensemble des personnes qui oeuvrent pour la transformation sociale. On y retrouve des espaces interconnectés qui permettent de collaborer, d’apprendre et d’innover.
Ce projet est mené par Territoires innovants en économie sociale et solidaire en collaboration avec une diversité de réseaux et d’organisations. Le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec, la Fédération des caisses Desjardins du Québec et la Fondation Lucie et André Chagnon ont également fourni un appui financier.
Passerelle forme une mosaïque de communautés de pratiques en économie sociale, en développement territorial et en innovation sociale. Elle fournit des espaces pour collaborer, apprendre et innover avec des contenus de fond sur des thématiques variées. Cette plateforme s’adresse à toute personne intervenant dans le développement collectif, que ce soit sur le terrain ou dans la recherche.
Pourquoi ?
Passerelles cherche à appuyer des démarches qui permettent de documenter, conserver et partager les savoirs et les expertises, tisser des réseaux de collaboration et de coapprentissage, accroître les capacités d’action collective.
Comment ?
Le réseau s’organise sous la forme de trois types de communautés. Les communautés de pratique sont accessibles sur demande ou sur invitation, chacun étant maître de ses adhésions et de l’animation de son espace privé. Cet espace permet de créer des répertoires et des listes de signets personnels, catégoriser les publications, contacter des personnes repérées sur le réseau et recevoir des notifications par courriel.
Les communautés territoriales et thématiques sont ouvertes à tout le monde. Ces espaces permettent de partager des ressources, des actualités, des idées mais aussi de mener des veilles collaboratives, lancer des discussions et les partager avec plusieurs communautés.
Laurie Cook, présidente du conseil d’administration du Réseau canadien de développement économique communautaire et Marianne Jurzyniec, présidente du conseil des politiques ont récemment félicité l’honorable Jean-Yves Duclos, CP, député et l’honorable Patty Hajdu, CP, députée pour la publication récente de Pour l’innovation inclusive, les recommandations du Groupe directeur sur la co-création d’une Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.
Le lancement des recommandations du Groupe directeur est un jalon important vers la création d’une Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale pour le Canada. Le RCDÉC a été un partisan actif de leurs efforts depuis le départ, faisant la promotion de candidatures au groupe directeur sur la co-création, encourageant la participation dans les activités d’engagement organisées afin de soutenir le travail du groupe directeur, y compris l’accueil d’un atelier à EcoNous2017 l’automne dernier à Calgary, où plus de 100 leaders communautaires de partout au Canada ont participé. Plus récemment, les recommandations du Groupe directeur ont été au cœur d’une plénière à EcoNous2018 à Moncton, où près de 350 participants de cadres urbains, ruraux et autochtones, de tous les paliers du gouvernement et d’une large gamme de secteurs ont été inspirés par le travail fait jusqu’à présent sur la stratégie.
Nous avons fait la promotion des recommandations du Groupe directeur au début octobre lors des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances de la Chambre des Communes où notre mémoire (en angla is) a accentué l’importance de gestes forts par le gouvernement afin de soutenir la stratégie. Les recommandations du Groupe directeur reflètent l’engagement réussi au cours de l’année de leur mon mandat et présente les éléments essentiels pour une stratégie efficace.
De façon générale, nous appuyons fortement toutes les recommandations et souhaitons souligner quelques éléments particuliers :
La co-création est essentielle. Le processus de co-création utilisé pour développer des recommandations avec le groupe directeur est au cœur de la nature intersectorielle des défis complexes et émergents que l’innovation sociale et la finance sociale cherchent à résoudre. Toutes les parties prenantes pertinentes doivent être engagées et faire partie de l’apprentissage qui découle de l’action collaborative. La création d’un conseil sur l’innovation sociale multisectorielle afin de travailler entre les secteurs et les champs d’application, un bureau de l’innovation sociale pour travailler entre les ministères et des lois pour ancrer cette approche sont les pierres angulaires d’une stratégie réussie.
Les recommandations ont explicité que de bâtir sur les actifs existants est fondamental. L’innovation sociale et la finance sociale sont peut-être des domaines qui évoluent rapidement, mais ils ne sont pas nouveaux. Les coopératives financières et les coopératives, les corporations de développement communautaire et les fonds d’emprunt communautaire sont des exemples qui datent de plus d’un siècle. La reconnaissance de cette importante infrastructure existante au pays, l’assurance que les mesures élaborées sont faites en complémentarité avec les efforts existants et sur le principe de la subsidiarité tirera profit d’actifs importants et favorisera la créativité et l’action locale vraiment innovante.
Finalement, les recommandations doivent être perçues comme un tout interrelié. Le développement de compétences, un accès amélioré au capital, l’augmentation de l’approvisionnement social, des changements réglementaires, le transfert des connaissances et la sensibilisation ont des impacts qui se renforcent réciproquement. De mettre en œuvre certains éléments de la stratégie et d’en mettre d’autres de côté les affaiblit tous.
Nous sommes convaincus que si la stratégie produite par le gouvernement du Canada respecte les principes et les recommandations du Groupe directeur, ce sera un pas historique et transformateur vers la résolution des questions les plus difficiles avec lesquelles les Canadiens sont aux prises aujourd’hui et pour créer les communautés inclusives et durables d’un avenir beaucoup plus positif.