Le Forum sur la finance durable sur la colline Parlementaire était un événement de deux jours les 2 et 3 novembre 2022 qui comprenait huit séances, 60 orateurs et oratrices incluant des membres et partenaires du RCDÉC et plus de 200 participants et participantes, y compris des parlementaires de tous les horizons politiques.
C’était une occasion pour des leaders du domaine de l’investissement et de l’entrepreneuriat à travers le Canada :
de présenter le pouvoir de la finance durable pour aborder les défis clés auxquels fait face la population canadienne;
de fournir des mises à jour sur les jalons importants du développement de l’infrastructure financière essentielle;
de décrire la création de nouveaux outils et produits financiers;
de présenter aux parlementaires les défis auxquels font face les praticiens et praticiennes;
d’identifier des occasions pour permettre au gouvernement fédéral de soutenir davantage le progrès de la finance durable au Canada.
Ce rapport est un résumé des nombreuses séances et discussions qui ont eu lieu lors du Forum sur la finance durable et présente les recommandations clés à être examinées par les parlementaires pendant leur travail collaboratif pour créer l’économie qui répond aux défis d’aujourd’hui et nous prépare pour demain, une économie durable, une économie qui protège les personnes et notre planète.
Contenu
Mobiliser le capital pour combattre les changements climatiques
L’entrepreneuriat des femmes
La transition énergétique
L’entrepreneuriat des communautés noires
Mobiliser le capital pour créer une économie qui fonctionne pour toute la population du Canada
Entrepreneuriat et réconciliation autochtone
Sécurité alimentaire
Logement abordable
Le Forum sur la finance durable bâtit sur la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, une feuille de route pour soutenir les solutions innovatrices qui trouvent de nouvelles façons d’aider des communautés à attaquer leurs enjeux sociaux les plus complexes et persistants.
Nous vous invitons à participer à l’assemblée générale annuelle (AGA) du RCDÉC! Veuillez inscrire les dates ci-dessous à votre agenda dès maintenant.
8 juin 2023 10h Pacifique, 11h Rocheuses, 12h Centre, 13h Est, 14h Atlantique, 14h30 Terre-Neuve
Suite au succès des huit dernières années, l’AGA sera entièrement virtuelle et bilingue. Les membres pourront présenter des propositions, voter et faire des commentaires en anglais ou en français, et ce, du confort de leur ordinateur personnel.
Votre initiative soutient-elle la création d’un écosystème social régional ou d’un réseau intersectoriel pour le DÉC?
Le RCDÉC accepte des propositions de projet afin de mettre en œuvre des projets structurants, ayant pour but de soutenir des organisations communautaires, des entreprises sociales et le développement économique communautaire (DÉC).
Imaginez de multiples secteurs qui sont tellement bien interconnectés qu’ils forment une toile sociale de soutien et de collaboration dans une région. Ce sont le genre de réseaux que nous visons.
Ces projets sont quelques fois décrits comme : construction de « l’écosystème social », « tissage de réseau » ou développement « d’infrastructure sociale ». La terminologie que vous choisissez est moins préoccupante pour nous que ce que vous souhaitez faire.
Si vous avez des difficultés avec la demande ou si vous avez besoin d’accommodements, veuillez contacter Melissa Sinfield à m.sinfield@ccednet-rcdec.ca.
Vous pouvez accéder à une subvention de 5 000 $ à 80 000 $ pour soutenir votre initiative. Les propositions seront acceptées jusqu’à minuit, le 16 avril, HAP, et seront évaluées par du personnel avec des avis supplémentaires provenant de membres ou de partenaires. Tous les projets retenus doivent être terminés, incluant le rapport final et la facturation au plus tard le 15 mars 2024.
Les projets de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada à l’exclusion du Manitoba et de l’Alberta sont admissibles.*
Contexte :
Nous reconnaissons que le développement économique communautaire et les domaines connexes se réalisent aux niveaux local ou sectoriel.
Le développement économique communautaire porte sur l’action locale. Les praticiens et praticiennes ont besoin de structures, de politiques et de programmes, de réseaux et de systèmes d’information pour les soutenir qui sont au diapason de leurs besoins locaux et occasions locales.
Les gouvernements provincial et local ont souvent compétence sur des politiques importantes qui affectent notre travail.
C’est ce qui explique qu’à titre d’organisation nationale, le RCDÉC a souvent eu des projets, des coalitions ou des centres qui fonctionnent à ces niveaux régionaux.
Qu’est-ce qu’un écosystème social?
Écosystème social fait référence au concept que de nouveaux systèmes fonctionnels se forment à l’intérieur d’économies sociales locales lorsque des réseaux, des organisations et des parties prenantes se lient et alignent leur travail. Des parties de cet écosystème peuvent inclure des entreprises, des personnes qui créent ou développent de la capacité, des bailleurs de fonds ou des groupes de finance, le monde de la recherche ou le gouvernement. Dans un écosystème sain, les parties individuelles fonctionnent bien et toutes les parties sont liées et coordonnées de façon à se soutenir.
Avec notre programme Initiatives régionales, nous visons à renforcer des écosystèmes sociaux de soutien pour le développement économique communautaire et l’économie sociale en amplifiant des efforts locaux pour créer et favoriser de tels liens de façons intentionnelles et inclusives.
Les projets pourraient notamment comprendre ce qui suit :
les analyses du milieu, la cartographie des avoirs/parties prenantes, l’identification d’occasions ou d’autres recherches et consultations sectorielles pour établir des priorités régionales;
la prestation de projets ou de programmes collaboratifs à l’échelle de la région;
la mise en œuvre d’événements régionaux, de réunions ou d’occasions de réseautage;
la convocation de communautés de pratique ou de centres d’apprentissage locaux;
l’identification de priorités en matière de politiques publiques régionales ou la conception de campagnes de sensibilisation;
des études de cas ou la conception d’histoires pour mettre en valeur la force du secteur.
Remarque : Ceux-ci peuvent soit appuyer des initiatives existantes ou de nouvelles initiatives.
Tous les projets Initiatives régionales devraient :
être collaboratifs, avec de multiples partenaires qui travaillent ensemble ou qui participent;
être centrés sur l’expérience vécue des communautés impliquées, particulièrement le leadership et les perspectives de personnes qui sont autochtones, noires, de couleur, vivant avec des incapacités et rurales ou éloignées;
inclure au moins un membre du RCDÉC ou des groupes qui souhaitent adhérer au RCDÉC;
avoir un budget sain, qui peut inclure du personnel, des entrepreneurs, des coûts d’événements ou de réunions, de déplacement, etc. Ils devraient aussi explorer des sources supplémentaires de financement menant vers la viabilité financière au-delà de la vie de ce projet;
être investi dans le partage de connaissances pour soutenir le renforcement continu de leur écosystème social pertinent dans son ensemble;
être disposé à participer à une convocation de fin de projet des partenaires pour partager les leçons apprises ou participer d’une autre façon générative;
se terminer avec un rapport qui détaille le progrès et les prochaines étapes pour le développement de l’écosystème, la nature continue de la relation avec le RCDÉC et la viabilité du projet. Le RCDÉC fournira un modèle de rapport clair et bref et les personnes qui déposent des propositions pourront déposer soit des rapports écrits ou oraux.
Remarque : C’est avec plaisir que nous travaillerons avec les partenaires choisis pour essayer de trouver des façons d’alléger le fardeau des rapports tout en ciblant le partage d’information qui est génératif et significatif pour toutes les parties. Ceci s’applique surtout aux personnes qui déposent des propositions de financement en deçà de 10 000 dollars.
Les valeurs du RCDÉC :
Les valeurs du RCDÉC sont : Inclusion, Diversité, Équité, Dignité, Auto-détermination, Solidarité, Contrôle local. Notre approche est intersectionnelle, intersectorielle et collaborative.
Selon notre nouvelle Théorie du changement, nous visons à :
encourager le travail politique, les programmes et les actions politiques menées par la communauté;
rechercher la justice économique en cadrant les communautés comme les expertes de leurs propres expériences, plus précisément les communautés BIPOC et les autres personnes historiquement exclues;
aborder les crises écologiques et climatiques de façons qui accroissent l’équité;
accroître l’accès des agentes et agents de changement communautaire à de l’information utile, des relations génératives et des ressources.
Alors que 1 à 4 sont au cœur du travail continu du RCDÉC, nous savons que vos projets et initiatives pourraient ne pas aborder tous les éléments ci-dessus. Nous incluons ce résumé pour accroître la transparence dans un effort de créer des relations qui s’alignent plus largement avec nos valeurs.
*Il y a actuellement des projets établis au Manitoba et en Alberta dans le cadre du portfolio d’initiatives régionales du RCDÉC. Nous réservons donc des fonds pour étendre le soutien à d’autres régions. Suivez les liens ci-dessous pour consulter certains des projets en cours :
Alberta SEED (AB Seed) (en anglais): où le RCDÉC agit à titre de partenaire administratif
Dynamique du pouvoir et accessibilité :
Comme noté ci-dessus, nos valeurs comprennent l’inclusion, l’équité et la diversité. Plusieurs de nos membres travaillent avec des groupes historiquement exclus ou des communautés qui font face à la pauvreté. Nous avons récemment essayé de faire des changements afin d’accroître la clarté, la transparence et la facilité de faire une demande dans l’espoir de réduire une partie de la dynamique du pouvoir qui existe dans les processus de demande et de sélection.
Si vous avez des besoins en matière d’accessibilité, veuillez contacter Melissa pour prendre les dispositions nécessaires. Le RCDÉC accepte les demandes d’accommodements pendant toutes les parties du processus de dépôt de demande.
Ça vous intéresse?
Remplissez notre formulaire de demande en utilisant le bouton « apply now » ci-dessous.
Format : Vous aurez l’option de remplir un formulaire standard écrit OU de téléverser un dossier audio/visuel pour la demande.
Option 1 : Le formulaire de demande écrit standard inclut :
des questions de base sur votre organisation;
des questions avec des cases à cocher pour les personnes qui sont incluses ou que vous servez;
une brève description d’une à trois phrases de votre objectif en 160 mots ou moins;
une description de votre proposition de projet en 500 mots ou moins;
comment vous prévoyez que ce projet renforcera le système de soutien dans votre région en 300 mots ou moins.
Option 2 : Si vous choisissez de déposer votre demande en téléversant un fichier audio ou vidéo, vous devez quand même répondre aux mêmes questions énumérées dans le formulaire lorsque vous enregistrez votre dossier audio/vidéo. Les fichiers doivent être dans un format MP3 ou MP4 et faire de 1 à 5 Mo.
Si vous avez des difficultés avec la demande ou si vous avez besoin d’accommodements, veuillez contacter Melissa Sinfield à m.sinfield@ccednet-rcdec.ca.
« Certaines personnes ont imaginé cet ensemble de liens sociaux comme étant semblable à la façon dont différentes parties d’un écosystème environnemental dépendent l’une de l’autre pour prospérer et croître. C’est un cadre de référence de plus en plus commun. »
BUILD Inc. est un entrepreneur contractant et une entreprise sociale sans but lucratif qui offre des programmes de formation à des personnes qui font face à des obstacles à l’emploi.CréeAction est un programme d’expérience de travail qui fournit des placements rémunérés et des occasions pertinentes pour leurs carrières à des jeunes involontairement déscolarisés, sans emploi et qui ne suivent aucune formation (NEET) ou qui sont en situation de sous-emploi ou qui font face à des obstacles systémiques à l’emploi. Les principaux objectifs de CréeAction sont de fournir des emplois significatifs; d’améliorer le bien-être des jeunes; d’offrir des ressources riches et des trajets vers l’emploi suite au placement; et soutenir et développer les compétences des jeunes qui font face à des obstacles à l’emploi.
Le RCDÉC voudrait présenter Rafael Terrain, un jeune participant à CréeAction et Sean Hogan de BUILD Inc., un membre du RCDÉC et un superviseur de CréeAction qui ont participé à notre quatrième cohorte de CréeAction. Nous leur avons posé quelques questions pour mieux comprendre le succès et l’impact d’une entreprise sociale aussi importante.
Qu’est-ce que le développement économique communautaire signifie pour vous et pour BUILD Inc.?
Sean Hogan: J’ai un ami qui résume sa description de tâches ainsi : « maximiser la valeur pour les actionnaires ». Bien qu’une grande partie du système économique du Canada soit fondé sur ce concept, il peut mener à une approche irresponsable et non viable aux affaires. Ce qui manque dans l’équation est la santé de la communauté où le développement économique a lieu. L’approche prise par le développement économique communautaire tient compte des occasions économiques, mais aussi de ce dont la communauté a besoin. S’éloigner de la valeur pour les actionnaires et tenir compte des valeurs des actionnaires change l’approche de toute activité entrepreneuriale. De quoi la communauté a-t-elle besoin? Y aura-t-il des conséquences inattendues qui devront être résolues? Si nous réduisons quelque peu nos attentes en matière de profit, est-ce que cela signifie plus d’occasions pour tout le monde? BUILD Inc. prend chacune de ces questions très au sérieux puisque nous considérons que la santé de notre communauté est un reflet de la santé de notre entreprise.
BUILD Inc. est une entreprise sociale modèle qui a inspiré d’autre développement en entrepreneuriat social. Comment fonctionne le programme de formation et qu’est-ce qui en fait une si grande réussite?
RafaelTerrain: BUILD Inc. aide à former des personnes avec des obstacles à l’emploi pour travailler en menuiserie, et nous travaillons surtout à faire des réparations dans les logements sociaux au Manitoba. Je crois que sa réussite est fondée dans le fait que le programme ne juge pas les gens pour leurs obstacles, mais nous aide à les surmonter et reconnaît ce que nous pouvons contribuer lorsque nous obtenons ce soutien. Il y a tellement de potentiel gaspillé dans la communauté que je crois que les entreprises sociales comme celle-ci aident les personnes à savoir que nous pouvons offrir quelque chose et nous donne ces occasions.
Sean Hogan: Le programme de formation et l’entreprise sociale de BUILD sont deux unités d’entreprise séparées, mais entremêlées sous le parapluie de BUILD, chacune avec des approches et des sources de revenus différentes. Le programme de formation est une expérience rémunérée en classe de six semaines qui aborde des lacunes en éducation, le développement de compétences spécialisées, la consolidation de compétences générales et la présentation d’apprentissages culturels et de services de soutien. Pendant cette session intensive de six semaines, les stagiaires obtiennent des outils pour surmonter les anxiétés qui menacent de les ramener dans de vieilles habitudes et des comportements malsains tout en les équipant pour réussir et en les rendant commercialisables dans le marché concurrentiel des métiers.
Lorsqu’un ou une stagiaire termine son temps avec l’équipe de formation de BUILD, il ou elle passe à du mentorat pratique pour de trois à quatre mois, travaillant avec une des nombreuses équipes qui réalisent du travail de rénovation intérieur pour des logements abordables partout à Winnipeg et dans le sud du Manitoba. Pendant leur placement, les stagiaires vivent des stress réels liés au travail comme des échéances, l’imputabilité et le rythme de travail tout en étant encore dans un environnement sain et soutenant. C’est un excellent environnement de transition, qui les déplace de la classe et les prépare pour le moment où ils quitteront BUILD et entreront sur le marché du travail. BUILD peut attribuer son succès au mariage innovant entre des environnements de travail réels et un engagement sans compromis qui crée des occasions soutenantes. De plus, on ne peut pas minimiser l’impact de la quantité de courage que chaque stagiaire apporte à notre programme. Il y a dix ans, l’aîné Jules Lavalee a organisé une cérémonie pour BUILD et nous a donné un nom en Ojibwé « Songay Damowin », qui traduit en français signifie « La maison du courage ». Les stagiaires amènent avec eux et elles une immense quantité de bravoure pour faire face à leurs passés et se créer un avenir meilleur chaque jour qu’ils passent les portes de BUILD. Notre succès est leur succès.
Qu’aimeriez-vous partager par rapport à votre expérience avec CréeAction et BUILD Inc. Quels sont certains des défis que vous avez rencontrés, les objectifs que vous avez fixés, et les succès ou les perspectives que vous aimeriez partager?
Rafael Terrain: Mon expérience avec CréeAction pendant mon placement chez BUILD Inc. a été bouleversante. Il y avait plusieurs défis pour obtenir mon premier emploi en 10 ans, mais ce n’aurait pas pu être un meilleur endroit pour vivre cette transition. Le personnel de BUILD Inc. a été d’un grand soutien pendant les hauts et les bas pour m’habituer à cette nouvelle vie : on m’a offert plus qu’un simple chèque de paie, on m’a donné une communauté de soutien. Ces personnes se soucient de nous à titre de personnes et sont présents chaque jour pour nous. Elles m’ont aidé à obtenir un vrai endroit où vivre, elles m’ont aidé avec mes impôts sur le revenu et à gérer des finances, elles m’ont aidé à meubler mon logement et à surmonter mes défis en matière de santé mentale. CréeAction était un groupe incroyable de personnes avec qui faire le point pendant que nous vivions toutes et tous une transition semblable. Je ne me sentais donc pas seul, je savais qu’il y avait des défis normaux à surmonter lorsqu’on travaille dans un nouvel endroit. Le personnel de CréeAction était aussi fantastique et je pouvais célébrer tous les formidables nouveaux changements dans ma vie avec elles et eux. Ils et elles m’ont aidé en offrant de magnifiques ateliers avec d’autres trucs pour surmonter les défis.
Que peuvent faire les membres du RCDÉC pour soutenir le travail qui est fait par BUILD Inc.?
Sean Hogan: Les membres du RCDÉC peuvent soutenir le travail que BUILD fait en se souvenant des stagiaires de BUILD lors de la création de politiques des RH et des processus d’embauche. Aussi, aux paliers provincial et fédéral, les voix collectives des membres du RCDÉC ont beaucoup de pouvoir pour rappeler aux élus et élues que les programmes de formation pour l’intégration en milieu de travail comme BUILD ont besoin de sources de revenus afin de fournir le niveau de soutien et de formation nécessaire pour travailler avec des personnes qui font face à plusieurs obstacles et les préparer à des carrières significatives à long terme.
La vision de BUILD Inc. de créer des communautés prospères, des familles saines et des personnes en emploi par l’entremise d’occasions d’emplois significatifs est ce qui a mis au premier plan l’efficacité de ce placement de jeunes. Le RCDÉC aimerait faire part de sa gratitude à Build Inc. d’être membre de notre organisation et de son leadership dans le domaine de l’entreprise sociale. CréeAction te remercie, Sean, pour le système de prise en charge globale des soins et du travail que tu as incarné tout au long de l’expérience de placement. Rafael, nous sommes fiers de ta croissance et nous te souhaitons tout le meilleur dans tes démarches d’emploi!
Les principes associés au développement économique communautaire (DÉC) tels que la solidarité, le coopératisme et l’entraide ont été pratiqués par plusieurs communautés noires autour du monde depuis des milliers d’années. Le Mois de l’histoire des Noirs est donc une occasion de célébrer les façons dont les communautés noires ont façonné et continuent de façonner le DÉC contemporain.
Toutefois, cette célébration est incomplète si nous ne faisons pas face au rôle fondateur que le racisme anti-noir a toujours joué pour soutenir l’économie canadienne et comment cela a affecté le DÉC et le secteur social.
L’esclavage a été pratiqué dans les territoires qui deviendraient le Canada à partir d’environ 1630 jusqu’à son abolition en 1834. Pendant cette période, comme l’écrit Robyn Maynard, « la société coloniale blanche a profité de la possession de personnes noires (et autochtones) non libres et de leur labeur… tout en les exposant à de la brutalité physique et psychologique. »
L’abolition de l’esclavage n’a pas mis fin à l’exploitation des personnes noires ou l’extraction de leur richesse. Comme l’explique Robyn Maynard, « l’esclavage et ensuite les politiques ségrégationnistes de l’état par rapport à l’immigration, la main-d’œuvre et l’éducation ont situé [les personnes noires] dans un statut social et économique plus bas que la population canadienne blanche. »
La pauvreté sanctionnée par l’État était soutenue par le racisme systémique dans des institutions telles que les soins de santé, l’éducation, le maintien de l’ordre, le logement, l’immobilier et la finance et continue de l’être. Tout ceci sert à extraire la richesse et les ressources des communautés noires pour que les personnes qui sont déjà privilégiées dans notre modèle économique dominant puissent continuer d’accumuler du pouvoir, de la richesse et du contrôle.
Toutefois, l’injustice économique n’est pas une loi de la nature. Jessica Gordon Nembhard, Ph. D., nous rappelle que « le système du capitalisme dans lequel nous sommes présentement », qui nécessite une hiérarchie et une domination raciale afin de fonctionner, « est très récent à l’échelle humaine ». Lorsque nous regardons l’histoire sur une période plus longue, nous constatons que « l’économie solidaire » est vraiment le premier système économique de l’humanité et le plus durable.
Caroline Shenaz Hossein, Ph.D. et Megan Pearson expliquent que les économies solidaires sont fondées sur le coopératisme, l’équité et la démocratie sociale et économique. Elles retracent les origines de l’économie solidaire aux communautés noires et autochtones à travers le monde. Plusieurs praticiens et praticiennes situent le DÉC au sein du mouvement mondial de l’économie solidaire. En fait, le professeur John Loxley a attribué à l’économiste afro-guyanais C.Y. Thomas d’avoir influencé la création des principes Neechi, une force directrice de l’évolution du développement économique communautaire au Manitoba.
Quelques fois, les économies solidaires sont une stratégie de survie, car sans partage ou entraide, par exemple, plusieurs communautés opprimées s’effondreraient tout simplement. Toutefois, Gordon Nembhard dit que ces systèmes sont quelquefois aussi créés « avec une vision plus large en tête afin de vraiment changer la société et amener la prospérité » à tout le monde.
Ces spécialistes pointent toutes et tous au potentiel au sein de l’économie solidaire de transformer notre système économique dominant du bas vers le haut. Mais le racisme anti-noir demeure un obstacle à la réalisation d’une telle transformation, non seulement au sein de la société dans son ensemble, mais aussi au sein de notre secteur. Gordon Nembhard a écrit sur le racisme au sein du mouvement coopératif. Caroline Shenaz Hossein et Megan Pearson ont expliqué que les personnes noires, autochtones, et de couleur sont souvent exclues au sein du secteur social, une exclusion qui « soutient l’injustice raciale, la violence, l’exclusion et les traumatismes au Canada et ailleurs. »
Nous ne sommes peut-être pas toutes et tous opprimés par le racisme anti-noir, mais nous souffrons toutes et tous d’une économie qui traite les personnes et la planète comme des marchandises jetables. Si le racisme anti-noir nous sépare de la transformation économique, nous devrions déployer des efforts pour la libération des Noirs, même si nous ne sommes pas Noirs. Notre libération collective exige la liberté des Noirs.
Ben Losman
Ben gère les communications pour le RCDÉC. Il a aussi aidé à mettre en œuvre et gérer des projets tels que CréeAction et le programme de leadership communautaire.
Avant de se joindre au RCDÉC, Ben a été responsable de communications et de la programmation pour de nombreuses organisations à vocation sociale aux É.-U., au Canada et en Inde. Sa perspective professionnelle est façonnée par ses études en éducation à la justice sociale et à ses expériences dans le monde de l’activisme anticolonial et de l’éducation populaire.
La communauté idéale de Ben est créée autour de principes de souveraineté autochtone, de justice écologique, de l’abolition des prisons, du transport public gratuit et merveilleux et d’un accès abondant à de la bonne nourriture locale.
À l’extérieur du travail, Ben aime explorer le monde avec ses enfants, participer à des mouvements pour l’amour et la justice et lire.
Le RCDÉC et le Programme fédéral de préparation à l’investissement (PPI)
Le RCDÉC est le rassembleur des partenaires du programme, qui co-construit l’écosystème de soutien de la finance sociale et de l’innovation sociale, y compris les partenaires qui sensibilisent, développent des services d’experts, examinent comment diverses démographies peuvent se connecter à ce domaine, et les ” partenaires de soutien à la préparation ” qui déboursent le financement du Programme de préparation à l’investissement (PPI) aux organisations à but social. Notre rôle est de co-créer et de maintenir un système de soutien pour connecter les partenaires du PPI en tant que réseau d’expertise. Ce-ci fondé sur l’équité, la diversité et l’inclusion – nous les convoquons à des réunions, nous travaillons avec WISIR sur une évaluation axée sur les principes et une carte des systèmes, ainsi qu’ avec Startup Canada sur l’infrastructure numérique, et nous fournissons un petit fonds pour mobiliser des partenaires supplémentaires qui comblent les lacunes de l’écosystème. La plupart des fonds PPI de ce cycle (PPI 2.0) sont déjà versés par les partenaires de soutien à la préparation aux organisations à but social. Nous entrons maintenant dans une nouvelle phase qui consiste à voir comment le financement de l’IRP a permis d’obtenir des impacts, des résultats et d’améliorer les organisations qui travaillent dans leurs communautés pour être prêtes à investir.
Derniers appels à candidatures : l’Association nationale des centres d’amitié (13 février) et Chantier de l’économie sociale (28 février).
Ne manquez pas votre chance de postuler pour un financement IRP : les partenaires de soutien à la préparation qui ont encore des appels à candidatures ouverts. L’Association nationale des centres d’amitié finance les organisations autochtones à vocation sociale basées en milieu urbain. Tous les centres d’amitié et les associations provinciales et territoriales membres de l’ANCA peuvent présenter une demande de financement dans le cadre du PRI, la date limite étant le 13 février. Le Chantier de l’économie sociale finance les organisations à but social basées au Québec – la date limite est officiellement le 9 février (le formulaire de candidature est ouvert aux projets en liste d’attente jusqu’au 28 février).
Susanna Redekop est la gestionnaire de l’engagement pour le Programme de préparation à l’investissement (PPI), qui fait partie de l’équipe des initiatives régionales du RCDÉC. Au sein de l’équipe du Programme de préparation à l’investissement, Susanna établit et maintient des relations et des communications entre les diverses organisations partenaires qui participent à la mise en œuvre et au soutien du PPI, afin de favoriser un écosystème de finance sociale et d’innovation sociale plus solide pour les organismes à vocation sociale (OVS) et les collectivités du Canada.
La création du Conseil était l’une des 12 recommandations de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale (IS/FS) Pour l’innovation inclusive.
Après près de 15 ans à titre de Directeur général du RCDÉC, j’ai mené plus que ma part de réunions, mais peu où une ministre fédérale est une participante! J’étais donc un peu plus nerveux que d’habitude pour présider la première réunion du Conseil, car la création du Conseil est une étape très importante et attendue de longue date dans ce programme ambitieux pour le changement.
La stratégie a été lancée à la fin août 2018, après près d’un an de participation et de délibérations par un groupe directeur sur la co-création. Le gouvernement a agi rapidement pour fournir du financement pour le Fonds de finance sociale et le Programme de préparation à l’investissement, soit seulement quelques mois plus tard dans l’énoncé économique de l’automne 2018. Mais depuis lors, nous avons eu deux élections, deux nouveaux ministres, et une pandémie, ce qui a considérablement ralenti le progrès.
Le RCDÉC a prôné de l’action sur les 12 recommandations depuis la publication du rapport. La création du Conseil est une étape clé, car comme le reconnaît la Recommandation de l’OCDE sur l’économie sociale et solidaire et l’innovation sociale, un cadre institutionnel qui facilite la participation des parties prenantes, qui incluent des groupes sous-représentés, pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques est crucial pour assurer leur pertinence et leur succès.
La Recommandation de l’OCDE dit aussi que le cadre institutionnel est idéalement co-créé avec des parties prenantes telles que des organisations-cadres de groupes de parties prenantes qui font partie de l’écosystème plus large. Le CCIS n’est pas un groupe de co-création, c’est un conseil consultatif pour le gouvernement, mais c’est un mécanisme important de rétroaction.
Dans le cadre du rôle du Conseil de fournir de la rétroaction des parties prenantes au gouvernement, nous compterons sur les organismes à vocation sociale, les innovatrices et innovateurs sociaux et les leaders du secteur pour continuer de nous dire ce qui est nécessaire.
Le RCDÉC a convoqué le Groupe sur l’économie citoyenne depuis plus d’une décennie exactement pour cette raison : parce que pour que la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale réussisse, il doit y avoir une cohérence dans le secteur comme fondation pour des partenariats gouvernementaux efficaces.
La Stratégie fédérale d’innovation sociale et de finance sociale est conçue pour les organismes à vocation sociale (OVS), la gamme diverse d’organisations y compris les organismes de bienfaisance, les OSBL, les coopératives et les entreprises privées qui font progresser une mission sociale ou environnementale.
Il y en a plusieurs au Canada, et les structures légales dont nous parlons lorsque nous faisons référence aux OVS ne sont pour la plupart pas nouvelles (même s’il y en a des plus nouvelles, comme les Community Contribution Companies, les Community Interest Companies ou les coopératives multipartites). Mais elles sont mal reconnues comme modèles d’affaires et font trop souvent face à des obstacles structurels ou liés à la sensibilisation pour accéder au capital, aux programmes de développement d’entreprises ou à d’autres occasions qui peuvent les aider à croître.
Lorsqu’elles sont des entreprises qui réussissent, elles font quelque chose de miraculeux : elles changent le but, les incitatifs et la responsabilité dans l’économie vers ce dont nous avons besoin au 21e siècle : de la prospérité plus équitable et du bien-être plus durable.
C’est ce sur quoi portent l’innovation sociale et la finance sociale : sortir des silos dans lesquels nous nous retrouvons pour corriger les systèmes qui créent l’exclusion et la destruction de l’environnement et permettre aux Canadiens et Canadiennes d’agir dans leurs communautés pour notre intérêt commun.
Lors du Sustainable Finance Forum sur la colline Parlementaire en novembre dernier, le premier ministre Trudeau a dit que la stratégie permettra aux Canadiens et Canadiennes et aux organisations communautaires d’avoir un plus grand impact sur la définition du futur du Canada, pour que nous puissions tous et toutes créer une économie qui fonctionne pour toute la population canadienne.
C’est mon souhait pour cette Stratégie et le Conseil.
La ministre Gould a dit qu’elle croit que c’est l’économie que la population canadienne souhaite avoir, mais que nous devons faire un meilleur travail afin de sensibiliser les personnes à son sujet. Je crois qu’elle a raison, et c’est un appel à l’action pour le secteur d’intéresser le public et de créer du soutien. C’est de cette façon que nous catalyserons la vraie force pour le changement, qui n’est pas le gouvernement, mais les personnes.
Continuons de créer des circonstances favorables pour une Stratégie de l’innovation sociale et de la finance sociale réussie au Canada.
Michael Toye
Directeur général
Réseau canadien de DÉC
Mike Toye (il/lui) vit sur le territoire traditionnel des Abénakis et de la Confédération Wabanaki, dans le centre-sud du Québec. Sa participation au Réseau canadien de développement économique communautaire a débuté en 2000, et il en est le directeur général depuis 2008. Il a été consultant en développement économique communautaire et en économie sociale dans deux coopératives de travail qu’il a cofondées, auteur de nombreux articles et rapports, co-éditeur du livre Community Economic Development: Building for Social Change, conférencier, chercheur et analyste politique pour la Bibliothèque du Parlement.
Le Réseau canadien de développement économique communautaire est heureux d’annoncer sa troisième invitation aux membres organisationnels à faire une demande pour devenir un employeur par l’entremise du programme CréeAction : programme d’innovation sociale inclusive. Vous n’êtes pas déjà membre? Vérifiez comment vous pouvez vous joindre au réseau (incluant des options d’accessibilité) en consultant la page d’adhésion au RCDÉC (Remarque : vous devez devenir membre uniquement si vous êtes sélectionné ; il n’est pas nécessaire d’être membre pour postuler).
À propos de CréeAction
Le but de CréeAction est de fournir des emplois et des occasions d’apprentissages pertinents pour leurs carrières à de jeunes déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés et qui font face à des obstacles à l’emploi. Ces stages professionnels auront lieu selon les conditions d’une entente de contribution entre le Réseau canadien de DÉC et Emploi et Développement social Canada dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse.
Tous les stages professionnels soutiendront de jeunes personnes afin de faire progresser leurs intérêts de carrière dans le développement économique communautaire, l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtone hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones.
Cet appel de propositions est pour les stages qui se tiendront du 1 mai au 27 octobre 2023 (26 semaines). Le programme CréeAction fournira un salaire de 20 $/heure pour 37,5 heures/semaine aux jeunes. Les employeurs peuvent choisir d’augmenter le salaire de leurs jeunes à leurs frais. La date limite pour déposer des demandes est le 26 février 2023à 23 h 59, heure normale du Pacifique.
” Le programme CréeAction nous a permis de créer de nouveaux postes temporairement pour voir comment ils s’inséraient dans notre structure organisationnelle, et ils ont tous deux été très réussis. Nous avons pu renforcer notre capacité à garder ces nouveaux postes de façon permanente, et les jeunes dans chaque placement étaient parfaitement adaptés, donc nous leur avons offert les postes, et les deux ont accepté. Nous sommes vraiment reconnaissants de l’opportunité que CréeAction nous a donnée de renforcer nos capacités.”
– Heidi Dixon, Coordinatrice des opérations, First Light St. John’s Friendship Centre.
Les employeurs seront sélectionnés en fonction des critères suivants :
Capacité organisationnelle à recruter des jeunes face à des obstacles à l’emploi
capacité de recruter des jeunes involontairement déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
capacité avérée à recruter des personnes qui sont autochtones, noires, racialisées, LGBTQ2S+, de nouveaux arrivants au Canada, francophones ou qui vivent avec une incapacité ;
Capacité organisationnelle à soutenir des jeunes face à des obstacles à l’emploi
engagement à soutenir et à concilier les besoins des jeunes faisant face à des obstacles à l’emploi et une volonté d’accroître la capacité organisationnelle en conséquence ;
avoir un poste disponible qui s’aligne avec le niveau d’une jeune personne face à des obstacles à l’emploi, et avoir la volonté d’adapter le poste en fonction des compétences/capacités du jeune engagé ;
engagement et capacité organisationnelle d’aider les jeunes avec leur travail quotidien, de leur fournir de l’encadrement et du soutien pour le développement de leur carrière ;
Capacité organisationnelle à s’engager dans une communauté de pratique
engagement à participer dans un réseau de soutien entre pairs des employeurs ;
dévouement à aider la ou le jeune à transposer son expérience dans un emploi à temps plein ou d’étude, y compris les objectifs professionnels à court terme des jeunes après leur placement ;
capacité à soutenir de façon adéquate le développement de compétences des jeunes avec du soutien supplémentaire des partenaires de CréeAction ;
pertinence de l’expérience de travail proposée en relation avec le développement économique communautaire et l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtones hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones (visitez le site Web de l’ANCA).
La priorité sera accordée aux organismes qui offrent des soutiens sociaux aux adultes ou jeunes dans le cadre de leur mandat (p. ex. organismes qui servent ou soutiennent les personnes nouvellement arrivées, réfugiées, qui ont survécu à la violence ou fuyant l’abus ou les personnes ayant auparavant été incarcérées et les personnes qui vivent avec ou qui surmontent des défis de santé mentale ou des troubles de consommation de substances ou encore de précarité des logements, etc.). Nous tiendrons également compte de la diversité géographique dans notre sélection (p. ex. rurale, éloignée, nordique, communautés francophones à l’extérieur du Québec ainsi que les communautés urbaines défavorisées ayant des populations de nouveaux immigrants);
Les employeurs :
chercheront activement des jeunes de diverses origines avec des obstacles à l’emploi ;
embaucheront une jeune personne qui correspond le mieux aux buts du programme CréeAction ;
identifieront des candidats avant le 21 avril afin de permettre aux jeunes de commencer leurs stages professionnels le 1 mai ;
deviendront membre du Réseau canadien de DÉC après la sélection, s’ils ne le sont pas déjà ;
Créeront une culture de soutien et de connexion
en offrant une occasion pertinente d’emploi de 26 semaines ;
en offrant aux jeunes une session d’orientation relative à l’employeur ;
développant, au début du placement, un plan d’apprentissage avec les jeunes afin de fournir suffisamment de services de soutien pour permettre aux jeunes de réussir leur placement ;
en fournissant des ressources et du temps suffisants pour superviser efficacement et offrir du mentorat aux jeunes à l’expérience de travail ;
en fournissant, avec l’appui du programme CréeAction des conseils de carrière, de la rétroaction régulière et des conseils aux jeunes et aideront les jeunes à accéder à de la formation ou des emplois pertinents pour leur future carrière à la fin de leur placement ;
S’engageront dans une communauté de pratique
en assistant à la pratique de la communauté des employeurs, notamment à des sessions virtuelles avec le Réseau canadien de DÉC et d’autres organismes sélectionnées ;
en mettant de côté un minimum de :
six (6) heures par semaine pour que le jeune à l’expérience de travail participe à des activités d’apprentissage entre pairs ;
trois (3) journées de travail pour que le jeune participe à un événement d’apprentissage en personne ou en ligne.
en contactant le Réseau canadien de DÉC pour obtenir un soutien et des conseils en cas de problèmes que vous ou le jeune rencontrez et chaque fois que le jeune peut s’absenter du travail ;
en travaillant avec les évaluateurs du programme CréeAction sur les activités liées à l’évaluation, telles que les activités liées à un contrôle à mi-parcours et une évaluation finale.
Les partenaires de CréeAction (RCDÉC, ANCA et SRSA)
Offriront une expérience professionnelle significative et enrichissante
payer directement les jeunes à un taux de 21 $/heure (bien que les employeurs soient invités à compléter ce montant) et couvrir les MERC (coûts obligatoires liés à l’emploi) ;
fourniront, en collaboration avec les employeur, des soutiens globaux sur mesure pour les jeunes y compris de soutenir la capacité d’employeurs dans leur capacité de fournir des appuis sociaux aux jeunes ;
travailleront avec les employeurs pour offrir du soutien par la médiation ou pour résoudre des disputes qui surviennent avec les jeunes à l’expérience de travail, y compris toute décision de mettre fin au placement d’expérience de travail en dernier recours ;
réaliseront des enquêtes de base, de fin de placement et de suivi après 3 mois auprès des jeunes, ainsi qu’une enquête de fin de placement auprès des employeurs, afin de suivre les progrès, d’assurer le suivi de l’apprentissage des jeunes et enregistrer les résultats, les attentes en matière de carrière et la satisfaction des jeunes ;
Coordonner les communautés de pratiques des employeurs et des jeunes
fourniront un programme solide d’apprentissage entre pairs et de mentorat pour le développement profession des jeunes à l’expérience de travail pour la durée du placement ;
coordonner la communauté de pratique des jeunes, qui comprendra des vidéoconférences hebdomadaires pour que les jeunes apprennent, partagent leurs expériences et se réseautent ;
coordonner la communauté de pratique des employeurs, qui comprendra des vidéoconférences pour que les employeurs partagent des expériences et se réseautent ;
Afin de participer au programme CréeAction, les jeunes admissibles doivent :
être déscolarisés et sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
être une jeune personne ayant des obstacles à l’emploi ;
être âgés de 15 à 30 ans (inclusivement) au début du placement ;
détenir la citoyenneté canadienne, la résidence permanente ou être des personnes protégées conformément à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ;
être légalement autorisés à travailler au Canada ;
être légalement autorisés à travailler conformément aux lois et règlements provinciaux/territoriaux pertinents.
Si vous avez besoin d’un formulaire de demande hors ligne, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh aux coordonnées ci-dessous. La date limite pour le dépôt des demandes des employeurs est le 26 février 2023à 23 h 59, heure normale du Pacifique.
Les jeunes intéressés au programme devraient postuler directement auprès des employeurs.
Le gouvernement du Canada a lancé le Conseil consultatif sur l’innovation sociale (CCIS), un organisme chargé de faire progresser les objectifs de la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale (IS/FS).
Le directeur général du RCDÉC, Mike Toye, a été nommé le premier président du CCIS. Ensemble, Mike et les six autres membres du Conseil fournira des conseils au gouvernement sur la mise en œuvre continue de la stratégie IS/FS.
Emploi et Développement social Canada a publié un communiqué de presse sur le lancement du CCIS. Lisez-le dans son intégralité ci-dessous.
Le gouvernement du Canada annonce les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale
Le 1 février 2023Gatineau (Québec)Emploi et Développement social Canada
Le gouvernement du Canada entreprend des démarches afin d’inciter la prise de mesures novatrices pour lutter contre les inégalités sociales persistantes et surmonter les défis environnementaux auxquels les Canadiens sont confrontés. La Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale vise à mieux soutenir les organisations communautaires qui s’efforcent de mettre en œuvre des solutions à des problèmes sociaux persistants, notamment ceux auxquels sont confrontées les populations marginalisées.
Aujourd’hui, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, a annoncé la nomination de sept membres au Conseil consultatif sur l’innovation sociale, lequel constitue un élément fondamental de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. Les membres du Conseil consultatif sont des meneurs, des praticiens et des experts du secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale de partout au Canada. Ils possèdent un large éventail de compétences, de connaissances et d’expériences.
Le Conseil consultatif sur l’innovation sociale fournira des conseils stratégiques et une expertise en la matière permettant de soutenir les approches du Canada dans le domaine de l’innovation sociale et de la finance sociale ainsi que la croissance des organisations à vocation sociale. Il apportera une perspective importante au sein de la communauté des intervenants et offrira une rétroaction au gouvernement du Canada sur les initiatives actuelles et l’orientation future de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, ainsi que sur les nouveaux enjeux auxquels le secteur est confronté.
Citations
« Le lancement du Conseil consultatif sur l’innovation sociale constitue une étape importante dans la mise en œuvre de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement du Canada. Chaque membre de ce conseil apportera un point de vue unique et un regard précieux sur les défis auxquels sont confrontés les collectivités, les organisations à vocation sociale et le secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale. En investissant dans le potentiel d’innovation sociale et de finance sociale du Canada, le gouvernement contribue à créer le type d’économie que veulent les Canadiens. »
– La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould
« L’innovation sociale et la finance sociale représentent un programme qui change la donne en matière de prospérité équitable, afin de créer une économie qui fonctionne pour tous. La formation du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, l’une des 12 recommandations formulées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale dans son rapport Innovation inclusive, constituera un mécanisme important pour continuer à faire avancer ce programme ambitieux. Dans mon rôle de président, j’ai hâte de travailler avec les intervenants en innovation sociale et en finance sociale de tout le Canada et avec les organisations à vocation sociale qui bâtissent un avenir où chacun voit des possibilités pour lui-même et pour les générations futures. »
– Le président du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, Michael Toye
« Les recommandations formulées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale dans son rapport intitulé Innovation inclusive sont encore plus pertinentes à l’heure actuelle. La pandémie a braqué les projecteurs sur de nombreuses questions sociétales dans le monde, et il est essentiel d’agir. En continuant à soutenir le développement du secteur à vocation sociale au Canada, nous avons l’occasion de trouver des moyens de créer une économie plus juste et plus inclusive, une économie qui sert à la fois les gens et la planète. La collaboration et les relations solides seront déterminantes pour faire avancer ce travail. »
– La vice-présidente du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, Lauren Sears
Faits en bref
Le gouvernement du Canada a nommé les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale à la suite d’un appel de candidatures public lancé en 2019. Les membres ont été sélectionnés de façon à ce que le Conseil consultatif renferme des compétences variées et des connaissances du secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale du Canada.
Les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale ont été nommés pour un mandat de trois ans, avec possibilité de renouvellement.
Des représentants du gouvernement fourniront des services de secrétariat au Conseil consultatif sur l’innovation sociale et serviront d’observateurs et de personnes-ressources lors des réunions du Conseil consultatif afin de fournir une expertise en matière de politique, de programme, de législation et de réglementation.
Entrevues réalisées par Yvon Poirier, représentant du Réseau canadien de DÉC au RIPESS. Le Chantier de l’économie sociale et le Réseau canadien de DÉC (RCDÉC) sont des membres fondateurs du RIPESS.
Vous avez tous les deux participé à une rencontre à Dakar (Sénégal) les 18 et 19 décembre 2002. À l’occasion de cette rencontre tenue pour préparer la troisième rencontre Mondialisation solidaire de 2005, après une première en 1997 à Lima (Pérou) et à Québec (Canada) en 2001, la décision a été prise de créer un réseau appelé le Réseau Intercontinental pour la Promotion de l’Économie Sociale Solidaire (RIPESS). Le Chantier et le RCDÉC étaient deux des trois organisations qui sont encore actives dans le RIPESS (l’autre est le GRESP au Pérou).
À l’occasion du 20e anniversaire de ce jalon important dans l’histoire de la construction du mouvement de l’ESS, voici une entrevue avec Nancy et Michael.
Q1 : Pourquoi avez-vous participé à cette réunion, représentant vos organisations ?
Nancy Neamtan
Nancy Neamtan Le mouvement de l’économie sociale au Québec, en continuité avec le réseau de développement économique communautaire, a toujours considéré le réseautage mondial comme une composante clé de son travail. Apprendre des autres à travers le monde et joindre nos voix pour gagner la reconnaissance et le soutien nous a motivés à tendre la main et à convoquer des partenaires internationaux sur une base continue. Il était donc naturel pour le Chantier de participer activement à cette initiative visant à nouer des liens avec les acteurs de l’ESS à travers le monde.
Mike Lewis
Mike Lewis J’ai déjà eu une longue histoire de travail dans le domaine des droits de l’homme en Amérique centrale par le biais de coalitions confessionnelles et avec des dirigeants autochtones. Ainsi, en tant qu’organisateur ayant aidé à fonder le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC) et premier président du Conseil national des politiques, il était logique que j’y assiste. C’est par l’intermédiaire de Nancy Neamtan, une amie et collègue de DÉC depuis les années 80, que j’ai d’abord pris connaissance des rencontres extraordinaires à Lima et plus tard à Québec.
Pour le RCDÉC, la décision d’aller au Sénégal reposait davantage sur une convergence de valeurs et de priorités que sur une compréhension de l’économie sociale ou solidaire et, surtout, sur une opportunité de renforcer la relation avec le mouvement d’économie sociale en plein essor au Québec.
Q2 : Lors de cette réunion, avec la participation de délégués d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et d’Amérique du Nord (l’Asie n’était pas encore dans le mouvement), deux aspects importants ressortent du nom. Le premier est l’utilisation du terme intercontinental au lieu d’international. La plupart des organisations utilisent international. Pourquoi cela a-t-il été décidé et quelle signification cela a-t-il pour vous ?
Nancy Neamtam Le choix du terme « intercontinental » a été fait pour souligner la volonté d’assurer une relation transversale et non hiérarchisée entre acteurs du Sud et du Nord. Nos partenaires du sud ont souligné comment le concept de réseaux « internationaux » aboutissait souvent à des structures descendantes dominées par des acteurs du nord. Le concept d’« intercontinental » visait à mettre l’accent sur des relations égalitaires entre tous les continents, dans le respect de la diversité et de l’autonomie de chacun.
Mike Lewis Franchement, j’ai juste essayé d’écouter et d’apprendre de la discussion en 2002. Je n’ai pas vraiment saisi la signification du terme intercontinental. Mais ensuite je suis devenu l’un des quatre membres du premier conseil et, après 3 ans de délibérations du conseil, j’ai commencé à comprendre. Cependant, il était chargé de coordonner le recrutement des propositions d’ateliers pour le rassemblement de 2005 à Dakar, ce qui a approfondi mon appréciation. Avec environ 350 propositions d’ateliers provenant de divers pays à travers les continents, j’en suis venu à comprendre que le terme “intercontinental” fournit un cadre utile pour respecter la diversité et l’autonomie entre les pays au sein et entre les continents.
Q3 : L’autre différence significative est l’utilisation de l’expression économie sociale solidaire. La plupart des organisations utilisent plutôt l’économie sociale ET solidaire. Pourquoi cela a-t-il été décidé et qu’est-ce que cela signifie pour vous ?
Nancy Neamtam Le RIPESS a été créé à un moment où les tensions étaient fortes entre l’économie « sociale » institutionnalisée traditionnelle et l’économie solidaire émergente, ancrée dans les mouvements sociaux et une vision transformatrice de l’ESS. Cependant, au Québec et dans quelques autres pays, l’économie sociale était la terminologie acceptée. En adoptant l’économie sociale solidaire pour définir notre nouveau réseau, nous avons souhaité être le plus inclusif possible et exprimer un continuum dans le mouvement naissant pour une économie plus démocratique et inclusive.
Mike Lewis Pour la plupart des Canadiens anglophones impliqués dans l’organisation du réseau national de DÉC du Canada dans les années 1990, l’économie sociale était un terme vague et lointain. L’économie solidaire, eh bien, c’était un terme qu’aucun d’entre nous n’avait entendu.
Alors que le réseau de DÉC en évolution au Canada comprenait des coopératives, des entreprises à but non lucratif et des groupes de justice sociale, nous nous concentrions principalement sur le développement axé sur le lieu. Inspirés par le mouvement de DÉC aux États-Unis, né du mouvement des droits civiques et nourri par la « guerre contre la pauvreté » nationale (1964), beaucoup d’entre nous ont été impressionnés par le modèle de société de développement communautaire basé sur le lieu et ont voulu le faire avancer au Canada.
L’utilisation d’outils économiques pour faire avancer les objectifs «sociaux» et le bien-être communautaire est devenue une partie du lexique anglophone du DÉC mais, à mon avis, ne s’est jamais manifestée avec le dynamisme évident au Québec, où les mouvements sociaux et la construction de mouvements semblent plus profondément enracinés dans la culture et la conscience politique.
Q4 : Vingt ans plus tard, pourriez-vous partager vos réflexions sur la situation actuelle et sur l’importance de l’ESS et des approches connexes ?
Nancy Neamtan À l’heure où le réchauffement climatique menace l’humanité, la nécessité de transformer les processus mêmes du développement est plus urgente que jamais. Si le mouvement de l’ESS est apparu avant tout comme une stratégie de réduction de la pauvreté et de revitalisation des communautés, sa contribution à la transition socioécologique est devenue évidente et la nécessité d’accompagner son développement une préoccupation de plus en plus de mouvements sociaux. La reconnaissance à venir par l’ONU est encourageante, mais le véritable défi est de s’assurer que tous les niveaux de gouvernement, les mouvements sociaux, les réseaux de la société civile et les chercheurs aux quatre coins du monde aient accès aux connaissances et aux outils qui leur permettent d’accélérer la contribution de l’ESS vers un modèle de développement durable et juste.
Mike Lewis Lorsque mon premier petit-enfant avait deux ans, nous vivions comme quatre générations sur une ferme, à 7 km d’une rivière à saumon très riche. Deux mois avant les réunions de Dakar, elle et moi sommes allés en vadrouille à la rivière Stamp, là pour ressentir l’émerveillement de dizaines de milliers de saumons qui luttent pour atteindre leurs frayères. Son excitation était contagieuse, pure joie. Cependant, pour moi, ce fut aussi de la joie, mais teintée de chagrin. Deux jours plus tôt, je suis tombé sur un article scientifique disant que le saumon aurait disparu dans 40 ans en raison du réchauffement climatique. Peu de temps après, j’ai été envahi par un profond chagrin. Si c’était vrai, pensais-je, ma petite-fille, si elle avait des enfants, ne connaîtrait jamais la joie de ses petits-enfants vivant un tel émerveillement. En 2022, une nouvelle étude scientifique prévoyait une extinction d’ici 2042.
Notre réalité existentielle est la suivante : les changements dus au dépassement des limites climatiques et autres limites planétaires sont déjà en jeu. Les impacts sont évidents partout. La solidarité avec tout ce qui est vivant aujourd’hui, demain et intergénérationnelle, c’est-à-dire de limiter les dégâts à l’avenir en s’adaptant radicalement à une manière d’être sur terre beaucoup plus simple et conservatrice. L’économie solidaire a de nombreux éléments ancrés dans son ADN qui pourraient contribuer à naviguer dans ce que certains appellent la Grande Simplification : la résistance à l’expansion des combustibles fossiles (chaque 1/10e de degré compte aujourd’hui et pour les générations futures) ; renforcer la résilience et l’autonomie communautaires et biorégionales ; remettre en cause l’objectif de croissance économique et tous les récits trompeurs et meurtriers justifiant de vivre comme si les limites n’existaient pas ; plaider pour des réparations justes au Sud pour les impacts climatiques générés dans le Nord, en investissant des ressources adéquates pour l’adaptation ; planifier l’augmentation inévitable de la migration et chercher à collaborer avec ceux qui travaillent sur des moyens systématiques de rationner l’énergie et d’autres ressources essentielles à la satisfaction des besoins fondamentaux.
Entrevues réalisés par Yvon Poirier Membre du conseil d’administration du RCDÉC et représentant au RIPESS Décembre 2022
Le mémoire prébudgétaire 2023 du RCDÉC expose nos priorités et propositions pour le prochain budget fédéral, à savoir la mise en œuvre complète de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.
En juin 2022, le Comité permanent des finances de la Chambre des communes (FINA) a invité les Canadiennes et les Canadiens à participer à ses consultations prébudgétaires annuelles en prévision du budget fédéral de 2023. Après traduction, des mémoires écrits seront distribués au FINA et affichés sur le site Web du Comité. Des personnes et des organisations sélectionnées seront invitées à comparaître devant le Comité. Un rapport sur ces consultations sera déposé à la Chambre des communes et servira à la préparation du prochain budget du ministre des Finances.