Le Réseau canadien de développement économique communautaire est heureux d’annoncer sa troisième invitation aux membres organisationnels à faire une demande pour devenir un employeur par l’entremise du programme CréeAction : programme d’innovation sociale inclusive. Vous n’êtes pas déjà membre? Vérifiez comment vous pouvez vous joindre au réseau (incluant des options d’accessibilité) en consultant la page d’adhésion au RCDÉC (Remarque : vous devez devenir membre uniquement si vous êtes sélectionné ; il n’est pas nécessaire d’être membre pour postuler).

À propos de CréeAction

Le but de CréeAction est de fournir des emplois et des occasions d’apprentissages pertinents pour leurs carrières à de jeunes déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés et qui font face à des obstacles à l’emploi.  Ces stages professionnels auront lieu selon les conditions d’une entente de contribution entre le Réseau canadien de DÉC et Emploi et Développement social Canada dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse.

Le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC) et l’Association nationale des Centres d’amitié (ANCA) travaillent en collaboration afin de mettre en œuvre le programme CréeAction à l’aide de financement en provenance d’Emploi et Développement social Canada et avec du soutien pour l’évaluation de la Société de recherche sociale appliquée (SRSA).

Tous les stages professionnels soutiendront de jeunes personnes afin de faire progresser leurs intérêts de carrière dans le développement économique communautaire, l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtone hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones.

Cet appel de propositions est pour les stages qui se tiendront du 1 mai au 27 octobre 2023 (26 semaines). Le programme CréeAction fournira un salaire de 20 $/heure pour 37,5 heures/semaine aux jeunes. Les employeurs peuvent choisir d’augmenter le salaire de leurs jeunes à leurs frais. La date limite pour déposer des demandes est le 26 février 2023 à 23 h 59, heure normale du Pacifique.

” Le programme CréeAction nous a permis de créer de nouveaux postes temporairement pour voir comment ils s’inséraient dans notre structure organisationnelle, et ils ont tous deux été très réussis. Nous avons pu renforcer notre capacité à garder ces nouveaux postes de façon permanente, et les jeunes dans chaque placement étaient parfaitement adaptés, donc nous leur avons offert les postes, et les deux ont accepté. Nous sommes vraiment reconnaissants de l’opportunité que CréeAction nous a donnée de renforcer nos capacités.”

– Heidi Dixon, Coordinatrice des opérations, First Light St. John’s Friendship Centre.

Les employeurs seront sélectionnés en fonction des critères suivants :

Capacité organisationnelle à recruter des jeunes face à des obstacles à l’emploi

  • capacité de recruter des jeunes involontairement déscolarisés sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
  • capacité avérée à recruter des personnes qui sont autochtones, noires, racialisées, LGBTQ2S+, de nouveaux arrivants au Canada, francophones ou qui vivent avec une incapacité ;

Capacité organisationnelle à soutenir des jeunes face à des obstacles à l’emploi

  • engagement à soutenir et à concilier les besoins des jeunes faisant face à des obstacles à l’emploi et une volonté d’accroître la capacité organisationnelle en conséquence ;
  • avoir un poste disponible qui s’aligne avec le niveau d’une jeune personne face à des obstacles à l’emploi, et avoir la volonté d’adapter le poste en fonction des compétences/capacités du jeune engagé ;
  • engagement et capacité organisationnelle d’aider les jeunes avec leur travail quotidien, de leur fournir de l’encadrement et du soutien pour le développement de leur carrière ;

Capacité organisationnelle à s’engager dans une communauté de pratique

  • engagement à participer dans un réseau de soutien entre pairs des employeurs ;
  • dévouement à aider la ou le jeune à transposer son expérience dans un emploi à temps plein ou d’étude, y compris les objectifs professionnels à court terme des jeunes après leur placement ;
  • capacité à soutenir de façon adéquate le développement de compétences des jeunes avec du soutien supplémentaire des partenaires de CréeAction ;
  • pertinence de l’expérience de travail proposée en relation avec le développement économique communautaire et l’innovation sociale et/ou de la prestation de services autochtones hors réserve et la provision de programmes intégrant une dimension culturelle et des services pour les résidents urbains autochtones (visitez le site Web de l’ANCA).

La priorité sera accordée aux organismes qui offrent des soutiens sociaux aux adultes ou jeunes dans le cadre de leur mandat (p. ex. organismes qui servent ou soutiennent les personnes nouvellement arrivées, réfugiées, qui ont survécu à la violence ou fuyant l’abus ou les personnes ayant auparavant été incarcérées et les personnes qui vivent avec ou qui surmontent des défis de santé mentale ou des troubles de consommation de substances ou encore de précarité des logements, etc.). Nous tiendrons également compte de la diversité géographique dans notre sélection (p. ex. rurale, éloignée, nordique, communautés francophones à l’extérieur du Québec ainsi que les communautés urbaines défavorisées ayant des populations de nouveaux immigrants);

Les employeurs :

  • chercheront activement des jeunes de diverses origines avec des obstacles à l’emploi ;
  • embaucheront une jeune personne qui correspond le mieux aux buts du programme CréeAction ;
  • identifieront des candidats avant le 21 avril afin de permettre aux jeunes de commencer leurs stages professionnels le 1 mai ;
  • deviendront membre du Réseau canadien de DÉC après la sélection, s’ils ne le sont pas déjà ;

Créeront une culture de soutien et de connexion

  • en offrant une occasion pertinente d’emploi de 26 semaines ;
  • en offrant aux jeunes une session d’orientation relative à l’employeur ;
  • développant, au début du placement, un plan d’apprentissage avec les jeunes afin de fournir suffisamment de services de soutien pour permettre aux jeunes de réussir leur placement ;
  • en fournissant des ressources et du temps suffisants pour superviser efficacement et offrir du mentorat aux jeunes à l’expérience de travail ;
  • en fournissant, avec l’appui du programme CréeAction des conseils de carrière, de la rétroaction régulière et des conseils aux jeunes et aideront les jeunes à accéder à de la formation ou des emplois pertinents pour leur future carrière à la fin de leur placement ;

S’engageront dans une communauté de pratique

  • en assistant à la pratique de la communauté des employeurs, notamment à des sessions virtuelles avec le Réseau canadien de DÉC et d’autres organismes sélectionnées ;
  • en mettant de côté un minimum de :
    • six (6) heures par semaine pour que le jeune à l’expérience de travail participe à des activités d’apprentissage entre pairs ;
    • trois (3) journées de travail pour que le jeune participe à un événement d’apprentissage en personne ou en ligne.
  • en contactant le Réseau canadien de DÉC pour obtenir un soutien et des conseils en cas de problèmes que vous ou le jeune rencontrez et chaque fois que le jeune peut s’absenter du travail ;
  • en travaillant avec les évaluateurs du programme CréeAction sur les activités liées à l’évaluation, telles que les activités liées à un contrôle à mi-parcours et une évaluation finale.

Les partenaires de CréeAction (RCDÉC, ANCA et SRSA)

Offriront une expérience professionnelle significative et enrichissante

  • payer directement les jeunes à un taux de 21 $/heure (bien que les employeurs soient invités à compléter ce montant) et couvrir les MERC (coûts obligatoires liés à l’emploi) ;
  • fourniront, en collaboration avec les employeur, des soutiens globaux sur mesure pour les jeunes y compris de soutenir la capacité d’employeurs dans leur capacité de fournir des appuis sociaux aux jeunes ;
  • travailleront avec les employeurs pour offrir du soutien par la médiation ou pour résoudre des disputes qui surviennent avec les jeunes à l’expérience de travail, y compris toute décision de mettre fin au placement d’expérience de travail en dernier recours ;
  • réaliseront des enquêtes de base, de fin de placement et de suivi après 3 mois auprès des jeunes, ainsi qu’une enquête de fin de placement auprès des employeurs, afin de suivre les progrès, d’assurer le suivi de l’apprentissage des jeunes et enregistrer les résultats, les attentes en matière de carrière et la satisfaction des jeunes ;

Coordonner les communautés de pratiques des employeurs et des jeunes

  • fourniront un programme solide d’apprentissage entre pairs et de mentorat pour le développement profession des jeunes à l’expérience de travail pour la durée du placement ;
  • coordonner la communauté de pratique des jeunes, qui comprendra des vidéoconférences hebdomadaires pour que les jeunes apprennent, partagent leurs expériences et se réseautent ;
  • coordonner la communauté de pratique des employeurs, qui comprendra des vidéoconférences pour que les employeurs partagent des expériences et se réseautent ;

Afin de participer au programme CréeAction, les jeunes admissibles doivent :

  • ​être déscolarisés et sans emploi (NEET) et/ou sous-employés ;
  • être une jeune personne ayant des obstacles à l’emploi ;
  • être âgés de 15 à 30 ans (inclusivement) au début du placement ;
  • détenir la citoyenneté canadienne, la résidence permanente ou être des personnes protégées conformément à la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés ;
  • être légalement autorisés à travailler au Canada ;
  • être légalement autorisés à travailler conformément aux lois et règlements provinciaux/territoriaux pertinents.

Si vous avez besoin d’un formulaire de demande hors ligne, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh aux coordonnées ci-dessous. La date limite pour le dépôt des demandes des employeurs est le 26 février 2023 à 23 h 59, heure normale du Pacifique.

Les jeunes intéressés au programme devraient postuler directement auprès des employeurs.

Pour plus de renseignements, veuillez contacter Beatrice Anane-Bediakoh à .

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Le gouvernement du Canada a lancé le Conseil consultatif sur l’innovation sociale (CCIS), un organisme chargé de faire progresser les objectifs de la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale (IS/FS).

Le directeur général du RCDÉC, Mike Toye, a été nommé le premier président du CCIS. Ensemble, Mike et les six autres membres du Conseil fournira des conseils au gouvernement sur la mise en œuvre continue de la stratégie IS/FS.

Emploi et Développement social Canada a publié un communiqué de presse sur le lancement du CCIS. Lisez-le dans son intégralité ci-dessous.

Le gouvernement du Canada annonce les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale

De : Emploi et Développement social Canada

Communiqué de presse

Le 1 février 2023              Gatineau (Québec)              Emploi et Développement social Canada

Le gouvernement du Canada entreprend des démarches afin d’inciter la prise de mesures novatrices pour lutter contre les inégalités sociales persistantes et surmonter les défis environnementaux auxquels les Canadiens sont confrontés. La Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale vise à mieux soutenir les organisations communautaires qui s’efforcent de mettre en œuvre des solutions à des problèmes sociaux persistants, notamment ceux auxquels sont confrontées les populations marginalisées. 

Aujourd’hui, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould, a annoncé la nomination de sept membres au Conseil consultatif sur l’innovation sociale, lequel constitue un élément fondamental de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. Les membres du Conseil consultatif sont des meneurs, des praticiens et des experts du secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale de partout au Canada. Ils possèdent un large éventail de compétences, de connaissances et d’expériences.

Le Conseil consultatif sur l’innovation sociale fournira des conseils stratégiques et une expertise en la matière permettant de soutenir les approches du Canada dans le domaine de l’innovation sociale et de la finance sociale ainsi que la croissance des organisations à vocation sociale. Il apportera une perspective importante au sein de la communauté des intervenants et offrira une rétroaction au gouvernement du Canada sur les initiatives actuelles et l’orientation future de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, ainsi que sur les nouveaux enjeux auxquels le secteur est confronté. 

Citations

« Le lancement du Conseil consultatif sur l’innovation sociale constitue une étape importante dans la mise en œuvre de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement du Canada. Chaque membre de ce conseil apportera un point de vue unique et un regard précieux sur les défis auxquels sont confrontés les collectivités, les organisations à vocation sociale et le secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale. En investissant dans le potentiel d’innovation sociale et de finance sociale du Canada, le gouvernement contribue à créer le type d’économie que veulent les Canadiens. »

– La ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Karina Gould 

 « L’innovation sociale et la finance sociale représentent un programme qui change la donne en matière de prospérité équitable, afin de créer une économie qui fonctionne pour tous. La formation du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, l’une des 12 recommandations formulées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale dans son rapport Innovation inclusive, constituera un mécanisme important pour continuer à faire avancer ce programme ambitieux. Dans mon rôle de président, j’ai hâte de travailler avec les intervenants en innovation sociale et en finance sociale de tout le Canada et avec les organisations à vocation sociale qui bâtissent un avenir où chacun voit des possibilités pour lui-même et pour les générations futures. »

 – Le président du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, Michael Toye

« Les recommandations formulées par le Groupe directeur sur la co-création d’une stratégie d’innovation sociale et de finance sociale dans son rapport intitulé Innovation inclusive sont encore plus pertinentes à l’heure actuelle. La pandémie a braqué les projecteurs sur de nombreuses questions sociétales dans le monde, et il est essentiel d’agir. En continuant à soutenir le développement du secteur à vocation sociale au Canada, nous avons l’occasion de trouver des moyens de créer une économie plus juste et plus inclusive, une économie qui sert à la fois les gens et la planète. La collaboration et les relations solides seront déterminantes pour faire avancer ce travail. »

 – La vice-présidente du Conseil consultatif sur l’innovation sociale, Lauren Sears

Faits en bref

  • Le gouvernement du Canada a nommé les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale à la suite d’un appel de candidatures public lancé en 2019. Les membres ont été sélectionnés de façon à ce que le Conseil consultatif renferme des compétences variées et des connaissances du secteur de l’innovation sociale et de la finance sociale du Canada. 
  • Les membres du Conseil consultatif sur l’innovation sociale ont été nommés pour un mandat de trois ans, avec possibilité de renouvellement.  
  • Des représentants du gouvernement fourniront des services de secrétariat au Conseil consultatif sur l’innovation sociale et serviront d’observateurs et de personnes-ressources lors des réunions du Conseil consultatif afin de fournir une expertise en matière de politique, de programme, de législation et de réglementation. 

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Entretiens avec Nancy Neamtan et Michael Lewis

RIPESS

Entrevues réalisées par Yvon Poirier, représentant du Réseau canadien de DÉC au RIPESS. Le Chantier de l’économie sociale et le Réseau canadien de DÉC (RCDÉC) sont des membres fondateurs du RIPESS.

Vous avez tous les deux participé à une rencontre à Dakar (Sénégal) les 18 et 19 décembre 2002. À l’occasion de cette rencontre tenue pour préparer la troisième rencontre Mondialisation solidaire de 2005, après une première en 1997 à Lima (Pérou) et à Québec (Canada) en 2001, la décision a été prise de créer un réseau appelé le Réseau Intercontinental pour la Promotion de l’Économie Sociale Solidaire (RIPESS). Le Chantier et le RCDÉC étaient deux des trois organisations qui sont encore actives dans le RIPESS (l’autre est le GRESP au Pérou).

À l’occasion du 20e anniversaire de ce jalon important dans l’histoire de la construction du mouvement de l’ESS, voici une entrevue avec Nancy et Michael.

Q1 : Pourquoi avez-vous participé à cette réunion, représentant vos organisations ?

Nancy Neamtan

Nancy Neamtan
Le mouvement de l’économie sociale au Québec, en continuité avec le réseau de développement économique communautaire, a toujours considéré le réseautage mondial comme une composante clé de son travail. Apprendre des autres à travers le monde et joindre nos voix pour gagner la reconnaissance et le soutien nous a motivés à tendre la main et à convoquer des partenaires internationaux sur une base continue. Il était donc naturel pour le Chantier de participer activement à cette initiative visant à nouer des liens avec les acteurs de l’ESS à travers le monde.

Mike Lewis
Mike Lewis

Mike Lewis
J’ai déjà eu une longue histoire de travail dans le domaine des droits de l’homme en Amérique centrale par le biais de coalitions confessionnelles et avec des dirigeants autochtones. Ainsi, en tant qu’organisateur ayant aidé à fonder le Réseau canadien de développement économique communautaire (RCDÉC) et premier président du Conseil national des politiques, il était logique que j’y assiste. C’est par l’intermédiaire de Nancy Neamtan, une amie et collègue de DÉC depuis les années 80, que j’ai d’abord pris connaissance des rencontres extraordinaires à Lima et plus tard à Québec.

Pour le RCDÉC, la décision d’aller au Sénégal reposait davantage sur une convergence de valeurs et de priorités que sur une compréhension de l’économie sociale ou solidaire et, surtout, sur une opportunité de renforcer la relation avec le mouvement d’économie sociale en plein essor au Québec.

Q2 : Lors de cette réunion, avec la participation de délégués d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et d’Amérique du Nord (l’Asie n’était pas encore dans le mouvement), deux aspects importants ressortent du nom. Le premier est l’utilisation du terme intercontinental au lieu d’international. La plupart des organisations utilisent international. Pourquoi cela a-t-il été décidé et quelle signification cela a-t-il pour vous ?

Nancy Neamtam
Le choix du terme « intercontinental » a été fait pour souligner la volonté d’assurer une relation transversale et non hiérarchisée entre acteurs du Sud et du Nord. Nos partenaires du sud ont souligné comment le concept de réseaux « internationaux » aboutissait souvent à des structures descendantes dominées par des acteurs du nord. Le concept d’« intercontinental » visait à mettre l’accent sur des relations égalitaires entre tous les continents, dans le respect de la diversité et de l’autonomie de chacun.

Mike Lewis
Franchement, j’ai juste essayé d’écouter et d’apprendre de la discussion en 2002. Je n’ai pas vraiment saisi la signification du terme intercontinental. Mais ensuite je suis devenu l’un des quatre membres du premier conseil et, après 3 ans de délibérations du conseil, j’ai commencé à comprendre. Cependant, il était chargé de coordonner le recrutement des propositions d’ateliers pour le rassemblement de 2005 à Dakar, ce qui a approfondi mon appréciation. Avec environ 350 propositions d’ateliers provenant de divers pays à travers les continents, j’en suis venu à comprendre que le terme “intercontinental” fournit un cadre utile pour respecter la diversité et l’autonomie entre les pays au sein et entre les continents.

Q3 : L’autre différence significative est l’utilisation de l’expression économie sociale solidaire. La plupart des organisations utilisent plutôt l’économie sociale ET solidaire. Pourquoi cela a-t-il été décidé et qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Nancy Neamtam
Le RIPESS a été créé à un moment où les tensions étaient fortes entre l’économie « sociale » institutionnalisée traditionnelle et l’économie solidaire émergente, ancrée dans les mouvements sociaux et une vision transformatrice de l’ESS. Cependant, au Québec et dans quelques autres pays, l’économie sociale était la terminologie acceptée. En adoptant l’économie sociale solidaire pour définir notre nouveau réseau, nous avons souhaité être le plus inclusif possible et exprimer un continuum dans le mouvement naissant pour une économie plus démocratique et inclusive.

Mike Lewis
Pour la plupart des Canadiens anglophones impliqués dans l’organisation du réseau national de DÉC du Canada dans les années 1990, l’économie sociale était un terme vague et lointain. L’économie solidaire, eh bien, c’était un terme qu’aucun d’entre nous n’avait entendu.

Alors que le réseau de DÉC en évolution au Canada comprenait des coopératives, des entreprises à but non lucratif et des groupes de justice sociale, nous nous concentrions principalement sur le développement axé sur le lieu. Inspirés par le mouvement de DÉC aux États-Unis, né du mouvement des droits civiques et nourri par la « guerre contre la pauvreté » nationale (1964), beaucoup d’entre nous ont été impressionnés par le modèle de société de développement communautaire basé sur le lieu et ont voulu le faire avancer au Canada. 

L’utilisation d’outils économiques pour faire avancer les objectifs «sociaux» et le bien-être communautaire est devenue une partie du lexique anglophone du DÉC mais, à mon avis, ne s’est jamais manifestée avec le dynamisme évident au Québec, où les mouvements sociaux et la construction de mouvements semblent plus profondément enracinés dans la culture et la conscience politique.

Q4 : Vingt ans plus tard, pourriez-vous partager vos réflexions sur la situation actuelle et sur l’importance de l’ESS et des approches connexes ?

Nancy Neamtan
À l’heure où le réchauffement climatique menace l’humanité, la nécessité de transformer les processus mêmes du développement est plus urgente que jamais. Si le mouvement de l’ESS est apparu avant tout comme une stratégie de réduction de la pauvreté et de revitalisation des communautés, sa contribution à la transition socioécologique est devenue évidente et la nécessité d’accompagner son développement une préoccupation de plus en plus de mouvements sociaux. La reconnaissance à venir par l’ONU est encourageante, mais le véritable défi est de s’assurer que tous les niveaux de gouvernement, les mouvements sociaux, les réseaux de la société civile et les chercheurs aux quatre coins du monde aient accès aux connaissances et aux outils qui leur permettent d’accélérer la contribution de l’ESS vers un modèle de développement durable et juste.

Mike Lewis
Lorsque mon premier petit-enfant avait deux ans, nous vivions comme quatre générations sur une ferme, à 7 km d’une rivière à saumon très riche. Deux mois avant les réunions de Dakar, elle et moi sommes allés en vadrouille à la rivière Stamp, là pour ressentir l’émerveillement de dizaines de milliers de saumons qui luttent pour atteindre leurs frayères. Son excitation était contagieuse, pure joie. Cependant, pour moi, ce fut aussi de la joie, mais teintée de chagrin. Deux jours plus tôt, je suis tombé sur un article scientifique disant que le saumon aurait disparu dans 40 ans en raison du réchauffement climatique. Peu de temps après, j’ai été envahi par un profond chagrin. Si c’était vrai, pensais-je, ma petite-fille, si elle avait des enfants, ne connaîtrait jamais la joie de ses petits-enfants vivant un tel émerveillement. En 2022, une nouvelle étude scientifique prévoyait une extinction d’ici 2042.

Notre réalité existentielle est la suivante : les changements dus au dépassement des limites climatiques et autres limites planétaires sont déjà en jeu. Les impacts sont évidents partout. La solidarité avec tout ce qui est vivant aujourd’hui, demain et intergénérationnelle, c’est-à-dire de limiter les dégâts à l’avenir en s’adaptant radicalement à une manière d’être sur terre beaucoup plus simple et conservatrice. L’économie solidaire a de nombreux éléments ancrés dans son ADN qui pourraient contribuer à naviguer dans ce que certains appellent la Grande Simplification : la résistance à l’expansion des combustibles fossiles (chaque 1/10e de degré compte aujourd’hui et pour les générations futures) ; renforcer la résilience et l’autonomie communautaires et biorégionales ; remettre en cause l’objectif de croissance économique et tous les récits trompeurs et meurtriers justifiant de vivre comme si les limites n’existaient pas ; plaider pour des réparations justes au Sud pour les impacts climatiques générés dans le Nord, en investissant des ressources adéquates pour l’adaptation ; planifier l’augmentation inévitable de la migration et chercher à collaborer avec ceux qui travaillent sur des moyens systématiques de rationner l’énergie et d’autres ressources essentielles à la satisfaction des besoins fondamentaux.

Entrevues réalisés par Yvon Poirier
Membre du conseil d’administration du RCDÉC et représentant au RIPESS
Décembre 2022

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Le mémoire prébudgétaire 2023 du RCDÉC expose nos priorités et propositions pour le prochain budget fédéral, à savoir la mise en œuvre complète de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale. 

En juin 2022, le Comité permanent des finances de la Chambre des communes (FINA) a invité les Canadiennes et les Canadiens à participer à ses consultations prébudgétaires annuelles en prévision du budget fédéral de 2023. Après traduction, des mémoires écrits seront distribués au FINA et affichés sur le site Web du Comité. Des personnes et des organisations sélectionnées seront invitées à comparaître devant le Comité. Un rapport sur ces consultations sera déposé à la Chambre des communes et servira à la préparation du prochain budget du ministre des Finances.

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Elizabeth Milan

Fondation canadienne des femmes logo

La Fondation canadienne des femmes (FCF) est une cheffe de file nationale dans le mouvement d’égalité de genre au Canada. Par le financement, la recherche, la promotion et le partage de connaissances, la FCF travaille pour atteindre des changements systémiques. Nous avons interviewé Sagal Dualeh, Directrice, Préparation à l’investissement à la FCF pour en savoir plus sur la justice de genre et le développement économique communautaire (DÉC).

Qu’est-ce que la justice de genre? Comment le développement économique communautaire fait-il progresser la cause de la justice de genre?

Le Global Fund for Women définit la justice de genre comme la redistribution du pouvoir, des opportunités et de l’accès pour les personnes de toutes les identités de genres. Atteindre la justice de genre signifie que toutes les femmes, les filles et les personnes bispirituelles, trans et non binaires ont tous les droits, le soutien et le respect qu’elles méritent. Ce qui inclut des salaires justes et décents, la protection contre la violence et le harcèlement, la représentation à tous les niveaux de prise de décision et toutes les occasions de prospérer. Rechercher l’atteinte de la justice de genre signifie de rechercher une large gamme de changements systémiques pour la justice sociale en mettant notamment fin au racisme, à la pauvreté et à d’autres formes de discrimination et d’obstacles. Comme le note Third Wave Fund, « la justice de genre ne peut réellement être atteinte que lorsque toutes les formes d’oppression cessent d’exister ». 

Le développement économique fait progresser la justice de genre en abordant le fait que les femmes et les personnes de diverses identités de genre sont à haut risque de pauvreté, ce qui les rend ainsi que leurs familles vulnérables aux problèmes tels que l’insécurité alimentaire et en matière de logement, l’exploitation et la violence fondée sur le genre. Lorsque les programmes de développement économique sont fondés dans leurs communautés, ils peuvent être ajustés aux besoins, cultures et forces uniques de ces communautés. Ils peuvent offrir des soutiens enveloppants sur mesure, comme des services ou des subventions pour les garderies, du soutien au transport, des prêts d’urgence pour les matériaux du programme pour maximiser les chances de succès des personnes participantes au programme. Ils peuvent aussi accroître la capacité de la communauté en mentorat, le leadership et la viabilité en développement économique. 

À quoi ressemble une approche féministe au développement économique?

  • Une approche féministe au développement économique :
  • cherche à défaire les structures sociales patriarcales, ainsi qu’à reconnaître que le colonialisme est une cause profonde des relations de « pouvoir sur »;
  • prends une approche fondée sur les forces, ce qui signifie de « financer les faiblesses » en plus d’accroître la résilience et la capacité;
  • soutient et crée des mouvements et de l’action collective, en suivant les directives des organisations menées par les personnes qu’elles représentent et en agissant selon le concept de « rien sur nous sans nous »;
  • applique une approche intersectionnelle qui reconnaît et répond aux diversités des personnes et des communautés;
  • crée des voies pour que les femmes et les personnes de diverses identités de genre puissent participer activement et mener, puisqu’elles sont les plus touchées par les inégalités de genre;
  • réponds aux besoins individuels immédiats des personnes tout en travaillant pour faire améliorer les politiques, les lois et les institutions.

Nous aimons l’histoire de l’origine de la FCF et le respect que vous portez aux Mères fondatrices de la Fondation. Quel progrès avez-vous observé depuis le début et quels défis demeurent?

La Fondation a été créée il y a plus de 30 ans par un groupe de femmes visionnaires qui croyaient qu’en travaillant ensemble, nous pouvons surmonter d’immenses défis. Du point de vue économique, il a été encourageant de voir le progrès en fonction de la participation des femmes à la main-d’œuvre et de leur potentiel de revenus, surtout dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes comme les STIM. Il a aussi été encourageant de constater un plus grand ratio de femmes dans des rôles de leadership professionnel et politique où elles sont dans une position de militer pour des changements structurels et systémiques. Plus récemment, il a été prometteur de voir les investissements accrus du gouvernement fédéral pour soutenir l’égalité des genres et son engagement à créer un système national de garderies.

Mais plusieurs défis demeurent, surtout en tenant compte d’une perspective intersectionnelle du progrès des femmes dans leur diversité. Il est clair que les obstacles demeurent plus élevés pour les femmes qui sont racialisées, autochtones, nouvellement arrivées au pays ou qui vivent avec des handicaps, par exemple. Les femmes et les personnes de diverses identités de genre de ces groupes font face à un écart salarial plus grand ainsi qu’à davantage de discrimination lorsque vient le temps d’accéder à l’emploi, aux promotions et aux occasions de leadership. Ces groupes ont aussi été touchés de manière disproportionnée par la pandémie en matière de perte d’emploi et de revenu, ce qui accroît l’urgence d’agir et de mettre en œuvre des changements systémiques. 

Par la série de rapports Resetting Normal, la Fondation a précisé les principales priorités pour les décideurs, décideuses et responsables politiques afin de mettre l’équité de genre au cœur de la reprise suite à la pandémie. Agir sur ces priorités maintenant aidera aussi à rendre le pays résistant aux chocs des possibles crises futures, incluant l’urgence climatique à venir.

La Fondation canadienne des femmes est partenaire du Programme de préparation à l’investissement (PPI). Comment le PPI a-t-il aidé à faire progresser la cause de la justice de genre? Quels impacts le PPI a-t-il eu dans vos communautés? 

Le Programme de préparation à l’investissement a aidé à stimuler la participation des femmes et des personnes de diverses identités de genre dans le secteur en pleine croissance de la finance sociale, de l’entreprise sociale et de l’innovation au Canada. Le PPI a été très important pour des organisations qui œuvrent auprès des femmes et des personnes de diverses identités de genre qui font face à de nombreux obstacles et qui ont historiquement été exclues de l’accès aux capitaux, au financement et à l’appui.

Avec du financement ciblé et des soutiens à la création de capacité pour les entreprises sociales, les OSBL et les organismes de bienfaisance entreprenants menés par des femmes ou des personnes de diverses identités de genre qui viennent en aide à ces mêmes personnes, nous avons constaté la croissance et le niveau de préparation économiques de ces organismes à vocation sociale alors qu’ils se joignent au marché émergeant et grandissant de la finance sociale au Canada et l’influencent. Nous avons remarqué que les organismes à vocation sociale font croître leurs revenus et leur impact dans leurs communautés tout en traitant d’enjeux tels que le logement abordable, la violence fondée sur le genre, la pauvreté, l’insécurité alimentaire et plusieurs autres.

Dans la pratique, nous avons observé les forces et les caractéristiques uniques des entreprises menées par des femmes et des personnes de diverses identités de genre et qui les desservent puisqu’elles ont un engagement profond envers la justice de genre et le changement social, qu’elles sont les mieux placées dans leurs communautés, qu’elles connaissent les forces des communautés qu’elles desservent et qu’elles savent comment élaborer des innovations sociales centrées sur les femmes et les personnes de diverses identités de genre.

Pour en savoir davantage sur notre Programme de préparation à l’investissement et sur les opportunités de financement, et pour accéder à des ressources pour les personnes en entrepreneuriat, les entreprises sociales et les organismes à vocation sociale, cliquez ici. Afin de demeurer à l’affût de toutes les opportunités de financement de la Fondation canadienne des femmes, abonnez-vous à notre bulletin Community Initiatives ici.

Qu’est-ce que les membres du RCDÉC peuvent faire pour soutenir le travail qui est fait par la Fondation canadienne des femmes?
Vous pouvez vous engager dans la lutte pour obtenir la justice de genre de nombreuses façons. Les deux dernières années ont été difficiles pour nous toutes et tous. La pandémie de COVID-19 a mis à l’épreuve 30 ans de gains en matière d’égalité des genres et elle continue d’avoir des impacts sans précédent sur les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre vulnérables partout au pays. Il y a beaucoup de choses à faire, et maintenant, plus que jamais, nous avons besoin de l’aide de personnes comme vous, qui souhaitent aider à faire progresser la justice de genre en partageant généreusement votre temps, vos compétences et vos idées.

Diagram explaining the Signal for help. Step 1 is to put your palm to the camera and tuck your thumb against the palm. Step 2 is to  trap your thumb with your other fingers.

Une façon de s’engager est de prendre connaissance d’Appel à l’aide, un simple geste de la main sans trace numérique pour aider les personnes aux prises avec l’abus, pour sauver des vies et pour stimuler le changement culturel. Depuis qu’Appel à l’aide a été lancé en avril 2020 par la Fondation canadienne des femmes, il est devenu viral partout au monde. Il a été adopté régionalement par plus de 200 organisations dans plus de 40 pays et il a été partagé des millions de fois dans les médias sociaux.

Lisez Principles for Feminist Funding ici.

Écoutez notre balado Alright, Now What? ici. Chaque deuxième mercredi, nos expertes et partenaires partagent une perspective féministe intersectionnelle sur un sujet ou une histoire dont nous entendons toutes et tous parler… les enjeux et les histoires qui ne semblent que refaire surface et vous font vous demander « De quoi est-il question? », « Pourquoi ça continue d’arriver? » et « Comment est-ce possible que nous n’ayons pas encore réglé ceci? » Nous allons explorer les racines systémiques de ces enjeux et les stratégies pour le changement qui nous rapprocheront du but de la justice de genre. Écoutez à partir de votre source habituelle de balados.

Engagez-vous dans la Tireless Campaign et faites un don ici ou explorez d’autres façons de donner et de soutenir la justice de genre en vous abonnant à notre liste d’envoi bénévole ici.

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Communiqué de presse

Le 18 juillet 2022

Toronto (Ontario)

Emploi et Développement social Canada

Les organisations à vocation sociale telles que les entreprises sociales, les organismes sans but lucratif, les organismes de bienfaisance et les coopératives sont la première ligne de défense du Canada contre les problèmes sociaux persistants et la crise environnementale. Elles contribuent de façon importante à l’économie canadienne. Toutefois, nombre d’entre elles ont besoin d’aide pour accroître leur capacité et décrocher du financement. Le gouvernement du Canada leur consacre donc des fonds pour qu’elles puissent surmonter ces obstacles et avoir un plus grand impact dans les collectivités canadiennes.

Aujourd’hui, la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Honorable Karina Gould, a révélé le nom des 26 organisations partenaires qui, collectivement, exécuteront le Programme de préparation à l’investissement (PPI) renouvelé, doté de 50 millions de dollars, en misant sur le succès obtenu au cours de la phase pilote. Ces partenaires collaboreront afin d’accroître les compétences et la capacité des organisations à vocation sociale en matière d’innovation et d’accès aux possibilités de financement flexible, renforçant ainsi l’écosystème de l’innovation sociale et de la finance sociale et élargissant la portée de ces organisations.

Le gouvernement a sélectionné ces 26 organisations après les deux rondes d’un processus de sélection qui s’est déroulé en 2021-2022. Les organisations sélectionnées ont satisfait à tous les critères de leur volet.

Quatre des vingt-six organisations sont des partenaires de soutien à la préparation. Elles sélectionneront les propositions et distribueront le financement aux organisations à vocation sociale admissibles à travers le Canada. Ainsi, ces organisations pourront accroître leur capacité et se préparer à tirer parti des possibilités de finance sociale. Les organisations peuvent également utiliser le financement pour mener des analyses de marché, élaborer des plans d’affaires, concevoir de nouveaux produits et services, ou acquérir de l’expertise technique, en vue de renforcer leurs capacités opérationnelles.

Les 22 autres organisations sont des bâtisseurs de l’écosystème. Le financement de ce volet sera investi dans des projets qui développent et renforcent l’écosystème canadien de l’innovation sociale et de la finance sociale et qui veillent à ce que cet écosystème soit inclusif pour tous les Canadiens. En développant l’écosystème, nous créons des communautés plus fortes et bâtissons l’économie de demain en nous fondant sur des principes de responsabilité sociale.

Par l’entremise des organisations sélectionnées, le PPI vise à aider des organisations à vocation sociale diversifiées et mal desservies au Canada, notamment celles qui ont comme dirigeants ou clientèle des Autochtones, des femmes, des personnes en situation de handicap, des Canadiens noirs, ou des personnes de communautés racisées, de communautés de langue officielle en situation minoritaire ou d’autres groupes en quête d’équité. Le gouvernement du Canada reconnaît l’importance du travail que font ces organisations et continuera de leur accorder son soutien pour qu’elles puissent étendre leur portée et leurs services à davantage de Canadiens.

Citations

« Notre gouvernement considère qu’accroître l’innovation sociale dans nos collectivités présente un immense potentiel. De plus en plus d’organisations et d’entreprises canadiennes offrent des solutions intelligentes pour réduire la pauvreté, atteindre l’égalité sociale et combattre les changements climatiques. Le Programme de préparation à l’investissement les aidera à étendre leur portée et à se préparer à investir, afin qu’elles puissent avoir un impact dans la vie des Canadiens pendant des années. »

– Karina Gould, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

« Le renouvellement de cet investissement est une bonne nouvelle, surtout en cette période difficile. Les organisations à vocation sociale dirigées par des femmes issues de la diversité ou des personnes bispirituelles, transgenres ou non binaires font un travail important. Elles innovent pour s’attaquer aux grands enjeux sociaux et environnementaux du Canada d’aujourd’hui, et ces fonds les aideront à poursuivre leurs activités. Lorsqu’un investissement engendre plus d’équité, de bien-être, de justice et de prospérité économique pour tous, c’est toujours un investissement judicieux à faire. »

– Paulette Senior, présidente-directrice générale, Fondation canadienne des femmes

« Le Chantier salue la reconduction du Programme de préparation à l’investissement, qui constitue un levier essentiel à l’émergence et l’accélération de nombreux projets entrepreneuriaux qui répondent aux besoins de leurs communautés. Il témoigne d’ailleurs de l’engagement des acteurs de soutien envers les organisations porteuses de projet à œuvrer de concert à son déploiement au Québec. »

– Béatrice Alain, directrice générale, Chantier de l’économie sociale

« Les organismes à visée sociale d’un bout à l’autre du pays continuent à soutenir les efforts de relance de leurs communautés post-pandémie. Le Programme de préparation à l’investissement appuie des projets à impact tout en permettant d’élargir le marché de la finance sociale au Canada. Chez FCC, nous sommes ravis d’avoir l’occasion de participer une nouvelle fois à ce programme, dont le financement a été renouvelé. Nous avons hâte de travailler aux côtés des fondations communautaires pour soutenir les formidables efforts des organismes à visée sociale. »

– Andrea Dick, présidente, Fondations communautaires du Canada (FCC)

« L’ANCA est ravie de poursuivre son rôle de partenaire de soutien à la préparation pour le renouvellement du Programme de préparation à l’investissement. Ayant soutenu les centres d’amitié dans la création, le démarrage et le développement de leurs entreprises sociales au cours des premières années du Programme, nous sommes impatients de continuer ce travail et d’étendre l’impact du Programme à d’autres organisations à vocation sociale autochtones urbaines d’un océan à l’autre. Les organisations communautaires autochtones urbaines sont des leaders de l’économie sociale, et nous espérons favoriser la croissance de ces institutions et la richesse collective intergénérationnelle des communautés autochtones urbaines. »

– Jocelyn Formsma, directrice générale, Association nationale des centres d’amitié (ANCA)

Faits en bref

  • Le Programme de préparation à l’investissement (PPI) est un programme de 50 millions de dollars sur deux ans (de 2021 à 2023). C’est l’une des initiatives clés de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale annoncée en 2019.
  • De 2019 à 2021, le PPI a fait l’objet d’un projet pilote réussi, qui a profité à 680 organisations à vocation sociale au Canada.
  • Compte tenu du succès du projet pilote, le gouvernement du Canada a renouvelé le PPI dans le budget de 2021.
  • Statistique Canada estime qu’il existe au Canada environ 170 000 organismes de bienfaisance ou organismes sans but lucratif dédiés au bien public et 25 000 entreprises sociales. Ils font tous partie de l’écosystème de l’innovation sociale et de la finance sociale.
  • Le secteur sans but lucratif joue un rôle important pour soutenir les femmes, qui représentent environ 77 % de sa main-d’œuvre.

Vous souhaitez en savoir plus ? Communiquez avec Sarah Leeson-Klym, directrice des initiatives régionales et stratégiques (sleesonklym (at) ccednet-rcdec.ca) et surveillez le site

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Sarah Leeson-Klym

Sarah Leeson-Klym

Le Prix Plus forts ensemble célèbre les membres individuels et organisationnels qui ont fait des contributions exceptionnelles au développement économique communautaire ou qui ont fait preuve de leadership remarquable au RCDÉC afin de réaliser notre vision de communautés durables, équitables et inclusives qui créent leur avenir.

La prochaine période de mise en candidature aux Prix Plus forts ensemble se tiendra au printemps 2023. Mais vous n’avez pas besoin d’attendre si longtemps pour déposer la candidature d’un membre du RCDÉC pour ce prix. Veuillez contacter Adriana Zylinski à l’adresse pour de plus amples renseignements.

Les récipiendaires du prix Plus forts ensemble 2022

Momentum

Momentum logo

Momentum a été créé en 1991 comme programme d’emploi du Mennonite Central Committee of Alberta dans le but de fournir de la formation dans les métiers à des personnes nouvellement arrivées au Canada. En 2002, Momentum est devenue une organisation communautaire de bienfaisance indépendante ancrée dans une approche de développement économique communautaire. Elle fournit aujourd’hui non seulement de la formation dans les métiers à des personnes nouvellement arrivées au Canada, elle a aussi soutenu des milliers de personnes de Calgary pour créer de la richesse et de la résilience économique par l’entremise de formation à la petite entreprise, de microprêts aux entreprises, de cours de gestion financière personnelle et d’accompagnement financier. Momentum travaille avec des personnes, des entreprises, des communautés et des systèmes pour accroître les revenus et les actifs de chaque personne et pour créer une économie locale dynamique pour toutes et tous.

L’impact de Momentum a été ressenti à l’échelle de l’Alberta et au cours de l’histoire du réseau du RCDÉC. L’organisation a contribué au militantisme à divers paliers du gouvernement incluant en menant la charge pour que la ville de Calgary se tourne vers l’approvisionnement social. Momentum a organisé une action collective par l’entremise d’initiatives comme la stratégie antipauvreté de Calgary Enough for All. Elle a de plus soutenu l’écosystème et la création de capacité d’autres organisations avec Be Local, un réseau calgarien d’entreprises communautaires qui ont intégré des impacts sociaux et environnementaux à leur fonctionnement tout en priorisant des relations au sein de la communauté. En partenariat avec l’Université Mount Royal, Momentum a aussi fait progresser l’apprentissage local du DÉC par l’entremise du programme Economics for Social Change.

Ses contributions s’étendent au développement du RCDÉC de façons importantes. Membre fondateur du RCDÉC, Momentum participe aujourd’hui au Comité de politique national et collabore à AB Seed, une initiative de création d’écosystèmes en Alberta qui améliore la collaboration, la communication et l’élaboration de stratégies pour les leaders et les collaborateurs qui travaillent dans le domaine de l’économie sociale. Momentum a aussi été l’hôte principal d’EcoNous2017.

Leur succès est un exemple du pouvoir du travail partagé et de relations entretenues sur de longues périodes. Leur aptitude à penser systématiquement au-delà de leur propre mandat ainsi que leur approche systémique pragmatique et forte ont été inestimables pour créer une économie viable et contrôlée localement en Alberta.


Ryan O’Neil Knight

Wendy Keats

Ryan O’Neil Knight a assurément démontré son influence inestimable comme animateur au sein de l’écosystème. Ryan est un partenaire cofondateur et président du Afro-Caribbean Business Network (ACBN), un réseau pour la communauté noire qui comble les lacunes économiques auxquelles font face les personnes entrepreneures noires en leur offrant les ressources dont elles ont besoin pour lancer, faire croître et développer leurs entreprises. Comme l’une des organisations chefs de file du Canada qui offre du mentorat et appuie le développement des entreprises noires, elle a aussi créé le premier programme de microprêts mené par des noirs en Ontario!

L’engagement de Ryan envers l’entrepreneuriat noir et jeune, sa compassion pour les autres, sa capacité de créer un consensus parmi des partenaires, sa solide capacité de leadership et son dévouement envers les initiatives de développement économique communautaire et les principes coopératifs ont mené à des impacts multipliés au sein de la communauté.

Ryan a récemment mené la planification de la Federal Black Entrepreneurship Ecosystem Conference 2022, une stratégie développée en partenariat avec le gouvernement du Canada et la stratégie d’écosystème. L’événement était centré sur la création de capacité au sein de l’écosystème d’entrepreneuriat noir et était une étape importante pour rebâtir la communauté suite à la pandémie.

L’engagement énergique de Ryan envers le développement économique communautaire et son mantra personnel : Il n’y a aucun progrès sans collaboration, continuent de créer un impact par le programme CréeAction du RCDÉC, par ses contributions à titre d’assesseur-conseil et de président des élections, par le rôle de l’ACBN au sein du Programme de préparation à l’investissement et par sa participation dans le cadre de la délégation du RCDÉC pour rencontrer le ministre Hussen en mars 2020 à Ottawa.


Spence Neighbourhood Association

Spence Neighbourhood Association logo

Spence Neighbourhood Association (SNA) a été incorporée en 1997 comme groupe sans but lucratif portant sur le logement par cinq bénévoles qui souhaitaient travailler ensemble pour améliorer les conditions de vie au sein du quartier Spence à Winnipeg. L’association est devenue un pôle communautaire pour les personnes de Spence et elle se concentre sur la revitalisation et le renouvellement de la communauté dans les domaines du logement holistique, des liens communautaires, du développement économique communautaire, de l’environnement et des espaces ouverts ainsi que des jeunes et des familles. De plus, elle offre le programme Community Incentives qui contribue à dynamiser le quartier, le programme Fix-up Incentives qui fournit de l’aide financière pour réparer l’extérieur des propriétés et le programme Homebuyer Assistance que fournit une contribution financière pour la mise de fonds aux familles admissibles qui souhaitent acheter leur première demeure.

La devise de l’organisation: Lorsque les choses se corsent, il est temps de faire preuve de créativité a été utile aux efforts indéfectibles de la SNA pour avoir un impact sur la communauté de Spence et le réseau é

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En mai de cette année, un suprémaciste blanc a attaqué une épicerie à Buffalo, dans l’État de New York, tuant 13 personnes, dont 11 étaient noires. Ce massacre est une autre manifestation fatale de la haine anti-Noire intrinsèquement tissée dans le quotidien des personnes et des communautés noires aux États-Unis, au Canada et dans le monde entier.

À la suite de la fusillade de Buffalo, une coalition de 21 organisations et fondations communautaires de la région du Grand Toronto a publié une déclaration intitulée « Nous ne pouvons plus attendre pour répondre à la haine anti-Noire ». Cette déclaration décrit comment le racisme anti-Noir se manifeste simultanément aux niveaux systémique et individuel, et comment il est lié à d’autres formes de haine, comme l’islamophobie.

La déclaration formule une série de revendications claires à l’intention des gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux et municipaux :

  1. Travailler avec les communautés noires pour veiller à ce que des mesures concrètes telles que la lutte contre les discours de haine et la radicalisation en ligne pour lutter contre la haine Anti-Noire soient intégrées dans le plan d’action national de lutte contre la haine.
  2. Que chaque gouvernement provincial et territorial doit établir une direction, bureau, ousecrétariat contre le racisme contre les Noirs, s’il n’en existe pas déjà.
  3. Que le gouvernement fédéral veille à travailler avec les communautés noires pour tirer parti des acquis de la Décennie des Nations Unies pour les personnes d’ascendance africaine en tant que forum permanent conformément à la décision des Nations Unies.
  4. Agrandir le programme d’Initiative d’Appui pour les Communutés Noires du Canada pour soutenir les organismes communautaires qui aident les victimes qui ont souffert de la haine Anti-Noire .
  5. Continuer à soutenir le Fonds pour la santé mentale des Canadiens noirs en mettant l’accent sur la lutte contre les traumatismes raciaux.
  6. Que le ministre de la Justice et procureur général du Canada accélère et travailles en étroite collaboration avec les communautés noires canadiennes dans l’élaboration de la stratégie de justice pour les Canadiens noirs.
  7. Nous encourageons la Fédération canadienne des municipalités à soutenir ses membres à élaborer des plans de lutte contre le racisme et la haine envers les Noirs dans les municipalités similaires au travail de l’unité de la lutte contre le racisme Anti-Noire Toronto.

Le RCDÉC a officiellement appuyé ces revendications, et nous encourageons tout le monde à les soutenir également en devenant signataire de la déclaration Nous ne pouvons plus attendre pour répondre à la haine envers les Noirs.

En plus de la publication de cette déclaration, la coalition a organisé une vigile contre la haine et le terrorisme anti-Noirs au Nathan Phillips’ Square de Toronto le 19 mai. Vous pouvez regarder les enregistrements (partie 1 et partie 2) sur Instagram.

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Première page du document sur les Faits marquants de 2021

Les défis majeurs auxquels nous avons été confrontés en 2021, que ce soit l’aggravation de la pandémie, la crise climatique ou encore la découverte de tombes anonymes près des anciens pensionnats, résultent tous d’un système économique qui réduit les gens et la nature à des marchandises dispensables.

Pour relever ces défis, nous devons sortir de ce système économique basé sur l’extraction, l’exploitation et la croissance perpétuelle. En enracinant l’économie dans des communautés fortes et inclusives, nous pouvons promouvoir des façons d’être qui encouragent l’interdépendance et le bien-être pour tout le monde.

Tout au long de 2021, les membres et l’équipe ont collectivement travaillé à libérer le potentiel transformateur des économies communautaires d’un océan à l’autre.   

Politiques publiques et relations gouvernementales

  • Le RCDÉC a aidé les membres à affiner leurs compétences en matière de politique et de représentation avec le webinaire Renforcer les économies communautaires et la série de causeries près du feu.
  • Nous avons organisé une tournée pancanadienne d’une semaine d’exemples d’innovations sociales et de finance sociale pour l’honorable Ahmed Hussen, alors ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, et son équipe. Puis, le RCDÉC a organisé un bilan postbudgétaire national avec le ministre Hussen auquel plus de 200 personnes issues de l’écosystème de l’innovation sociale et de la finance sociale ont participé.
  • Par le biais d’une série d’articles d’opinions dans les médias nationaux et d’une campagne de revendications, nous avons défendu le renouvellement du Programme de préparation à l’investissement dans le budget fédéral 2021.
  • Le RCDÉC a organisé des rencontres avec le Groupe sur l’économie citoyenne et six agences de développement régional du Canada pour discuter de priorités communes.
  • Nous avons fourni du matériel de représentation aux membres du RCDÉC afin de revendiquer des politiques en faveur d’alternatives économiques basées dans les communautés pendant les élections fédérales.
  • Nos membres ont poussé le nouveau parlement à faire avancer la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, une revendication de notre campagne Mobilisons-nous pour les économies communautaires.
  • Nous avons rencontré l’honorable Karina Gould, la nouvelle ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et lui avons présenté nos priorités politiques.
  • Le RCDÉC a contribué à des partenariats d’apprentissage par les pairs portant sur l’internationalisation et les cadres juridiques pour l’économie sociale solidaire dans le cadre de l’Action mondiale de l’OCDE pour la promotion des écosystèmes de l’économie sociale et solidaire.  

Apprentissage et renforcement des capacités

  • Projet d’écosystème de l’entreprise sociale (S4ES)
    • En septembre 2021, après cinq années passées à aider les entreprises sociales canadiennes à renforcer leurs capacités vitales, S4ES a mis fin à ses activités. Tout au long de l’année, les partenaires de S4ES – Buy Social Canada, le RCDÉC, le Chantier de l’économie sociale, le Social Enterprise Institute et le Social Value Lab – ont mis en place des incubateurs, lancé des cours, distribué des ressources et dynamisé des communautés de soutien.
    • Le fonds d’emprunt, administré par le RCDÉC et géré par six gestionnaires de fonds à travers le Canada, a versé 800 000 $ en 2021 à 33 entreprises sociales. L’accès au financement social a permis à ces entreprises sociales de lancer ou de développer leurs activités et de créer 168 emplois et postes bénévoles.

  • Programmes d’apprentissage externes 
    • Le RCDÉC a conçu une Anti-Masterclass sur l’innovation sociale, et a assuré la présentation du programme auprès de cinq cohortes d’apprenants dans cinq régions du pays.
    • Nous avons réussi à convertir le Programme de leadership communautaire en personne en un format virtuel, en finalisant la prestation du programme avec deux organismes différents. Dans l’ensemble, 93 % des apprenants ont indiqué que la formation était très efficace, 97 % des apprenants recommanderaient la formation à un ami ou à un collègue, et 100 % des apprenants qui ont suivi le programme ont déclaré qu’ils utilisaient leur apprentissage dans leur fonction (90 % d’entre eux ont estimé qu’ils l’utiliseraient souvent ou tous les jours!)
    • Nous avons préparé le cours en ligne ouvert à tout le monde Toward Co-operative Commonwealth  en partenariat avec le Synergia Co-operative Institute et l’Université Athabasca.
    • Le RCDÉC a participé à une série vidéo sur Bill Ninacs, militant du développement solidaire.

  • Apprentissage interne
    • Nous avons encouragé le personnel à participer à des séances mensuelles d’apprentissage sur l’anti-oppression et la libération collective, y compris des apprentissages autonomes et des travaux en petits groupes sur le fonctionnement de la culture de la domination blanche au sein des organismes. Des sessions conjointes du conseil d’administration et du personnel ont examiné l’intersectionnalité, et le RCDÉC est resté un participant toujours aussi actif au sein du groupe de travail sur la solidarité.

  • Recherche, données et mesure de l’impact 
    • Le RCDÉC a commencé à travailler sur les communautés de pratique dans le cadre du projet Adopter des mesures communes visant à renforcer la mesure de l’impact social pour les objectifs de développement durable, en partenariat avec le Centre pour l’innovation sociale et l’approche commune de la mesure d’impact.  
    • Nous avons terminé les enquêtes finales pour une étude longitudinale sur les impacts des Work Integration Social Enterprises (entreprises sociales d’insertion professionnelle) pour les populations vulnérables à risque d’itinérance.
    • Le Programme de données communautaires du RCDÉC a ajouté un tableau de bord de rétablissement communautaire en cas de pandémie et un tableau de bord du logement à la série de données mises à la disposition des collectivités locales du Canada.

  • Engagement des membres
    • Nous avons fait participer nos membres au processus de finalisation du document sur la Théorie du changement et nous avons commencé à suivre nos progrès au cours du second semestre de l’année. Nous avons également élaboré une enquête annuelle à l’échelle des membres afin de mieux connaître la manière dont nous pouvons soutenir au mieux nos efforts collectifs pour construire des communautés plus fortes.
    • Lors de l’AGA de 2021, nous avons organisé la troisième cérémonie annuelle de remise des prix Plus forts ensemble, et célébré les contributions que le West Central Women’s Resource Centre (WCWRC), la Fireweed Food Co-op, Rosalind Lockyer du PARO Centre pour l’entreprise des femmes, Wendy Keats du Co-operative Enterprise Council du Nouveau-Brunswick et Bill Ninacs de la Coopérative La Clé ont apportées à notre réseau et au DÉC.

Communications

  • Nous avons engagé le personnel, le conseil d’administration et les membres du réseau dans le processus de planification d’une refonte complète du site Web du RCDÉC. En collaboration avec Relish, une B Corp basée à Winnipeg, nous avons ensuite plongé dans le processus intensif de conception d’un nouveau site Web. Nous sommes ravis que notre nouveau site soit lancé à l’été 2022!
  • Nous avons envoyé quatre communiqués aux membres, qui regorgent d’informations et de ressources provenant de l’ensemble de notre réseau et qui mettent en lumière l’incroyable travail accompli par les membres.
  • Par le biais de nos bulletins d’information nationaux, nous avons partagé des réflexions, des offres d’emplois et des événements de DÉC avec plus de 3 000 abonnés sur une base bimensuelle. Et nous avons utilisé nos flux de médias sociaux pour renforcer nos campagnes de revendication, accroître la visibilité des membres, diffuser des nouvelles et des ressources, et partager les leçons tirées de nos événements.

Projets régionaux

  • Développement d’un écosystème régional
    • Dans le cadre de notre rôle dans le Programme de préparation à l’investissement de EDSC, nous avons fait ressortir les modèles d’organismes d’investissement communautaire du domaine de la finance sociale en réunissant une communauté de pratique pancanadienne, ainsi que des communautés d’apprentissage de l’Ouest et de l’Atlantique, et en adaptant le Community Investment Co-op Startup and Operations Guide de la Colombie-Britannique pour l’Alberta, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et I’Île-du-Prince-Édouard
    • En collaboration avec le Conseil de la coopération de l’Ontario et le soutien de la Fondation Trillium de l’Ontario, nous avons publié un rapport sur la situation et les perspectives des stratégies d’investissement communautaire en Ontario et un Guide de démarrage de coopératives d’investissement communautaire en Ontario.
    • Nous avons établi un partenariat avec le Cooperative Enterprise Council du Nouveau-Brunswick pour publier un rapport détaillant l’impact économique du modèle du Community Economic Development Investment Fund (CEDIF) de Nouvelle-Écosse.
    • Nous avons établi un partenariat avec la Flourish Community Development Co-op (anciennement Leading Edge), la Co-operative Enterprise Council du Nouveau-Brunswick et la Coopérative de développement régional-Acadie pour compléter un projet de recherche-action détaillant les possibilités de relève sociale au Canada Atlantique.
    • Nous avons travaillé avec la BC Co-operative Association pour organiser deux grands événements sur la construction d’écosystèmes de l’économie sociale.
    • Nous continuons à siéger au comité directeur de la Table ronde sur l’économie sociale de l’Ontario et, avec eux, nous avons soutenu une vaste réunion de création d’écosystèmes en Ontario.
    • Nous continuons à participer au comité directeur d’Alberta SEED, et nous avons prolongé notre engagement en acceptant de fournir un soutien continu en matière de gestion administrative et financière à ce collectif. Alberta SEED a également obtenu l’appui de l’Alberta Civil Society Fund, a forgé un nouveau partenariat avec Creative Partnerships au sein du gouvernement de l’Alberta, et a organisé un événement Reconvene réunissant l’écosystème de l’économie sociale de l’Alberta.
    • Nous avons été invités à nous joindre à un groupe consultatif pour l’Initiative pour des collectivités en santé où nous avons revendiqué des mesures fortes en matière de diversité et d’inclusion et des partenariats afin de rejoindre les régions rurales avec ce programme fédéral qui travaille à créer des espaces publics sécuritaires et vivants en réponse à la COVID-19.
    • Nous avons travaillé avec un chercheur en cartographie et rédigé des chapitres sur le Manitoba et la Saskatchewan ainsi que sur les modèles des intermédiaires de base dans le rapport et la plateforme cartographique interactive de l’État de la finance sociale au Canada publiés par la Table des praticiens de l’investissement d’impact.

  • Spark
    • En plus du travail de jumelage pro bono, l’équipe de Spark a repris les services de développement de l’entreprise sociale fournis auparavant par le programme de l’entreprise sociale du Manitoba du RCDÉC-Manitoba. Ces services sont destinés à soutenir les organismes à but non lucratif locaux qui s’intéressent aux entreprises sociales, qui en développe une ou qui en gère une et aux activités génératrices de revenus.
    • En 2021, 100 % des organismes sondés ont indiqué qu’ils recommanderaient le volontaire Spark avec lequel ils ont été jumelés.

  • RCDÉC-Manitoba
    • L’équipe du RCDÉC-Manitoba a organisé avec succès une réunion virtuelle des membres en mai, a animé 165 réunions avec des membres, des intervenants et des membres de la communauté, a répondu à 110 demandes d’information, a tenu 16 présentations externes devant près de 1 000 participants, a engagé les gouvernements municipaux, provinciaux et régionaux par le biais de 70 réunions et de 20 soumissions, et a soutenu six coalitions de politiques et de membres. 
    • L’équipe du Manitoba a défendu avec brio l’adoption de la toute première stratégie de réduction de la pauvreté de Winnipeg par l’entremise de la coalition Abolissons la pauvreté Manitoba et en tant que membre du groupe de travail principal de la Ville. De plus, l’équipe a défendu avec succès l’adoption du Social & Sustainable Procurement Framework de Winnipeg (cadre d’approvisionnement social et durable) et a participé à un groupe de travail porté par la ville.
    • Près de 250 personnes ont participé au Rassemblement du Manitoba, organisé virtuellement par l’équipe durant trois jours. 99 % des personnes participantes ont estimé avoir acquis plus de connaissances grâce aux ateliers auxquels elles ont participé.
    • L’équipe a engagé 102 participants dans deux ateliers sur l’entreprise sociale pour les organismes à but non lucratif et la création d’emplois accessibles. En plus, le RCDÉC-Manitoba a coordonné un groupe d’organismes de renforcement des capacités qui offrent des possibilités d’apprentissage et de formation aux organismes communautaires et aux entreprises d’économie sociale.
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Chaque année, les membres du RCDÉC sont appelés à soumettre des candidatures pour les sièges vacants du conseil d’administration du RCDÉC. Cette année, il y avait quatre sièges à pourvoir.

Quatre nominations ont été proposées avant la date limite. Le directeur des élections annonce que les quatre personnes suivantes ont été élues par acclamation :

Ces résultats seront adoptés lors de l’assemblée générale annuelle des membres du RCDÉC le 9 juin.

Félicitations à ces chefs de file hors pair du DÉC du Canada qui se joignent aux membres dévoués du conseil d’administration du RCDÉC.

Aftab KhanVidal Chavannes

Vidal A. Chavannes (Ed.D, M.A.Ed., B.A., B.Ed) est actuellement directeur de la stratégie, de la recherche et de la performance organisationnelle du Service de police de la région de Durham. À ce titre, M. Chavannes établit l’orientation stratégique de l’organisme et coordonne les équipes responsables de la planification stratégique, de l’élaboration et du suivi de l’indicateur de rendement clé (IRC) aux échelons organisationnels et divisionnaires. Il établit également les projets d’éducation et de formation des membres notamment en ce qui concerne l’usage de la force et les programmes académiques.

Vidal accumule plus de quinze ans d’expérience en enseignement et en formation au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni, incluant l’enseignement secondaire et postsecondaire et l’enseignement, l’élaboration de programmes, la prestation, l’évaluation et les procédures d’examen en enseignement et formation techniques et professionnels (EFTP). 

Il détient un doctorat en éducation de l’Université de Calgary, spécialisé en direction de l’enseignement supérieur. M. Chavannes a travaillé à plein temps et en tant que conseiller avec toute une diversité d’organismes communautaires, publics et privés toujours au sein de l’écosystème de la formation et de l’enseignement. Au cours de ses engagements, il a créé des programmes d’enseignement, développé des ententes d’articulation, coordonné des facultés et leur personnel et élaboré les orientations stratégiques de toute une diversité d’organismes en Amérique du Nord et à l’international.


Katie AllenBarb Davies

Barb est animatrice, éducatrice et praticienne de l’impact social. Dans le cadre de ses fonctions à l’Université Mount Royal pour l’Institute for Community Prosperity et auprès du Trico Changemakers Studio, Barb élabore des expériences d’apprentissage transformationnelles qui établissent des ponts entre le campus et la communauté et utilise l’évaluation développementale pour favoriser un écosystème dynamique et porteur de changement au sein du campus.

Auparavant, Barb a travaillé à Momentum, un organisme vecteur de changement établi à Calgary qui adopte des approches systémiques pour lutter contre la pauvreté. Son travail portait sur le renforcement de l’aide pour les entrepreneurs sociaux à l’échelle locale et provinciale. Elle a également développé des initiatives d’apprentissage visant à inciter les personnes à utiliser des outils économiques pour régler les problèmes sociaux, dont l’organisation d’une conférence nationale primée.

Barb est cofondatrice de Local Investing YYC, une coopérative d’investissement d’impact qui fournit des capitaux aux entreprises de Calgary qui génèrent des rendements sociaux et environnementaux. Elle a aussi siégé au conseil d’administration de Green Calgary et a participé à des comités consultatifs de Santé Canada sur les approches de réglementation du secteur de la santé naturelle. Ancienne propriétaire d’un magasin de produits de santé naturels, Barb a jeté des ponts au sein de la communauté en faisant connaître les producteurs et cultivateurs locaux et a siégé au conseil d’administration de Business Revitalization Zone. Barb emploie une approche fondée sur les valeurs pour favoriser des solutions durables qui mettent de l’avant les gens et les milieux.


Katie DamanYvon Poirier

Yvon a une longue histoire dans les mouvements syndicaux et sociaux au Québec et au Canada. Entre autres, il était président pour la mise en place de la Corporation de développement économique communautaire (CDÉC) de Québec en 1994, et membre du Comité organisateur des Rencontres mondiales de développement local tenues à Sherbrooke (Québec) en 1998. De novembre 2003 à juillet 2013, il a coédité un bulletin électronique mensuel international sur le développement local durable publié en 4 langues. Il est membre du RCDÉC depuis 2003, d’abord comme membre individuel et depuis 2012 il représente la CDÉC de Québec.Il est impliqué dans la représentation internationale du RCDÉC depuis 2004.

Son implication internationale la plus importante est dans le  Réseau intercontinental de promotion de l’économie sociale et solidaire (RIPESS). Il a participé à de nombreuses activités du RIPESS dans les différents continents et siège au Conseil d’administration du RIPESS depuis octobre 2013. Il a également participé à plusieurs Forum Sociaux Mondiaux (FSM) et il représente le RIPESS au Groupe de travail Inter-institutions de l’ONU sur l’ESS.


Michael NorrisNicole Rosenow-Redhead

Originaire du Canada atlantique, Nicole a travaillé dans le domaine du développement socioéconomique communautaire pendant de nombreuses années, plus précisément dans la création d’opportunités économiques menée par les populations qui vivent une oppression. Ce travail comprenait la recherche sur les politiques, l’élaboration de programmes, la gestion de programmes, la littératie financière et la recherche, l’éducation et les stratégies en matière de diversité et d’inclusion interculturelles.

Nicole a une maîtrise en développement international et elle a récemment complété le programme de communications interculturelles de l’Université Dalhousie. Il y a longtemps, elle a participé au programme CréeAction du RCDÉC et elle a énormément aimé cette expérience, surtout l’importance accordée par le RCDÉC à une véritable collaboration interculturelle ainsi que le travail en collaboration avec différentes visions du monde et la valorisation de celles-ci.

Nicole soutient que l’interculturalisme est un moyen de faire en sorte que la diversité globale soit une force. L’interculturalisme soutient l’ensemble des résidents d’une communauté, car elle permet de devoir tenir compte des différentes dimensions de notre identité qui peut aussi être un obstacle systémique à l’établissement de relations.

Nicole est vice-présidente du conseil d’administration de la Sickle Cell Disease Association du Canada atlantique et travaille avec le réseau des bibliothèques publiques d’Halifax afin d’encourager un carrefour innovant entre une approche de la connaissance, de l’éducation et des ressources basée sur la collectivité et l’e

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Photographe de dessin animé avec texte

Nouvelle date limite : 9 juin !

Nous nous réjouissons du lancement imminent du nouveau site Web du RCDÉC! Le site sera mis en ligne en mai et le lancement officiel aura lieu lors de notre assemblée générale annuelle, le 9 juin.

Vous avez pu constater que les photos utilisées sur notre site Web actuel sont plutôt *rétro*. Le nouveau site Web sera aussi l’occasion de renouveler notre collection d’images, nous voulons montrer le visage contemporain du secteur du DÉC dans toute sa diversité et tout son dynamisme. 

Voici comment vous entrez en jeu. Pour créer notre nouvelle collection d’images, nous lançons le concours photo #portraitduDÉC. Envoyez-nous vos photos des premières lignes du DÉC! Montrez-nous ce à quoi ressemble ce que vous et votre équipe faites et montrez-nous l’impact que vous engendrez au sein de vos communautés. Montrez-nous à quoi ressemble le DÉC. 

Pour motiver votre participation, nous offrons des prix de beampaints, une entreprise de peinture naturelle de la Première nation M’Chigeeng située sur l’île Manitoulin/ Mnidoo Mnising. Le grand prix est un coffret cadeau coquillage. Il comprend une collection de peintures naturelles accompagnée d’un pinceau, d’une coquille d’ormier et d’un peu de sauge. Trois finalistes recevront des coffrets cadeaux Mini Birch Cookie, qui comprennent des peintures naturelles, une palette en bouleau, un pinceau, du papier artisanal et un sac en coton réutilisable.

Tout au long du concours, nous allons également partager les photos que nous aurons reçues sur nos fils de médias sociaux au moyen du mot-clé #portraitduDÉC. Si nous partageons votre photo sur nos médias sociaux, nous vous étiquetterons et inclurons une description de votre travail. Nous espérons que cela renforcera la visibilité de l’exceptionnel travail de DÉC que notre secteur réalise. 

Les soumissions doivent être reçues d’ici minuit, heure normale du Pacifique, le 9 juin 2022. Il ne faut pas être membre du RCDÉC pour y participer.

Participer au concours photo #portraitduDÉC


Règlement du concours

Condition : le concours photo #portraitduDÉC débute le 28 avril 2022 et finit le 9 juin 2022. En soumettant une photo, chaque participant accepte le règlement du concours et déclare être âgé de 18 ans ou plus. De plus, quiconque fournissant les photos attestent en posséder les droits d’auteur et détenir l’autorité légale leur permettant d’autoriser d’autres individus à utiliser ces mêmes droits d’auteur, et que quiconque apparaissant sur les photos en ont donné l’autorisation en bonne et due forme au titulaire des droits d’auteur des dites photos.

Date limite de participation : toute participation doit être reçue d’ici le 9 juin 2022 à minuit, heure normale du Pacifique.

Qui peut participer : le concours photo #portraitduDÉC est ouvert à toute personne œuvrant en développement économique communautaire dans le territoire connu sous le nom de Canada. La personne participante certifie qu’elle est la seule créatrice et la seule détentrice des droits d’auteur de la photographie soumise.

Évaluation : Les photographies soumises seront évaluées selon des critères de créativité, de qualité, d’originalité et de réceptivité à la rapidité de l’impact et à l’impact global. Le RCDÉC déterminera, à son entière discrétion, l’éligibilité des gagnants et avisera les gagnants par le biais des coordonnées fournies à la soumission. Le RCDÉC peut disqualifier toute personne qui ne répondra pas dans les cinq jours ouvrables. En cas de litige concernant les gagnants, le RCDÉC se réserve le droit d’attribuer ou non les prix à sa seule discrétion. Les décisions du RCDÉC sont définitives et exécutoires.

Prix

  • Grand prix : un coffret cadeau coquillage de beampaints. 
  • Prix de la deuxième place (3x) : des coffrets cadeaux Mini Birch Cookie. 

Dans l’éventualité où le RCDÉC ne pourrait pas acheter ces coffrets cadeaux pour quelque raison que ce soit, le RCDÉC se réserve le droit de remplacer ces prix par des coffrets cadeaux similaires, et ce à sa discrétion.

Utilisation des photos : en participant au concours, vous accordez au RCDÉC une licence libre de redevance, mondiale, perpétuelle et non exclusive pour afficher publiquement, distribuer, reproduire et créer des œuvres dérivées des photographies, en tout ou en partie, dans tout média existant actuellement ou développé ultérieurement, à toutes fins, y compris, mais sans s’y limiter, 

  • au site Web du RCDÉC
  • aux publications externes et internes (rapports, présentations, communiqués de presse, notes d’information, articles, bulletin de nouvelles, courriels, etc.)
  • aux médias sociaux

Mention de source : toute photographie reproduite comprendra une référence photographique dans la mesure du possible. Le RCDÉC ne sera pas tenu de payer une contrepartie supplémentaire ou de demander une approbation supplémentaire dans le cadre de ces utilisations.

Exigences relatives aux photographies : les images en haute résolution sont préférables et les photos doivent être inférieures à 5 Mo. Veuillez téléverser les images avec la taille originale en pixels (sauf si elles sont recadrées). Veuillez ne pas mettre à l’échelle et ne pas changer la résolution.

Règlement du concours : Le RCDÉC se réserve le droit d’annuler le concours ou de modifier ces règles à sa discrétion.
 

Participer au concours photo #portraitduDÉC 

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Fille avec une bulle de pensée qui dit « Communauté idéale »Au Manitoba, au lieu d’offrir la formation DÉC 101, nous animons une séance de formation pour les groupes appelée Communautés idéales*. Avant de penser à mettre en œuvre des mesures de DÉC, nous créons une communauté imaginaire collective qui adhère vraiment à notre vision et nos valeurs. Dans un grand nombre de ces séances, les mêmes thèmes émergent, si nous voulons des communautés justes, équitables, chaleureuses, heureuses et durables, il faut que les entreprises implémentent ces valeurs et ces principes. Ainsi, il pourrait encore y avoir des entreprises dites classiques, mais les organismes à but non lucratif entreprenant, les coopératives, les collectifs, les efforts communautaires et l’entraide sont indispensables pour créer les communautés dans lesquelles nous voulons vivre. 

Ces entreprises-là sont des entreprises de DÉC. Elles placent au centre de leurs priorités les connaissances approfondies et le leadership diversifié de la communauté locale et se concentrent sur la façon de résoudre les problèmes, de créer une valeur holistique pour une communauté et de soutenir leur travail aussi longtemps que cela est nécessaire. Dans la Théorie du changement du RCDÉC, les communautés du Canada finiront par se servir de ces approches et de ces stratégies de DÉC pour renforcer des économies durables et dirigées localement pour toutes et tous. Pour que cela arrive, nous devons mettre en œuvre les politiques et les pratiques pour soutenir ces entreprises locales et résilientes. 

Si nous implantons l’approvisionnement social dans tout le pays, les avantages communautaires et la diversité deviennent des éléments essentiels aux prises de décision concernant l’achat de biens et de services. Beaucoup de coalitions et d’entreprises sociales, comme We Want to Work Manitoba ou le Toronto Community Benefits Network, ont mené, grâce à l’important soutien de Buy Social Canada, des efforts visant à implanter ces pratiques au sein de tous les paliers de gouvernement et au sein des grandes institutions, avec des avancées récentes à  Winnipeg, Calgary et auprès de Services publics et Approvisionnement Canada. Petit à petit, un marché à valeur sociale émerge. Un marché où les entreprises de DÉC ont plus de chance de faire du travail durable et où les gouvernements créent plus d’impact à travers toutes leurs dépenses, et pas seulement par le biais de subventions et de contributions. 

Les organismes d’investissement communautaire, comme le CEDIF en Nouvelle-Écosse ou les Opportunity Development Co-ops en Alberta, créent des fonds communs gérés par la population locale pour les prêter aux entreprises locales. Ces fonds permettent de stabiliser les économies rurales, d’investir dans les infrastructures vertes et d’encourager le développement d’entreprises sociales. Ces intermédiaires sont de puissants outils d’impact, qui rassemblent les communautés pour créer les conditions permettant aux gens de rediriger leurs économies et leur pouvoir d’investissement vers les lieux et les initiatives qui leur tiennent le plus à cœur.

Le prochain départ massif à la retraite des propriétaires d’entreprises sans plan de succession représente une occasion de renforcer la propriété communautaire. La pandémie a accéléré cette transition démographique dans de nombreux endroits. Les communautés rurales et urbaines risquent de ressentir le plus la perte des petites entreprises. Au beau milieu de ce défi, la succession sociale (également connue sous le nom de conversion en coopératives ou d’acquisition sociale) rassemble les membres de la communauté pour acheter des entreprises dont les chefs partent à la retraite, maintenir les entreprises clés en place, partager la propriété de manière plus démocratique et potentiellement changer les modèles d’entreprise pour renforcer l’impact social.

Ces modèles passionnants ont besoin d’un leadership communautaire fort et inclusif, d’une politique de soutien et d’un approfondissement des compétences et des connaissances des praticiens. C’est pourquoi nos stratégies se concentrent sur le renforcement de l’action politique, l’accessibilité à l’information et aux ressources et le positionnement de l’expérience vécue au cœur les stratégies de DÉC. Ensemble, en tant que réseau, nous progressons vers notre vision collective : bâtir des communautés durables, équitables et inclusives!

*Merci à Brendan Reimer d’avoir développé cet exercice!


Sarah Leeson-Klym

Sarah Leeson-Klym est la directrice des réseaux régionaux du RCDÉC.

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Sarah Leeson-Klym

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